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Burkina Faso : 20% des hommes enquêtés déclarent avoir commis une violence contre leur conjointe en 2015
Publié le samedi 25 novembre 2017  |  Xinhua
Violences
© Autre presse par DR
Violences conjugales




OUAGADOUGOU - Au Burkina Faso, 20% des hommes enquêtés ont déclaré avoir commis une violence contre leur conjointe ou leur partenaire en 2015, a déclaré, vendredi, le ministre en charge de la Femme, Laure Zongo/Hien, citant une enquête réalisée en 2016.

"Selon l'enquête social institution gender index «SIGI» 2016, les personnes ayant subi une agression quelconque l'année ayant précédé l'enquête sont de 19,1% de femmes contre 8,4% d'hommes. S'agissant des auteurs de violences quelconques contre leur conjoint, près de 20% des hommes enquêtés ont déclaré avoir commis une violence contre leur conjointe/partenaire au cours des 12 derniers mois", a souligné la ministre en charge de la Femme.

Dans une déclaration publiée vendredi en prélude de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Mme Zongo a précisé qu'au Burkina Faso, "la situation n'est guère plus reluisante".

Selon elle, les cas recueillis par les services sociaux en 2015, témoignent 248 femmes victimes de violences conjugales, contre 67 hommes ; 2.194 femmes en conflit conjugal se sont adressées aux services sociaux, contre 814 hommes alors qu'au niveau du Centre de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, en 2016, 110 victimes de violence ont été prises en charge.

"Il me paraît opportun d'attirer l'attention de l'opinion publique pour un engagement de toutes et de tous dans ce noble combat", a-t-elle dit, et ajouter : "nos actions en synergie doivent se focaliser non seulement sur la répression des auteurs, la prise en charge des victimes, mais aussi et surtout sur la prévention pour endiguer les causes profondes de ce problème qui tirent notamment sa source des pratiques discriminatoires et des normes sociales néfastes".

Mme Zongo a rassuré que le gouvernement "ne cesse de mener des actions en vue de réduire les inégalités profondément ancrées dans les rôles, les attitudes et normes sociales à travers la mise en œuvre de stratégies de prévention des violences".

La stratégie nationale de promotion et de protection de la jeune fille 2017-2026, la Stratégie nationale de prévention et d'élimination de mariage d'enfants au Burkina Faso pour la période 2016-2025, le Plan stratégique national de promotion de l'élimination des Mutilations Génitales Féminines pour la période 2016-2020 sont entre autres exemples, a-t-elle énuméré.

Pour la ministre en charge de la Femme, le 25 novembre 2017 s'amorce, par ailleurs avec les 16 jours d'activisme contre la violence faite aux femmes jusqu'au 10 décembre qui marque la journée des droits de l'homme.

Cette année, le thème des 16 jours d'activisme porte sur : "Ne laisser personne de côté : mettre fin à la violence contre les femmes et les filles".

Ce thème vise à renforcer l'engagement de la campagne "tous unis" en faveur d'un monde exempt de violences pour toutes les femmes et les filles, tout en soutenant en premier lieu les personnes les plus défavorisées et marginalisées, y compris les réfugiés, les migrants, les minorités, les peuples autochtones et les populations affectées par des conflits et des catastrophes naturelles, entre autres, a-t-elle rappelé.
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