 |
NEWS |
.jpg)
© Autre presse par Awa Ouédraogo/Tougouma
Agression de Adja Divine : marche silencieuse de soutien et de protestation Samedi 27 mai 2017. Ouagadougou. Les artistes-musiciens ont organisé une marche silencieuse de soutien et de protestation suite à l`agression de l`artiste-musicienne Adja Divine par une foule qui l`accusait de vol d`enfants |
La chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI) a livré son verdict dans l’affaire opposant l’artiste musicienne Adjaratou Diessongo, alias Adja Divine, à Jean Baptiste Ilboudo, dit Naaba. Ce dernier a écopé de 36 mois de prison ferme, soit 3 ans. Il était poursuivi pour outrage à la pudeur ainsi que coups et blessures avec ITT (Incapacité totale de travail) pendant 21 jours.
Le 23 mai 2017, alors qu’elle était sortie chercher du «Cérélac» pour son nourrisson de six mois, l’artiste musicienne Adjaratou Diessongo, plus connue sous le sobriquet Adja Divine, a été prise à partie par une foule à Ouaga 2000.
Le casus belli : elle a été accusée d’avoir volé des bébés ; chose qu’elle dit n’avoir jamais faite. Par contre, elle avait prétendu que l’assurance de son véhicule était périmée, raison pour laquelle elle avait contourné les agents de police qui effectuaient des contrôles de routine ; chose que la police avait, par la suite, réfutée.
Ce jour, la foule, ivre de colère, armée de «cailloux, gourdins et machettes», voulait en découdre avec l’artiste musicienne. Elle avait été molestée, défigurée et, pis, déshabillée et elle n’a dû son salut qu’à l’arrivée de sapeurs-pompiers.
Le lendemain, la suppliciée avait déposé une plainte contre la police routière et contre X. L’événement avait aussi scandalisé l’opinion au point qu’une marche silencieuse avait été organisée par des femmes en signe de protestation.
Suite aux investigations du procureur du Faso, c’est finalement Jean Baptiste Ilboudo, dit Naaba, qui a été placé sous mandat de dépôt le 12 juillet courant. C’est celui-là même qui tentait visiblement d’étrangler la musicienne.
Il a été poursuivi pour outrage à la pudeur ainsi que coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT). Appelé pour la première fois à la barre le 29 septembre, le procès avait été renvoyé au 13 octobre à la demande des avocats de la défense.
C’est finalement le 10 novembre que le dossier a été instruit devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Le mis en cause a été maintenu dans les liens de la prévention et doit purger une peine d’emprisonnement ferme de 3 ans, contrairement aux 4 ans proposés par le ministère public dans ses réquisitions.
La victime, Adja Divine, qui s’est naturellement constituée partie civile, n’a demandé qu’1 franc symbolique au titre des dommages et intérêts.
Aboubacar Dermé
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
