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Discours Emmanuel Macron à l’université : « Nous leur avons demandé pourtant de s’entraîner » (Luther Yaméogo, directeur pays de…
Publié le dimanche 3 decembre 2017  |  L`Observateur Paalga
Franc
© AFP par ludovic MARIN
Franc CFA : Macron d`accord pour "changer le nom" ou "le périmètre"
Ouagadougou - Le président français Emmanuel Macron s`est dit mardi "favorable" à un changement du "nom" ou à un élargissement du "périmètre" du franc CFA si les Etats africains le souhaitent, lors de son intervention à l`université de Ouagadougou.




Le président français, Emmanuel Macron, a repris son vol dans la matinée d’hier, mais il a laissé derrière lui une vieille question qui a refait surface lors de son discours à l’université de Ouaga Joseph Ki-Zerbo : le niveau des étudiants. Quand il s’est agi de poser des questions à leur hôte, les locataires du temple de Zogona ont étalé leurs insuffisances et bonjour les débats. Comment a été fait le choix des étudiants ? Qui s’en est chargé ? Nous avons rencontré, le mercredi 29 novembre 2017, Luther Yaméogo, le premier responsable de la plateforme citoyenne « le présimètre » qui, a recueilli les questions.

Le mardi 28, le président français devait s’entretenir avec la jeunesse burkinabè et votre plateforme citoyenne le « présimètre » devait gérer les questions. Quel a été le processus ?

L’université de Ouagadougou, dans le cadre des préparatifs du discours du président Emmanuel Macron, nous a sollicités le 23 novembre pour une préoccupation. Elle nous a fait savoir qu’elle a eu une rencontre préalable avec les organisations syndicales et estudiantines, mais qu’un modus operandi, n’avait pu être trouvé pour ce qui est des questions à poser à Macron. Nous avons alors proposé d’ouvrir un lien Internet où tout jeune inscrivant son nom, son université ou institut avec, bien sûr, son contact pouvait envoyer sa question. Au préalable, nous avons voulu rencontrer les organisations estudiantines dans le but de communiquer pour que le maximum de personnes participent. C’est ainsi que le 24 novembre nous avons rencontré 11 organisations d’étudiants. Au cours des échanges, les étudiants nous ont fait savoir qu’ils ne prendraient pas part au débat. Après discussion, nous avons fini par les convaincre. Mais ils ont souhaité qu’il y ait plus de questions. Ce que nous n’avons pas pu changer. Ils ont donc servi de relais dans leur base et la radio Campus s’est chargée de disséminer l’information.

La plateforme était fonctionnelle quand ?

Du samedi 25 novembre à 8 h jusqu’au dimanche 26 à 18h. Tous les jeunes étaient en mesure de poser des questions sans tabou. A partir de 18h, il y avait plus de 150 intervenants qui ont posé plus de 200 questions. Tous les étudiants des 9 universités du pays avaient posé des questions. Nous avons décidé de prendre 4 intervenants (2 filles et 2 garçons) qui auraient la possibilité de poser deux questions au moins. Comme troisième critère, nous avons tenu compte de la représentativité géographique. Le statisticien a généré les questions parvenues par université et par thématique. Nous avons ensuite procédé à la vérification des contacts des personnes qui ont posté les questions. Il faut noter que nous avons tenu compte de la répétition des questions. À l’issue des travaux, nous nous sommes retrouvés avec un (e) jeune de chacune des universités suivantes : Ouaga I, Bobo Dioulasso, USTA et Koudougou.

Avez-vous reformulé les questions ?

Nous leur avons laissé le soin de le faire eux-mêmes et nous leur avons demandé de s’entraîner pour maîtriser les thématiques de sorte à pouvoir bien rendre les questions devant leur interlocuteur.

On doit comprendre par là qu’il n’y a pas eu de mainmise ?

Non. Notre rôle était de veiller à l’agrégation de la participation des étudiants au processus de questionnement, à la facilitation de la représentativité de toutes les universités dans le processus, à la mise en disposition du format de dialogue citoyen permettant à un modérateur de donner la parole aux jeunes et de permettre au président Macron de répondre aux questions qui lui seraient posées.

Le résultat fait honte. Avez-vous le regret d’avoir associé votre image à un tel fiasco ?

Nous avons pris un risque en acceptant. C’est le prix à payer et nous en assumons la responsabilité. Mais il faut dire que le scénario n’a pas été parfait. Aujourd’hui les avis sur l’exercice sont partagés mais tout compte fait, notre intention était de faciliter ce dialogue. Avec un peu de recul, cela montre que nous devons renforcer le niveau de notre éducation. Deux mois avant l’évènement, nous avons appelé plusieurs personnes pour savoir comment ça allait s’organiser. Si l’organisation avait été parfaite, c’était à Roch de dire à Macron qu’il n’est pas là pour dispenser un cours, mais pour partager une vision. Franchement, nous avons raté une occasion. Pour notre part, nous estimons que nous avons apporté notre contribution, même si elle a ses insuffisances. L’entretien aurait eu plus de réussite si nous avions eu plus de temps pour le préparer.

D’aucuns disent que les candidats ont été choisis sur la base de leur proximité avec la majorité.

Je ne suis pas un homme politique. Nous travaillons dans l’analyse des politiques publiques. Ce que nous savons, ces personnes se sont enregistrées en tant qu’étudiants d’universités du Burkina. Nous n’avons pas demandé aux gens de préciser leur appartenance politique.

De plus, Dame rumeur prétend qu’ils ont été payés.

Je salue l’initiative du président de l’université Ouaga I qui a pensé que la plateforme pouvait être une solution. Il y a un communiqué qui circulait et prétendait que les étudiants qui ont pris part à la rencontre pouvaient passer prendre leur prise en charge à l’UFR/SVT. C’est de l’intox. Il n’en est rien. Chez nous, nous avons seulement remboursé les tickets de transport des non-résidents, ce qui est normal.

C’est fait ! La honte est consommée. Si on devait réinventer la roue, qu’alliez-vous changer ?

Quels sont les dividendes politiques, économiques et sociaux de la visite du président Macron au Burkina ? C’est la question que je pose. Pourtant les Ivoiriens l’on fait et l’acte fort pour eux sera le lancement des travaux du premier métro d’Abidjan. La centrale solaire qui a été inaugurée ici, son projet a commencé sous l’ancien régime. Ce n’est pas maintenant. Macron avait prévu après le sommet de l’Union africaine-Union européenne d’aller au Sénégal. Puis, il y a eu un report. La diplomatie sénégalaise a été très active. Quand il a annoncé le report, les Sénégalais ont demandé une compensation. Il passera 3 nuits en février à Dakar. En plus de ça, il se tiendra le premier Conseil des ministres conjoint entre les gouvernements français et sénégalais. Mais ici les gens sont assis, ils se ménagent.
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