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Le Quotidien N° 824 du 23/7/2013

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Les JMJ au Brésil : à quand l’Afrique ?
Publié le mercredi 24 juillet 2013   |  Le Quotidien




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Les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) sont sans aucun doute l’un des plus grands rassemblements de jeunes au monde. Elles sont courues par les jeunes catholiques qui ont trouvé là un moyen unique de communier ensemble. Au-delà de leur caractère religieux et spirituel, les JMJ sont un formidable moyen de brassage des peuples. Elles font tomber les barrières entre les continents et les peuples. C’est donc une formidable aventure humaine. Après Madrid en 2011, c’est au tour de Rio, au Brésil, de vivre, du 23 au 28 juillet, cette expérience unique des JMJ. Europe, Amérique latine, Amérique du Nord, Asie, Océanie sont les continents qui les ont accueillies, depuis 1984, année où le Pape Jean-Paul II a eu l’inspiration des JMJ. Cherchez l’erreur : l’Afrique est absente de la liste. Continent jeune et plein de ferveur religieuse, l’Afrique est donc toute indiquée pour enfin accueillir les JMJ. Du reste, la réflexion se mène et le vœu de tous les catholiques et croyants africains, c’est de voir la prochaine édition des JMJ se tenir sur le continent noir.
Car la soif des jeunes africains de participer à ces assises est grande, mais leurs moyens limités. De sorte qu’ils constituent généralement les plus faibles délégations, pas par manque de volonté, mais parce que des obstacles se dressent sur leur chemin. Il y a bien sûr la question des moyens financiers. Organiser un voyage hors du continent n’est pas à la portée de n’importe quel jeune. On le voit avec les JMJ de Rio. Ce sera de loin que les jeunes africains vivront l’événement, faute de pouvoir honorer les frais d’un si long et coûteux voyage. Mais il ne suffit pas de disposer de suffisamment de moyens financiers pour vivre les joies et la ferveur des JMJ. La fraternité chère à l’Eglise n’est malheureusement pas partagée par les gouvernements qui, à travers divers instruments, empêchent la libre circulation des hommes. L’égoïsme humain est plus fort que tout. L’éternel problème de visas auquel sont confrontés les Africains est aussi un frein à leur participation massive à cette grand-messe de la jeunesse catholique. Bref, c’est la croix et la bannière pour les jeunes africains de pouvoir communier avec le Saint-Père hors du continent. La tenue des JMJ en Afrique, outre la justice qui sera rendue au continent, permettra enfin à sa jeunesse de vivre pleinement ce rendez-vous majeur de la chrétienté, cette « rencontre de cœurs qui croient que la fraternité dans la diversité est possible ».
En attendant ce grand jour, les jeunes du continent sont de cœur avec ceux du monde entier, qui ont convergés à Rio. Comme tous les jeunes, ils ont leurs problèmes spécifiques : le chômage très violent dont ils sont victimes, notamment dans les pays européens en crise, la problématique de la sexualité avec le grand débat autour de questions comme l’abstinence, la fidélité, le préservatif, le Sida, le mariage, etc., l’aspiration à plus de liberté, de justice et de démocratie dans les pays pauvres, etc. Comment l’Eglise peut-elle aider ces jeunes à retrouver de l’espoir dans un monde où le partage se dissipe ? Comment amener les dirigeants à s’occuper enfin de la jeunesse ? Ce sont autant de questionnements qui ne manqueront certainement pas de surgir dans les débats au cours de ces JMJ. Le choix du brésil pour tenir ces assises est d’ailleurs un signe divin. Le pays est agité par une grave crise sociale, en raison de la colère d’une population révoltée contre le gaspillage des ressources de l’Etat, la corruption des élites et la paupérisation grandissante du plus grand nombre. Le Brésil est, à bien des égards, emblématique du mal de vivre de la jeunesse du monde entier. En effet, des émeutes ont aussi embrasé les pays nordiques jusque-là considérés comme les plus attentifs à la demande sociale. Le Pape et les jeunes ont en ce pays émergent d’Amérique latine, un laboratoire de la détresse des plus démunis et des jeunes du monde. L’Afrique veut aussi que le monde soit le témoin de ses angoisses, mais aussi de ses espérances, que les jeunes viennent vivre ses réalités. Pour cela, il lui faut accueillir les JMJ.


La Rédaction

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