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Collège sahélien de sécurité : Les stagiaires se désaltèrent chez le colonel Barry
Publié le lundi 27 novembre 2017  |  L`Observateur Paalga
Colloque
© aOuaga.com par A.O
Colloque international sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne
Mardi 5 septembre 2017. Ouagadougou. Le Centre d`études stratégiques en défense et sécurité (CESDS) organise un colloque international de 72 heures sur le thème général "Perspectives sécuritaires dans la bande sahélo-saharienne : quelles stratégies efficientes et transformationnelles ?"




Une équipe du collège sahélien de sécurité, un organe du G5 Sahel, en stage au Burkina Faso et conduite par son formateur, Xavier Ventosa, un expert de la police judiciaire de France, a effectué une visite au Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS) le samedi 25 novembre 2017. Ces stagiaires du G5 Sahel sont venus s’enquérir du fonctionnement du Centre.

Petit à petit, le Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS) poursuit son petit bonhomme de chemin. En effet, malgré les difficultés qui ont entravé son fonctionnement au début, le Centre a réussi le pari de tenir un colloque d’envergure internationale du 5 au 7 septembre 2017 sous le thème : « Perspectives sécuritaires dans la bande sahélo-saharienne : quelles stratégies efficientes et transformationnelles ? » Ce grand rendez-vous de la réplique au terrorisme a, à l’époque, réuni 500 participants venus de divers pays. La visite de cadres de la sécurité et de magistrats du G5 Sahel, la force conjointe du Burkina, du Mali, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad qui doit apporter une riposte conséquente dans cette guerre asymétrique, en stage au Pays des hommes intègres est la preuve que le CESDS gagne en notoriété.

La délégation, composée de deux officiers de gendarmerie, deux officiers de police et un magistrat de chaque pays, a d’abord eu droit à une présentation du Centre par le colonel Auguste Denise Barry ; ensuite, le colonel en disponibilité s’est prêté à un exercice de questions-réponses. « La pensée stratégique religieuse a-t-elle été envisagée par le Centre ? » a demandé un stagiaire. « Jusque-là ce que nous avons vu sur le terrain ne laisse pas croire que la dimension religieuse est la cause première du terrorisme. C’est une instrumentalisation de la religion. Ce que nous voyons aujourd’hui n’est qu’une forme évoluée du terrorisme. Depuis septembre 2001, il y a eu une rupture stratégique dans la géopolitique du terrorisme. C’est donc un vieux phénomène qui a pris une nouvelle forme, notamment dans l’expression de la terreur et dans la capacité de se démultiplier, c’est-à-dire de frapper partout. L’islam, dans ses référents, ne mentionne nulle part un djihadisme offensif. Concernant l’extrémisme religieux d’obédience chrétienne, dans une étude qu’a fait mener le Pape Benoît XVI, la conclusion a été tirée que rien ne pouvait justifier ou légitimer une action terroriste qui vise à détruire des vies », a répondu le directeur exécutif du CESDS.

L’une des conséquences majeures du terrorisme dans la géopolitique et dans les relations internationales, indique l’ancien ministre de la Sécurité, c’est la démission du concept de puissant. « Aujourd’hui, on relativise le concept de puissant parce que les facteurs classiques de puissant sont battus en brèche. A quoi sert-il aujourd’hui d’être la première économie du monde, si un terroriste avec des moyens dérisoires arrive à remettre en cause la puissance d’un Etat ? » a-t-il demandé. Avant de déplorer que depuis deux ans, l’Etat burkinabè n’ait pas encore donné de contre-discours structuré à celui que livre Malam Dicko. « C’est inacceptable et c’est justement la raison pour laquelle cette veille stratégique est créée. Nous devons interpeller les dirigeants et leur proposer un certain nombre de solutions », a-t-il dit pour conclure. De grandes ambitions même si, au fond, le Centre connaît des difficultés d’ordre financier comme toute jeune institution à ses débuts. Mais cela n’empêche pas le colonel de garder la tête haute, vu la qualité des hommes qu’il a dans « ses rangs ».

Les magistrats, en tant que chargés de la répression des actes terroristes, interviennent normalement lorsque les actions des personnes agissant avant eux (officiers de police et de gendarmerie) ont échoué. C’est pourquoi le magistrat Sylvain Sawadogo, stagiaire du collège sahélien, a salué le travail du Centre qui est de faire en sorte que ceux-ci n’échouent pas. Tout comme le magistrat du Burkina, le commandant de la zone ouest de la gendarmerie mauritanienne, le colonel Bouh Soueidi, a loué l’initiative qui a consisté à visiter le CESDS.

Les 25 stagiaires des 5 pays du G5 Sahel ont eu comme formateur Xavier Ventosa, un expert français de la police judiciaire. Il s’agira, au cours de la formation, d’améliorer la collaboration entre les pays et, du coup, de favoriser le dialogue entre les forces de police et de gendarmerie et les magistrats. Le siège du collège sahélien pour la sécurité est à Bamako. Le Burkina a été choisi pour la formation en police judiciaire, le Tchad pour celle des frontières, le Niger pour le renseignement et la Mauritanie pour la formation des formateurs.

Akodia Ezékiel Ada
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