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L’Observateur Paalga N° 8421 du 22/7/2013

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Coin du jeûneur : La datte à Ouaga
Publié le mardi 23 juillet 2013   |  L’Observateur Paalga




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pas, qu’il le rompe avec de l’eau, car elle est pure». Ces propos, rapportés par Abou Dawoud, montrent que l’utilisation de la datte pour la rupture du jeûne est une recommandation du prophète Mohamed (saw). A la veille du mois du ramadan, notre reporter Alima Koanda a fait le tour des étals de la Grande Mosquée de Ouagadougou pour en connaître le circuit.

Les boutiques aux alentours du grand marché débordent, d’habitude, d’articles de foi : boubous, chapelets, babouches, tapis de prières, encens… Dans la dernière semaine avant le début du mois du ramadan, ces articles ont été rangés au second plan. Les devantures des magasins sont quasiment occupées par des dattes. De son nom scientifique «phoenix dactylifera», la datte est communément appelée «tamarou» au Burkina Faso et est très prisée durant le mois du ramadan. Sa forte teneur en glucide en fait un fruit à haute valeur énergétique, et l’Egypte en est le plus gros producteur. Idrissa Ouédraogo en est un grossiste au marché de cola, où il tient son commerce.

Tom, c’est son surnom, se ravitaille au Mali et au Niger. Il connaît des difficultés liées notamment au retard de livraison par les transporteurs ; heureusement pour lui, «il y a le marché» comme disent les commerçants pour désigner la saison des bonnes affaires. Il écoule le sac de 100 kg à 100 000 F CFA. En tant que grossiste, il n’a pas de souci de marché et il prévoit une baisse prochaine des prix : «Les prix augmentent au fil des années et au début du mois du ramadan, mais ils vont chuter dans quelques jours». Contrairement à lui, les détaillants connaissent des fortunes diverses : en effet, avec des étals à même le sol, des sacs en jute, des emballages en sachet plastique, les différents vendeurs rivalisent d’ingéniosité pour attirer la clientèle vers des dattes, fraîches ou sèches.

C’est devant l’un de ces nombreux étals à l’entrée du marché de cola que nous tombons sur un marchandage. Adama Simporé, ainsi se nomme l’acheteur, est un revendeur de la marchandise à Mokin dans la province du Ganzourgou. Il est venu faire des provisions dans la matinée du mardi 9 juillet 2013. Il semble avoir trouvé son compte d’emblée. «Comparativement à l’année passée, où le prix du kilogramme a grimpé jusqu’à 1 250 F CFA, les 1 050 F CFA, prix qui lui a été proposé pour le kilo, est abordable», nous déclare-t-il, cependant, en commerçant averti, Adama n’a pas voulu se procurer les dattes de son premier interlocuteur, préférant faire le tour des étals pour une inspection des prix. Nos chemins se séparent quelques mètres plus loin devant un autre vendeur, occupé à faire le tri de sa marchandise.

Abdoul Aziz importe ses dattes du Mali. Chez lui, on en trouve de trois qualités qui se distinguent par la teneur en sucre et sont respectivement cédées à 1 000 F CFA, 1 100 F CFA et 1 500 F CFA le kg. En cette veille du jeûne, l’affluence n’est pas encore grande, mais il espère faire de bonnes affaires d’ici à la fin du ramadan. «Je compte écouler 5 à 6 sacs de 100 kg comme je le fais d’habitude», affirme-t-il. Tout comme lui, un autre vendeur à un jet de pierre, Abdou Raouf, pratique le même tarif. A quelques minutes de 11h, il en a vendu une cinquantaine de kg, «seulement», précise-t-il, la mine déconfite. Même les petits tas de 100 F CFA tardent à trouver preneurs. Connaissent-ils les vertus du produit dont ils comptent tirer profit ? «Non», répondent nos interlocuteurs. Ils ont flairé le bon coup et n’entendent pas le rater.

Il n’y a pas que les dattes sèches aux alentours de la grande mosquée. On y trouve également d’autres, plus fraîches. Elles sont vendues en plaquettes entre 750 et 1500 F CFA. Les cartons sont acquis à 12 500 ou 13 000 F CFA. Cette variété, plus sucrée selon Sita Faycal Sawadogo, n’est pas la plus prisée ; raison pour laquelle il écoule lentement sa marchandise, qu’il importe de l’Algérie.

Sèche ou fraîche, la datte est recommandée pour rompre le jeûne, mais elle peut être remplacée par l’eau.

Sous la coordination de Moumouni Simporé

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