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Marche sur le MENA Les syndicats des enseignants haussent le ton
Publié le vendredi 1 decembre 2017  |  Le Pays
Marche
© Le Pays par DR
Marche des syndicats des enseignants




Les enseignants, dans l’optique d’accéder à leurs revendications, sont sortis nombreux le 29 novembre 2017 au troisième jour de grève pour battre le pavé, de la bourse du travail à leur ministère de tutelle pour exprimer leur ras le bol. Stylos à bille rouges et craie ont été déposés devant le ministère pour signifier que tant qu’ils ne seront pas entendus, ils ne les reprendront pas. C’était en présence de leurs leaders syndicaux.

Sortis autour de 9h, les éducateurs ont marché, sans heurt, de la bourse du travail, leur point de ralliement, au ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation où ils ont déposé leurs outils de travail, des stylos à bille rouges et de la craie, pour signifier aux yeux du monde que tant que le gouvernement ne prêtera pas une oreille attentive à leur plate-forme revendicative, ils ne seront pas prêts à les reprendre. A leur arrivée au MENA, aucun responsable de ce département n’était présent pour les recevoir. Leurs leaders ont donné le top de départ en déposant les premiers, leurs « armes ». En rappel, la plate-forme minimale porte sur quatre points principaux : l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche ; l’amélioration de l’accès à l’éducation ; l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif et enfin, la revalorisation de la fonction enseignante.
«Si la grève peut aider à résoudre les problèmes de l’éducation et permettre aussi aux enseignants de bien assurer l’avenir de nos enfants, nous prions Dieu pour eux. Et nous prions également Dieu qu’il accorde aux autorités, la volonté et le pouvoir de venir à bout de leurs problèmes», soutient Yacouba Nikiéma, parent d’élève.
Mme Congo/Sanou Djénéba, institutrice principale à Koubri, qui a aussi pris part à la marche, a déploré la façon dont le ministère est géré. « Personnellement, à l’heure où je suis, quand on dit que je suis enseignante, j’ai honte parce que le traitement n’est pas ça, quand on nous compare aux autres fonctionnaires. Depuis un certain temps, on a déposé notre plate-forme revendicative, mais il n’y a pas eu de suite. Donc, nous sommes sortis pour exprimer notre mécontentement. Nous voulons que notre plate-forme minimale soit examinée et tout de suite», a-t-elle martelé.
Pour sa part, Samiratou Zouré, élève en classe de 3e au LPRC, pense que les enseignants ont raison de lutter. « Je leur souhaite bonne chance et que leur lutte aboutisse», a-t-elle renchéri.
Quant à Moussa Sawadogo, commerçant, il a dit soutenir les enseignants. « Nous souhaitons qu’ils résolvent leurs problèmes pour que nos enfants puissent reprendre le chemin de l’école», a-t-il émis comme vœu.
Selon Mathieu Kologho, catéchiste, « la grève n’est pas mauvaise car les enseignants veulent exprimer leur mécontentement. A son avis, il appartient aux autorités de les écouter et de les satisfaire. On sait que sans l’enseignement, aucun pays ne peut se développer» a-t-il soutenu.
Wendyam Zongo, SG du SYNAPAGER, pense, à travers cette lutte, arracher beaucoup d’acquis. « Désormais, les personnels de l’éducation et de la recherche pourront s’asseoir ensemble pour échanger et discuter. Nous avons une vision commune qui est l’amélioration de la qualité de l’éducation au Burkina Faso. Cette marche d’aujourd’hui est une grande victoire», s’est-il réjoui.
Président du mois de l’UAS, Bassolma Bazié a lui soutenu que tout régime, tout dirigeant qui a un minimum de courage de faire l’impasse sur les éducateurs, est d’office perdant. « Sur cette même base, nous assurons à l’ensemble des militants à travers le territoire national, que si l’Unité d’Action syndicale s’asseoit, c’est que la plate-forme revendicative des enseignants a été résolue» a-t-il conclu.

Pascal TIENDREBEOGO et Madi ZOUNDI (Correspondants)
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