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Modernisation de l’agriculture : Cinq cent tracteurs à des producteurs burkinabè
Publié le lundi 13 novembre 2017  |  Sidwaya




Le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, à travers la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rurale (SONATER), a mis à la disposition des producteurs burkinabè, cinq cents tracteurs équipés, cent motoculteurs, et 750 motopompes. La cérémonie de remise est intervenue, le samedi 11 novembre 2017 à Logofourrousso, un village de la commune de Bobo-Dioulasso, en présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Les producteurs burkinabè étaient à l’honneur dans la matinée du samedi 11 novembre 2017 à Logofourosso, village situé à quelques encablures de Bobo-Dioulasso, sur l’axe Bobo-Dioulasso-Orodara. Une importante quantité d’équipements agricoles y a, en effet, été mis à leur disposition. La cérémonie de remise a été présidée par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Ces équipements sont composés de 500 tracteurs, de 100 motoculteurs, et de 750 motopompes, tous équipés. Ils ont été non seulement exonérés des taxes de douane et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), mais leur prix a aussi été fortement subventionné par l’Etat. Ainsi, les tracteurs coûtant entre 15 et 20 millions de F CFA sur le marché, ont été mis à la disposition des producteurs entre 7 à 9 millions de F CFA. Toné Armède, un producteur bénéficiaire de Legmoin dans la région du Sud-Ouest, a salué ce soutien de l’Etat. N’eut été la subvention de l’Etat, il a reconnu que sur le marché, le tracteur de « 60 chevaux » qu’il vient d’acquérir à 9 276 000 F CFA pouvait lui coûter entre 16 à 17 millions de F CFA.

Un secteur d’emploi pour la jeunesse

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a, à l’occasion, invité les agriculteurs burkinabè à aller vers une agriculture modernisée. « Je salue, une fois de plus, tous nos producteurs qui se battent tous les jours pour nous faire bénéficier d’un repas, et je les incite à surtout quitter la culture de subsistance », a lancé M. Kaboré. Si toutefois cette modernisation venait à se concrétiser, le locataire de Kossyam a dit ne pas douter, un seul instant, de la capacité des producteurs burkinabè à produire pour l’autosuffisance du Burkina Faso, et même pour exporter dans la sous-région. Il a particulièrement invité la jeunesse à s’intéresser à ce secteur, qui, à ses yeux, est un secteur encore ouvert, en termes d’employabilité. Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a pour sa part, indiqué que l’agriculture constitue la principale source du développement économique et social de la population au Burkina Faso, mais elle reste malheureusement caractérisée par une faible productivité. Ces faibles rendements, selon lui, sont notamment liés à la faible utilisation des équipements. « Seulement 4,4% des superficies bénéficient de labour motorisé, et 20% ne connaissent même pas le labour avant les semis », a-t-il donné, en guise d’exemple.

Le gouvernement mettra les bouchées doubles

L’esprit entrepreneurial, a aussi déploré M. Ouédraogo, est très faiblement développé dans le domaine agricole, réduisant ainsi, à ses dires, les possibilités de valorisation, de diversification et de commercialisation des produits nationaux.
Jacob Ouédraogo a promis que le gouvernement mettra les bouchées doubles pour inverser cette tendance, afin de faire de l’agriculture, un secteur porteur et générateur de revenus. Le premier responsable du groupement AGRO-CHEMM, Al Hassane Siénou, a représenté les fournisseurs de ces machines agricoles. Il a rassuré que ces engins agricoles répondront au mieux, aux besoins des agriculteurs. Et une particularité de cette opération, selon Al Hassane Siénou, est « le service après-vente », qui, a-t-il fait savoir, consistera à la formation des acquéreurs et des tractoristes avant toute livraison, à la disponibilité des pièces de rechange et à l’assistance des acquéreurs par une équipe mobile de dépannage. Une précaution qui viendra sans doute rassurer le président du Faso, qui a confié avoir vécu, dans le passé, une expérience amère en la matière : « Dans le temps, nous l’avons fait et malheureusement, aucun service après n’a été prévu. Et la plupart de ces tracteurs sont devenus des monuments dans des champs ». Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou, a souligné que sa cité, en plus de son statut de capitale économique, se réclame également capitale agricole du pays des Hommes intègres.

Alpha Sékou BARRY
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