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An 3 de l’insurrection populaire: « le mouvement syndical tiendra le flambeau jusqu’à ce qu’il y ait vérité et justice. Ce n’est pas négociable », Bassolma Bazié
Publié le lundi 6 novembre 2017  |  RTB
Mesures
© aOuaga.com par Séni Dabo
Mesures sociales du gouvernement : les griefs de la CCVC
Jeudi 24 avril 2014. Ouagadougou. Bourse du travail. La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l`impunité et pour les libertés (CCVC) a animé une conférence de presse sur les mesures sociales du gouvernement, les délestages et les coupures d`eau. Photo : Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B)




Une coalition d’organisations de la société civile et de syndicats a organisé, ce samedi 04 novembre 2017 à Ouagadougou, une marche-meeting en direction du site de l’Assemblée nationale incendiée par les insurgés de 2014. La manifestation entre dans le cadre de la commémoration de l’an 3 de l’insurrection populaire de 2014. L’objectif pour les organisateurs est de s’insurger contre la mal gouvernance, la lenteur des institutions judiciaires et réclamer la lumière sur tous les dossiers pendants en justice ainsi que la prise de mesures fortes pour sortir les Burkinabè de la misère ; faute de quoi, des actions fortes seront engagées d’ici là.

C’est dans la matinée de ce samedi 04 novembre 2017 que les marcheurs, organisés par une dizaine d’organisations, ont effectué un aller-retour de la place de la Révolution à l’ancienne Assemblée nationale.

Sur les lieux, le président du Mouvement burkinabè des Droits de l’homme et des Peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré a, en l’honneur des martyrs de l’insurrection, rappelé comment les Burkinabè se sont battus au péril de leur vie pour « sauver la dignité de l’homme burkinabè et s’affranchir définitivement de la peur, de l’apathie et de la soumission ».

« 30, 31 octobre 2014, le prix à payer fut lourd avec à la clé une trentaine de morts, tombés sous les balles assassines d’éléments de l’ex-RSP, des centaines de blessés, des familles endeuillées, une nation meurtrie, marquée au plus profond d’elle-même, mais fière de la vaillance de ses dignes filles et fils », a-t-il indiqué.

Le président du MBDHP s’est indigné de constater que, nonobstant l’insurrection populaire d’octobre 2014 ayant conduit la chute du président déchu, la gabegie, la dégradation des conditions de vie des Burkinabè et l’impunité des crimes politiques et économiques continuent toujours de faire la part belle au pays des Hommes intègres. « Comment donc ne pas s’indigner que trois ans après, nos autorités judiciaires jouent à saute- mouton sur la vérité et la justice pour nos martyrs et qu’elles soient, à ce jour, incapables de nous dire qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur nos dignes filles et fils ?», a-t-il souligné.

Sur le chemin du retour, des marcheurs, sans ambages, ont exprimé leur coup de gueule quant à la lenteur de l’appareil judiciaire trois ans après l’insurrection populaire et la résistance au putsch. « Nous sommes allés rappeler ce matin à ceux qui ont marché sur les cadavres pour accéder au pouvoir et qui les ont oubliés qu’il faut Vérité et justice pour les martyrs de l’insurrection et de la résistance au putsch fasciste, qu’il y ait Vérité et justice sur tous les crimes politiques et économiques que ce pays a connu », a déclaré Moussa Zagré.

De retour à la place de la Révolution, c’est la grande office des organisations de Défense des droits de l’homme. L’ambiance est au paroxysme sous un soleil de plomb. Les différents responsables se succèdent au parloir, certains, pour dénoncer la complicité du pouvoir actuel d’avec les anciens dignitaires et d’autres pour réclamer l’extradition pure et simple de François Compaoré au Burkina Faso. Mieux, ceux-ci ont demandé que lumière soit faite sur tous les dossiers pendants en justice ainsi que la prise de mesures fortes pour sortir les Burkinabè de la misère ; faute de quoi, des actions fortes seront engagées d’ici là.

« Au nom des victimes de l’insurrection, de la résistance, des blessés, de leurs familles. Qu’aux côtés des démocrates de notre pays, l’ensemble des progressistes de notre pays, l’ensemble du mouvement de défense de droits humains de notre pays, l’ensemble des organisations démocratiques de jeunesse de notre pays, le mouvement syndical tiendra le flambeau jusqu’à ce qu’il y ait vérité et justice. Ce n’est pas négociable », a martelé, le porte-parole du Collectif syndical CGT-B, Bassolma Bazié.


Bènonè Ib Der Bienvenue Médah
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