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5e Sommet UA-UE : Une déclaration conjointe, plusieurs défis
Publié le samedi 2 decembre 2017  |  Sidwaya
Arrivée
© Présidence par DR
Arrivée du Président d’Abidjan dans la soirée où il a pris part au Sommet Union africaine-Union européenne.
Jeudi 30 novembre 2017.Aéroport international de Ouagadougou.Photo : Roch Marc Christian Kaboré.




Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré est rentré le jeudi 30 novembre 2017 d’Abidjan, la capitale ivoirienne. Au cours de son séjour de 48 heures, il a pris part à la cinquième session du sommet Union Africaine-Union Européenne. Il a dressé le bilan de la rencontre, à sa descente d’avion. C’était dans la soirée du jeudi 30 novembre 2017.
Les rideaux sont tombés sur la cinquième session des Chefs d’Etat et de gouvernement du sommet Union Africaine (UA)-Union Européenne (UE) qui s’est tenue les 29 et 30 novembre 2017 dans la capitale ivoirienne. Cette rencontre, de l’avis du président Roch Marc Christian Kaboré, s’est «globalement bien passée».
Placé sous le thème « investir dans la jeunesse pour une croissance accélérée et un développement durable », le conclave s’est achevé par l’adoption d’une déclaration conjointe. Celle-ci, selon le chef de l’Etat, est composée de quatre points essentiels.
Le premier volet a porté sur la thématique investir dans l’homme, la science et le développement des compétences. «En somme, il s’est agi de faire en sorte que nous puissions avoir au niveau de la jeunesse des compétences pour assurer également toutes les missions qui sont nécessaires, notamment la formation dans le domaine scientifique », a-t-il commenté.
Le deuxième aspect, a-t-il poursuivi, a mis en exergue le renforcement de la résilience et de la paix, de la bonne gouvernance et de la sécurité. En d’autres termes, l’accent a été mis sur les questions de santé, de lutte contre la dégradation des sols et les questions environnementales. La résorption de toutes ces problématiques, à l’entendre, passe par une bonne gouvernance politique, économique et sociale débarrassée de tout conflit armé. «L’UA avait pris l’engagement que d’ici 2020, qu’il n’ y aura plus de crépitements d’armes en Afrique. Nous sommes encore loin de cet objectif. Mais, la volonté a été réaffirmée de travailler dans ce sens », a-t-il déclaré.
Le troisième point a concerné les migrations avec en toile de fond le trafic des migrants en Lybie récemment révélé par la presse. Les chefs d’Etat et de gouvernements de l’UA et de l’UE ont ainsi relevé la nécessité d’organiser à la fois la mobilité légale (des étudiants, des chercheurs, des entrepreneurs, etc.) et de lutter contre le trafic d’êtres humains à travers des mesures judiciaires. «Par exemple, en plus du gel de leurs avoirs, les passeurs doivent être poursuivis pour crimes contre l’humanité », a-t-il précisé.

Macron, l’irrespectueux ?

Le dernier point de la déclaration a concerné la mobilisation des investissements pour un changement structurel de l’économie africaine. Il a expliqué que, pour ce faire, les secteurs publics et privés devront être mis à contribution pour investir dans le numérique, l’agriculture et la transformation des matières premières.
Dans la même veine, il a relevé que la problématique de l’entrepreneuriat des jeunes s’est également invitée dans les discussions. «Et à ce titre, une réflexion a été engagée par des institutions financières dont la Banque africaine de développement (BAD) pour soumettre rapidement des réponses de mobilisations de ressources qui permettront aux jeunes de financer leurs différents projets», a-t-il affirmé.
Le président du Faso a ajouté que la déclaration conjointe sera accompagnée d’un mécanisme de suivi qui sous trois mois doit proposer un plan d’actions. L’UA et l’UE, a-t-il conclu, seront chargées de la mise en œuvre de cette feuille de route au regard des prévisions démographiques «alarmantes» (en 2050, 70% de la population en Afrique sera constitué de jeunes).
Actualité oblige, l’adresse du président français, Emmanuel Macron, le 27 novembre dernier à l’Université Joseph Ki-Zerbo Ouaga I, a été évoquée. De l’avis de certains journalistes, le locataire de l’Elysée a tenu des propos désobligeants en l’endroit de son homologue burkinabè. « Sur des questions qui sont locales au Burkina Faso, il est tout à fait normal qu’un dirigeant étranger dise que cela ne le concerne pas. Et je crois que nous devons nous départir de cette conception de voir toujours le manque de respect partout », a-t-il répondu.

Aubin W. NANA
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