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Filière anacarde dans la Comoé : Un projet de 6 milliards de F CFA lancé
Publié le mardi 7 novembre 2017  |  Sidwaya
Anacardes
© Autre presse par DR
Anacardes




Le projet d’appui au développement de l’anacarde dans le bassin de la Comoé pour la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (PADA/REDD+), a été lancé, le 31 octobre 2017 à Bérégadougou. La cérémonie placée sous le patronage du Premier ministre, a été présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique Nestor Bassière.

Le projet d’appui au développement de l’anacarde dans le bassin de la Comoé pour la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (PADA/REDD+) sera mis en œuvre dans la zone d’intervention de l’ONG Wouol dans le bassin de la Comoé, qui couvre les régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest. Lancé le 31 octobre 2017 à Bérégadougou, localité situé à 15 km de Banfora, le projet touchera 23 communes réparties dans 8 provinces des 3 régions. Les plantations d’anacardes de la zone couvrent une superficie estimée à 65 800 ha, dont 1 950 ha sont sous l’encadrement de l’ONG Wouol. Les bénéficiaires directs sont issus des groupements et des cinq unités de transformation de l’ONG Wouol au nombre de « 2 500 membres dont 1 300 femmes ». Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Bassière a déclaré qu’au regard de l’importance de la filière, le projet de par la volonté du gouvernement, va accompagner les acteurs de la filière intervenant dans sa zone de couverture. Il s’articulera autour de trois composantes, à savoir le développement de la chaîne de valeur anacardes, le renforcement des capacités des acteurs, et enfin la gestion du projet. Estimé à 10,528 millions de dollars US, soit environ 6 milliards de F CFA, le PADA/REDD+ est financé par le Programme d’investissement forestier (PIF) du Fonds d’investissement pour le climat, le Fonds africain de développement, le Fonds d’aide au secteur privé africain, le secteur privé, le gouvernement et les bénéficiaires. A en croire le ministre Nestor Bassière, le PADA/REDD+ « s’inscrit parfaitement dans la vision du PNDES et de l’économie verte de par sa forte valeur ajoutée, et participe de l’engagement du gouvernement de faire des régions, le centre névralgique du développement local ». En effet, selon M. Bassière, le PADA/REDD+ a pour objectif d’améliorer la productivité et la production biologique de l’anacarde par la plantation des arbres à haut rendement, et la promotion des bonnes pratiques d’entretien. En outre, il ambitionne augmenter les revenus tirés des plantations agricoles par la transformation et la certification des produits biologiques, et créer des emplois verts au profit des femmes et des jeunes par la mise en place d’unités de transformation et de services. «Le PADA/REDD+ est l’un des premiers projets du Programme d’agriculture intelligente face au climat de la banque, un programme phare de notre stratégie de transformation de l’agriculture africaine dénommé « Nourrir l’Afrique», a déclaré Georges Bohoussou, directeur pays par intérim de la BAD, chef de file des partenaires du PIF du Burkina Faso. Selon le banquier, le projet va contribuer à l’atteinte des trois objectifs de la stratégie de la Banque pour l’Afrique à savoir, «contribuer à mettre fin à l’extrême pauvreté, devenir un exportateur net de produits agricoles dont l’anacarde, et se hisser au sommet des principales chaînes de valeur agricole ». En tant qu’une des premières expériences-pilotes de la REDD+ dans l’agroforesterie, le PADA/REDD+ a un potentiel de réplication très important au niveau national et international, a soutenu le directeur-pays par intérim de la BAD. C’est dans cette perspective que le projet appuiera l’accréditation du Fonds d’intervention pour l’environnement au titre de l’Agence nationale d’exécution Fonds vert pour le climat (FVC), qui permettra ainsi de mobiliser des ressources additionnelles pour renforcer le Fonds de développement de l’agroforesterie de 3 millions de dollars qui seront légués à la fin du projet, afin d’étendre les activités à d’autres filières et à d’autres régions. C’est dans le cadre d’un appel à propositions lancé par le PIF en août 2013, que l’ONG Wouol de Bérégadougou a soumis avec l’appui de la BAD, la proposition du projet d’appui au développement de l’anacarde dans le bassin de la Comoé pour la REDD+ (PADA/REDD+). Le projet a été retenu par le sous-comité du PIF. Le PADA/REDD+ a donc été élaboré dans le cadre du Programme d’investissement forestier du Burkina Faso pour renforcer l’atteinte des objectifs de cet important programme.


Mamadou YERE
(AIB Comoé)
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