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Sidwaya N° 7465 du 23/7/2013

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La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) au projet Soum : Une visite qui fait renaître l’espoir
Publié le mercredi 24 juillet 2013   |  Sidwaya


Christian
© Autre presse par DR
Christian Adovelande, Président de la Banque ouest africain de développement (BOAD)


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Une délégation de la Banque africaine de développement était sur les rives du barrage de Soum dans le Boulkiemdé, le lundi 22 juillet 2012. L’objectif de cette visite était de s’enquérir de l’avancée des travaux d’aménagement du barrage et d’échanger avec les populations bénéficiaires du projet dont l’institution bancaire constitue un bras financier très important.

La visite de la BOAD au barrage de Soum intervient à un moment où l’ouvrage connaît d’énormes difficultés, notamment dans sa partie aménagement des périmètres irrigués. C’est ce qui a d’ailleurs motivé cette mission dépêchée depuis le siège de l’institution à Lomé, pour s’imprégner des réalités du terrain. En effet, depuis 2009, les travaux du projet de développement hydroagricole de Soum ont marqué un arrêt, au grand désespoir des populations qui avaient pourtant vu en cet ouvrage, une source qui leur permettra de se réaliser, a expliqué Hodou. « Le projet Soum s’exécute en deux phases.

La première consistait en la construction du barrage, comme composante principale, et la seconde phase, l’aménagement de 1008 hectares dont 500 hectares en rive droite, 368 hectares en rive gauche et 140 hectares en amont. L’ensemble du projet est financé par la BID, la BOAD et l’Etat burkinabè. La première phase a démarré en 2005 et s’est achevée en 2010. Toutefois le barrage a été réceptionné en 2012. La seconde phase, elle, a démarré en 2009 avec l’aménagement de la première tranche d’aménagement de 500 hectares sur la rive droite avec le financement de la BID », soutient M. Mien, le responsable du service technique du projet Soum. La visite de ce jour, a amené la délégation bancaire sur les berges du barrage. Celle-ci a pu toucher du doigt, les études en cours pour l’aménagement des espaces cultivables notamment, les 368 hectares qui sont financés par la BOAD à hauteur de 6,5 milliards de FCFA. «Nous sommes là dans le cadre d’une mission de supervision du projet de développement de Soum.

L’objectif de la mission est de venir voir l’état d’exécution du projet et discuter avec l’unité de gestion du projet, avec l’empruntant qui est l’Etat burkinabè et les populations. Pour l’instant, les infrastructures qui sont financées par la BOAD n’ont pas connu un début d’exécution. Nous pensons que ce sera chose faite dans les mois à venir, au regard des études en cours. Le processus de passation de marché sera bientôt enclenché et l’exécution des travaux sera réalisée dans les meilleurs délais, au bénéfice des populations. J’espère qu’elles auront la patience d’attendre ces travaux », a indiqué Adama Koussé, le chef de la délégation de la BOAD. Les aménagements devraient être disponibles depuis 2010 et il va sans dire que la population de Soum est impatiente. Selon le responsable du service technique du projet de développement hydro-agricole de Soum, Hodou Mien, les contraintes actuelles auxquelles le projet est confronté limitent les aménagements en cours à 200 hectares au lieu de 500. « Les études sur les 300 hectares restants seront reprises. Elles sont déjà en cours et on a espoir d’avoir les résultats à la fin de ce mois de juillet. L’étude de la seconde phase, c’est-à-dire l’aménagement de 508 hectares, a été menée par le même bureau, ce qui sous-entend qu’elle contient aussi des lacunes. C’est ainsi qu’au niveau du projet, nous avons décidé de reprendre cette étude. Les conclusions de cette étude sont aussi attendues à la fin du mois de juillet », rassure le technicien en chef qui soutient par ailleurs, que l’aménagement des 200 hectares est à « un taux d’exécution de 78%. Les 22% restants sont des ouvrages qui doivent être réalisés en béton ».
Le moral refait surface
A l’issue de la visite du barrage, la mission de la BOAD s’est entretenue avec les populations bénéficiaires de l’ouvrage. Ces dernières n’ont pas marchandé leur présence. Fortement mobilisées avec à leur tête le chef du village, Naaba Tigré entouré de ses notables, les populations semblaient attendre ce moment avec impatience. Après donc les salutations d’usage et l’introduction du chef de la délégation de la BOAD qui a situé l’objet de la visite, elles n’ont pas manqué de dire ce qui leur tenait à cœur. Les propos du chef du village sont sans détour, quand il a pris la parole : « Avec l’avènement de la construction du barrage, nous avions entretenu de grands espoirs.

On voyait que ça pouvait changer notre mode de vie. Malheureusement, cet espoir depuis un certain temps, s’est transformé en cauchemar. Depuis un certain temps, on a constaté qu’il n’y a plus une entreprise sur le terrain. Cela constituait un grand souci pour nous. Depuis 2009, nous vivons difficilement. Nous joignons difficilement les deux bouts, parce que l'étendue d’eau a englouti plusieurs hectares de terre auxquels nous ne pouvons plus avoir accès. Il y a aussi l’aménagement qui s’étend sur plusieurs hectares. Il nous pénalise également. Notre souhait est que ça finisse vite, mais malheureusement, les choses traînent, à telle enseigne que nous nous demandions si les choses allaient rentrées dans l’ordre ». Cependant, il admet qu’il y a une lueur d’espoir. « Dès l’instant que nous vous avons vus et sachant que vous êtes des bailleurs pour la bonne marche des travaux, l’espoir commence à renaître. Votre présence ce matin, nous réconforte ». A la suite du chef, d’autres intervenants souligneront l’insuffisance des primes de dédommagement servies aux déplacés, l’exclusion de personnes qui ont perdu leurs champs de la liste des personnes dédommagées, l’inquiétude quant à la redistribution des terres, à l’issue des aménagements. A toutes ces préoccupations, les premiers responsables ont pris bonne note.

Boyavé Léopold YE

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