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Loi de finances, exercice 2018 : Un budget orienté vers une consolidation de la croissance
Publié le mardi 28 novembre 2017  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Les députés du Conseil national de la transition (CNT) ont examiné en séance plénière, le 26 août 2015 à Ouagadougou, deux projets de loi sur le statut de la magistrature et le Conseil supérieur de la magistrature




Les députés ont, au cours d’une séance plénière, le lundi 27 novembre 2017, à l’Hémicycle, adopté à la majorité absolue, le projet de loi de finances du budget de l’Etat, exercice 2018 qui se chiffre à un peu plus de 2018 milliards de FCFA en recettes.

Le budget de l’Etat burkinabè, exercice 2018, se chiffre à 2018 milliards 154 millions 960 mille FCFA de recettes avec des prévisions en dépenses s’élevant à 2438 milliards 657 millions de FCFA. En effet, le projet de loi soumis aux 121 députés votants a été adopté par 87 ‘’pour’’, 13 ‘’contre’’ et 21 ‘’abstention’’, le lundi 27 novembre 2017 à l’Hémicycle.
Il ressort du rapport de la Commission des finances et du budget (COMFIB) qu’entre 2017 et 2018, les recettes totales enregistrent une hausse de 12,94% consécutive à l’augmentation des ressources ordinaires également en hausse de 22,43% et à la baisse des ressources extraordinaires de 26,46%. Sur la période 2018-2020, les recettes budgétaires devraient passer de 2018 milliards 154 millions 960 mille FCFA en 2018 à 2258 milliards 55 millions de FCFA en 2019 pour se situer à 2240 milliards 19 millions de FCFA en 2020. Aussi, les ressources sur financement extérieur se chiffrent à plus de 254 milliards de FCFA en 2018 contre plus de 566 milliards de FCFA en 2017. Pour le gouvernement, le niveau des dépenses s’explique par le renforcement des effectifs de la Fonction publique et un accroissement des investissements. En ce qui concerne l’épargne budgétaire, entre 2018-2020, elle se chiffrera, selon la COMFIB, à environ 418 milliards de FCFA en 2019 et 727 milliards de FCFA en 2020. Pour l’exécutif, son objectif sur la période est d’arriver à impulser une croissance économique forte à même de favoriser le respect à l’horizon 2019, du niveau de déficit rapporté au Produit intérieur brut (PIB) de 3% maximum.
Quant au déficit budgétaire, il s’établira à un peu plus de 423 milliards de FCFA en 2018 contre environ 511 milliards en 2017. Ce déficit, pourrait être couvert par les ressources de trésorerie notamment les emprunts obligataires, selon le gouvernement. La ministre de l’Economie, des Finances et du Développement Rosine Coulibaly a, par ailleurs, déclaré que les priorités et les choix budgétaires pour 2018 s’articulent autour de la réforme des institutions et de la modernisation de l’administration, du développement du capital humain et de la dynamisation des secteurs porteurs de l’économie et des emplois.


Des ressources supplémentaires pour la sécurité


Dans ses réponses aux préoccupations des élus, Mme Coulibaly a indiqué que le Burkina Faso renoue avec la croissance. De 5,2% en 2015, le taux est de 6,4% pour les perspectives de 2017 et pourrait passer à 6,8% en 2018. «La croissance économique profite à tout le monde», a-t-elle soutenu avant de noter que les Partenaires techniques et financiers (PTF) accompagnent le gouvernement burkinabè à travers leurs projets et non par des appuis budgétaires. Elle a rappelé qu’ils font confiance à l’Etat, car ils se sont engagés à financer le Plan national de développement économique et social (PNDES) avec une contribution de la partie nationale à 64%. La ministre en charge de l’Economie a souligné que la politique d’endettement appliquée par le gouvernement est très prudente. Le budget de l’Etat, exercice 2018, de son avis, va consolider la croissance économique, renforcer le développement des secteurs sociaux de base comme l’éducation, la santé, etc. «Malgré les difficultés que nous avons rencontrées, nous avons maintenu en 2018 aussi, un niveau d’investissement acceptable. Nous avons orienté le budget dans le secteur de la sécurité et de la défense avec une poche budgétaire lourde», a-t-elle affirmé. Une priorité a été également donnée au Programme d’urgence du Sahel (PUS) selon Mme Coulibaly. Toutefois, elle a reconnu avec certains députés qu’il y a une tache noire dans ce budget compte tenu du poids des dépenses courantes qui s’élèvent à 1342 milliards 5 millions de FCFA en 2018 contre 1203 milliards 55 millions de FCFA en 2017. Le président de l’Assemblée nationale (AN), Alassane Bala Sakandé, a précisé que par le vote de cette loi, l’AN entend donner les moyens au gouvernement de faire des réalisations au profit des burkinabè. Mais, a-t-il prévenu, ce quitus n’est pas un boulevard ouvert à l’exécutif car des outils de suivi de l’exécution de ce budget vont être mis en place. «Nous pensons que face aux défis à relever, les moyens ont été donnés au gouvernement pour aller de l’avant», a-t-il insisté.


Boukary BONKOUNGOU
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