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Prise en charge sanitaire des personnes démunies : Cette ordonnance difficile à honorer
Publié le mardi 7 novembre 2017  |  L`Observateur Paalga




En mai 2017, Pélagie Kiswendé Yerbanga a entendu sur les ondes d’une radio de la place que le ministère de l’Action sociale burkinabè a alloué un fonds de 30 millions de francs CFA à des structures sanitaires afin qu’elles viennent en aide aux personnes handicapées. Concernée, puisqu’elle est handicapée motrice, elle a d’emblée salué la mesure mais à l’analyse, elle a trouvé que les conditions et la procédure pour en bénéficier posaient problème, pour ne pas dire qu’elles sont handicapantes. «La personne doit déposer une demande, il y a ensuite une enquête sociale qui sera menée sur elle pour savoir si elle peut en bénéficier ou pas. Ce n’est pas normal, ce n’est pas parce qu’une personne a de la famille que sa prise en charge sanitaire est garantie», indique-t-elle. Cette confidence qui s’apparente à un cri du cœur nous a été faite au détour d’un reportage le 8 juillet 2017. De quoi susciter des interrogations sur cette offre d’aide du ministère de l’Action sociale aux personnes démunies.

«Une personne handicapée ne travaille pas, elle ne prend pas soin d’elle-même, elle ne peut pas aimer ou être aimée, elle ne pense pas...» Ce sont autant d’idées reçues sur les personnes atteintes d’infirmité ou de déficience, qu’elle soit congénitale ou acquise, physique ou mentale. Mais pour les intéressés, le handicap n’est pas une fatalité et l’on peut vivre heureux avec. Encore faut-il que le contexte s’y prête ! Pélagie Kiswendé Yerbanga exerce un métier qui était beaucoup plus connu comme celui des ressortissants d’un pays anglophone de la sous-région, résidant ou de passage au Burkina Faso : le raccommodage des habits. Elle est âgée de 41 ans. Consciente de sa situation, elle s’est très tôt inscrite dans un centre de formation où elle a appris la couture moyennant une somme de 6 000 francs CFA par an.

«La formation était prévue pour quatre ans mais j’en ai fait trois parce que les conditions de vie devenaient de plus en plus difficiles. Il fallait se battre pour assurer sa pitance quotidienne et c’est grâce au soutien d’une bonne volonté que j’ai obtenu cette machine», raconte-t-elle. La machine à coudre acquise, elle transforme sa bicoque en atelier mais finit par se convaincre de la nécessité de déménager parce qu’elle recevait peu ou pas de clients. Alors, en décembre 2016, elle se fait installer un atelier fait de paille devant l’une des entrées du petit marché de Zempasgo, un quartier de l’arrondissement 12 de la capitale.

Elle pense qu’avec son choix stratégique (l’emplacement de l’atelier), elle va mieux se faire connaître et obtenir «beaucoup de marchés ». Mais son objectif ne sera pas totalement atteint. Si Pélagie est connue comme le loup blanc dans le marché, son activité est toujours dans un état comateux. «On me connaît par ici, il vous suffit de dire que vous cherchez l’atelier de Pélagie, la handicapée. Mais en réalité je fais des réparations (ndlr : raccommodage) pour avoir 25, 50 ou 100 francs CFA. Il y a des gens qui viennent chercher leurs habits en promettant de revenir payer parce qu’ils n’ont pas de monnaie mais je ne les revois plus. Après une journée de travail si j’obtiens 500 francs CFA, c’est une prouesse», souligne la quadragénaire.

Elle a pourtant trois autres bouches à nourrir, elle qui est séparée de son mari. Pourtant, ce n’est pas la qualité de son job qui laisse à désirer et ce n’est certainement pas Mme Sia qui dira le contraire : «Je suis du quartier, je viens au marché chaque matin et je la fréquente aussi depuis un certain temps. Elle fait un travail satisfaisant. Je l’encourage vraiment à persévérer. D’autres personnes auraient mis en exergue leur handicap à certains feux tricolores pour susciter la pitié des usagers de la route et quémander. Je souhaite que nos autorités aident ces personnes qui se battent malgré leur situation de handicap.» Selon la cliente de Pélagie, être en situation de handicap n’est pas chose aisée, mais pouvoir entreprendre et se savoir épaulée met du baume au cœur.

Une procédure… handicapante

Vous avez dit baume au cœur ? «Au mois de mai 2017, j’ai entendu sur une radio de la place que le ministère de l’Action sociale a décidé d’allouer un fonds de 30 millions de francs CFA pour soutenir les personnes vivant avec un handicap. Ça concerne les questions de santé et il a été dit que la personne doit déposer d’abord une demande. Ensuite, le ministère mène une enquête sur elle pour savoir si elle a des proches qui peuvent lui venir en aide ; si tel est le cas, elle n’en bénéficie pas », explique-t-elle brièvement avant de donner son avis sur la question. De la lecture qu’elle en a faite, le message laisse comprendre qu’il s’agit de venir en aide au plus démunis. Une bonne initiative certes mais les conditions et la procédure lui paraissent compliquées pour ne pas dire handicapantes. D’abord, elle se demande combien de temps nécessiterait la mise en œuvre d’une telle procédure et quand interviendrait la prise en charge de manière concrète. «En cas de maladie grave qui nécessite urgemment une prise en charge, est-ce que la personne doit attendre toutes ces démarches avant de se faire soigner ?», demande-t-elle.

En outre, avoir quelqu’un à ses côtés, selon elle, ne signifie pas que cette personne puisse assurer financièrement les soins de santé, surtout par ces temps de conjoncture économique. Enfin, elle aurait compris que l’on demande à la personne vivant avec un handicap de présenter sa carte d’invalidité au lieu qu’elle soit soumise à ces mesures d’enquête. «Ce n’est pas normal, il faut que le ministère aide les personnes handicapées au lieu de poser beaucoup de conditions», s’indigne Pélagie.

L’occasion s’y prêtant, elle tire d’ailleurs à boulets rouges sur la fameuse carte d’invalidité qu’elle évoquait tantôt. Ce serait un passe-droit sans droits puisque son détenteur ne bénéficie pas de la réduction des frais en matière de visites médicales, d’examens de laboratoire et de radiologie, d’interventions chirurgicales, de transports publics, entre autres. «Dans les hôpitaux, nous faisons le rang comme les personnes valides et il faut ramper pour avoir accès aux salles. Cette carte ne nous sert à rien», martèle la mère de trois enfants. Elle souligne dans la foulée une autre volonté de soutien tout aussi louable mais au goût inachevé. Il s’agit des différents fonds pour encourager les activités génératrices de revenus des populations d’une manière générale. A l’écouter, les personnes vivant avec un handicap sont favorisées dans la mesure où elles doivent rembourser les sous empruntés sans un rond supplémentaire.

Cependant, étant le plus souvent dans des activités qui végètent, elles (ces personnes handicapées) ont du mal à rentabiliser leur investissement, à plus forte raison s’acquitter de leurs dettes. Pour Kiswendé, les autorités du pays les ayant exhortées à ne plus mendier, les personnes handicapées n’ont plus gain de cause en allant vers les plus nantis pour demander du soutien. La raison ? «Les fortunés estiment que nous bénéficions de l’aide du gouvernement alors que ce n’est pas systématique.» Elle laisse finalement entrevoir la création d’une association regroupant une vingtaine de handicapés moteurs (des femmes essentiellement). «En nous réunissant, nous entendons échanger davantage sur nos conditions de vie et nous donner des idées sur la manière dont nous pourrions nous épanouir comme les autres.»

Un fonds destiné aux personnes indigentes d’une manière générale

L’objet du courroux de Pélagie : le Fonds national de solidarité (FNS). Il s’agit effectivement d’un service du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, une émanation de la Caisse de solidarité révolutionnaire qui a vu le jour en 1983. Son objectif est d’organiser et de financer la solidarité en faveur des couches sociales défavorisées ou en difficulté, c’est-à-dire les personnes qui ne parviennent pas à assurer leurs besoins élémentaires en alimentation, en soins de santé, entre autres. Ce fonds intervient aussi après les événements graves et imprévus tels que les catastrophes naturelles et les crises humanitaires. L’actuel responsable du Fonds est Malimata Ouattara.

Dans la matinée du 23 août 2017, dans les locaux de la structure, la directrice générale nous apprend que l’appui aux formations sanitaires est de 31 millions de francs CFA pour l’année en cours. Cela concerne les quatre Centres hospitaliers universitaires (CHU) du pays, à savoir l’hôpital Yalgado Ouédraogo, la pédiatrie Charles de Gaulle, les hôpitaux Blaise Compaoré et Souro Sanou. A ces établissements de santé s’ajoutent les Centres hospitaliers régionaux (CHR) et les Centres médicaux avec antennes chirurgicales (CMA) qui ont en leur sein un service social. Il s’agit au total de 21 structures réparties sur le territoire national. Selon Malimata Ouattara, pour bénéficier de l’aide, la personne physique ou morale doit leur adresser une demande timbrée à 200 francs CFA qui doit comporter les pièces nécessaires. «Pour ce qui est de l’appui sanitaire, par exemple, il faut que l’intéressée apporte la preuve qu’elle est malade (certificat médical, ordonnance médicale, besoins en médicaments ou d’une intervention chirurgicale) », explique-t-elle.

L’enquête sociale est tout aussi importante car c’est la seule manière de prouver que le ou la bénéficiaire de l’aide est effectivement une personne indigente, bien qu’il existe des difficultés dans l’identification de ces personnes. A l’en croire, le FNS dispose aussi de compétences capables de réaliser un entretien avec la personne malade ou avec son accompagnateur avant une prise en charge en urgence. Toujours au plan sanitaire, elle affirme que son institution prend en charge les «grands malades», c’est-à-dire celles et ceux qui souffrent de complications liées à l’hypertension artérielle, à l’insuffisance rénale, aux cancers, aux interventions chirurgicales, etc. Cependant, les autres malades indigents peuvent être accompagnés via les services sociaux des formations sanitaires.

Concernant l’inquiétude de Pélagie sur le temps que peut prendre la procédure, voici les explications de Malimata Ouattara : «A l’arrivée d’un dossier, qu’il soit déposé directement au Fonds ou qu’il soit venu du niveau déconcentré, s’il y a une urgence, la structure qui doit prendre la personne en charge est contactée directement. Nous payons les prestations après le service. Par exemple, si un malade se présente ce matin, on examine rapidement ses dossiers et s’il se trouve que la personne s’est fait consulter à Schiphra, nous adressons une correspondance au centre en question et nous prenons l’engagement d’assurer la prise en charge d’une telle personne pour tel montant. Ça ne traîne pas du tout. Dans les régions également, lorsque les structures nous informent de l’urgence d’une situation, nous prenons les dispositions qui s’imposent. » Et d’ajouter que le Fonds utilise des ressources publiques et est donc soumis à l’obligation de rendre compte, non seulement à l’Etat mais aussi aux particuliers qui, dans un élan de solidarité, contribuent à la prise en charge des personnes vulnérables.

Les deux diagnostics à poser pour bénéficier de l’aide sociale sont la vulnérabilité et le besoin. Autrement dit, le Fonds doit savoir si le requérant est réellement vulnérable avant de mesurer le niveau de ses besoins et de décider d’agir en fonction de ce dont il dispose. Elle estime que s’il n’y a pas de demande et de pièces justificatives, la crédibilité des prestations du service peut être mise à mal car ‘’être en situation de handicap ne signifie pas systématiquement qu’une personne est indigente’’.

Le service social de Yalgado attend toujours ses deux millions

Les choses sont-elles aussi simples qu’elles sortent de la bouche de ‘’docteur’’ Ouattara ? Cap sur le Centre médical de Samandin, logé dans le quartier du même nom. Ici, le médecin-chef et le coordonnateur de l’établissement nous informent tout de go qu’ils n’ont pas de service social. Pour la responsable de l’unité du dispensaire, Fatimata Ouédraogo, «il n’y a pas de traitement spécifique des personnes handicapées concernant des réductions de frais. Mais compte tenu de leur état, nous les privilégions, elles ne font pas la queue comme les autres personnes ; dès que nous les apercevons dans les rangs, nous les prenons en charge rapidement pour leur épargner de longs moments d’attente ». En 13 ans de service, confesse-t-elle, c’est la première fois qu’elle entend parler de la carte d’invalidité octroyée aux personnes en situation de handicap. Son collègue, Rasmané Ouédraogo, lui, a une idée plus ou moins vague du sujet. «J’ai entendu parler de ça, peut-être qu’elle leur donne des avantages mais je ne saurais vous dire lesquels. J’ai 19 ans de service», souligne l’infirmier diplômé d’Etat. Il ressort de ses confidences que le Centre avait sa propre caisse (de capacité très limitée) destinée à la prise en charge des personnes vulnérables. Cela concerne essentiellement les premiers soins et les patients étaient dirigés vers d’autres formations pour la suite du traitement.

Si le Centre médical de Samandin ne dispose pas d’un service social, ce n’est pas le cas du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO). La responsable de ce service, Isabelle Nana, y est depuis novembre 2007. «Nous aidons les malades indigents et les personnes en difficulté à avoir accès aux soins. Il y a des gens qui viennent de l’intérieur du pays et même de Ouagadougou, soit ils ne connaissent personne, soit ils n’ont aucun soutien financier pour faire face à leurs problèmes de santé. D’abord, nous les orientons vers les services appropriés si nous savons à peu près de quoi ils souffrent. Ensuite, s’ils ressortent avec des ordonnances, nous les appuyons avec ce que nous avons», explique Isabelle Nana qui venait de passer en revue le rôle du service social dans la formation sanitaire de référence du Burkina Faso. A la question de savoir d’où proviennent les ressources qui alimentent ce service, elle déclare que sa section fonctionnait sur la base des dons de personnes de bonne volonté. Une aide qui est essentiellement en nature (friperie, nattes, riz, entre autres). Les responsables de l’établissement sanitaire leur viennent en aide aussi avec des produits pharmaceutiques chaque mois. A l’écouter, c’est entre 2006 et 2007 que l’Etat burkinabè a commencé à intervenir à travers le Fonds national de Solidarité (FNS).

«Le montant de la subvention que l’Etat donne chaque année n’est pas standard. Au départ, c’était deux millions de francs CFA. Entre-temps, il a évolué à cinq millions mais de nos jours on est revenu au montant initial. Je précise aussi que ce n’est pas régulier : au titre de l’année 2017 (ndlr : nous étions à la date du 13 septembre), nous n’avons encore rien reçu ; l’agent comptable de l’hôpital ne nous a rien dit pour le moment. Or, c’est généralement en début d’année qu’on reçoit cette subvention », fait remarquer Isabelle Nana. Elle n’ira pas plus loin dans ses explications, interrompue par un cas pratique. Une fillette d’environ trois ans venait de faire son entrée dans la salle en compagnie de deux agents de santé. Elle déambulait dans les couloirs d’un autre service. Est-ce un cas d’abandon ? A-t-elle subi des sévices ? Est-ce que ses parents ne sont pas à sa recherche ? Les questions se bousculaient dans la tête d’Isabelle Nana qui, faute de réponses, comptait faire diffuser un communiqué en début d’après-midi si la situation n’évoluait pas positivement. Pendant ce temps, la môme bien coiffée, en larmes, refuse de parler ou de donner son nom, encore moins ceux de ses parents. «Je vous avais dit qu’on ne pourrait pas échanger pendant longtemps, c’est notre quotidien ici», s’excuse la responsable du ‘’sac à problèmes’’ que représente le service social.

Profitant d’un moment d’accalmie, elle nous informe que le nombre de personnes prises en charge l’année dernière est de 1036. Au 19 juillet 2017, ce chiffre, sur la base des ressources du Fonds, était de 60 pour un montant de 1,5 million de francs CFA déjà dépensé. «Nous le gérons avec des pièces justificatives et sommes obligés d’être très sélectifs, sinon les deux millions de l’année passée pourraient être absorbés en dix jours avec ce que nous voyons quotidiennement. Peut-être qu’au moment où vous publierez votre article, il ne restera plus rien des cinq cent mille francs mais des gens vont accourir de partout, chacun espérant avoir sa part. Si l’Etat peut faire quelque chose de plus cela va beaucoup nous aider», plaide Isabelle Nana. La petite se sentant un peu oubliée redonne de la voix, se démène comme un beau diable pour disparaître dans la cour mais n’y parvient pas. Une tierce personne qui a été jointe au téléphone vient l’emmener avant de revenir quelques instants plus tard annoncer la bonne nouvelle : la gamine a retrouvé ses parents, dont son père, hospitalisé. Ouf !

«Han ! Le frère du député-là... ! »

Après le ouf de soulagement, notre entretien se poursuit sereinement avec la question de la carte d’invalidité délivrée aux personnes en situation de handicap. Un sauf-conduit qui fonctionne comme celui des retraités ou des étudiants, selon ses propos. Pour bénéficier des exonérations, le détenteur ou la détentrice doit montrer le précieux document à la caisse de l’hôpital mais pas aux agents de santé. «Pour une consultation, la personne handicapée peut voir le médecin sans payer sur présentation de sa carte à la caisse, mais si elle ressort avec une ordonnance, il lui faut débourser de l’argent pour acheter ses médicaments. Dans ce cas, elle nous revient, si nous avons les médicaments prescrits dans notre dépôt, nous les lui donnons ou nous puisons dans le fonds de solidarité pour la soutenir. Pour ce qui est des examens médicaux, s’ils sont susceptibles d’être exonérés, nous délivrons un bon à la personne. Par exemple, pour le scanner et l’échographie, il n’y a pas d’exonération, nous aidons la personne en fonction de ce qu’on a. Pour tout dire, la carte ne donne pas droit à tout. »

Du reste, rappelle-t-elle, une personne en situation de handicap ou en difficulté peut bel et bien bénéficier de l’aide de son entourage. Et de nous raconter une anecdote sur une personne déclarée « cas social » alors qu’elle est en réalité le frère d’un député qui lui rendait visite nuitamment. «Il y a des gens qui ont de la famille mais par orgueil, ils ne veulent pas aller vers elle. Il y a un malade qui a été déclaré ‘’cas social’’, on l’aidait pour ses ordonnances et ses examens. Un jour nous sommes allés pour le voir et quand nous l’avons demandé, l’agent nous a répondu tout de go : ‘’Le frère du député-là ? Il vient le voir aussi les nuits’’ », raconte-elle. Le malade devait donc certainement bénéficier de l’aide de son frère mais faisait comme s’il n’avait personne pour l’aider. C’est dire ...

Mais dans tous les cas, Pélagie Kiswendé Yerbanga et ses compagnons d’infortune attendent de l’Etat burkinabè plus d’efforts pour ne pas sombrer dans le désespoir.


Aboubacar Dermé
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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