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Une marche-meeting à Ouagadougou pour dénoncer la gravité de la situation sociopolitique
Publié le dimanche 5 novembre 2017  |  Agence de Presse Africaine
Bobo
© Autre presse par DR
Bobo : la réhabilitation de l`hôpital au centre d`une marche
Samedi 24 mai 2014. Bobo-Dioulasso. Le Balai citoyen et le Mouvement en rouge ont organisé une marche pour exiger la réhabilitation de l`hôpital Sanou Sourou




Des milliers de personnes ont pris part, samedi à Ouagadougou, à une marche-meeting pour dénoncer la gravité de la situation sociopolitique et économique actuelle du Burkina Faso.

La manifestation s’inscrit dans le cadre de la commémoration du troisième anniversaire de l’insurrection populaire des 30, 31 octobre et du 2 octobre 2014.

L’initiative est des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), en collaboration avec le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) et une quinzaine d’autres structures actives d’Organisations de la société civile (OSC) et syndicales burkinabè.

La marche qui a mobilisé au moins deux mille personnes est partie de la Place de la Nation pour rallier le siège de l’ancienne Assemblée nationale (incendiée en octobre 2014) pour s’achever au point de départ.

Tout au long de la marche et lors du meeting, les manifestants ont brandi et scandé des slogans hostiles au régime déçu de Blaise Compaoré et à celui en place actuellement.

Dans son message prononcé devant les ruines de l’ancienne Assemblée, le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré a rappelé que cela fait trois ans et quatre jours que «le vaillant peuple burkinabè a franchi une étape importante dans sa marche irréversible pour une émancipation politique, économique et sociale».

Il a souligné que le prix à payer fut lourd, précisant qu’une trentaine de morts sont tombées sous les balles assassines d’éléments de l’ex-RSP (Régiment de sécurité présidentielle).

Et d’ajouter qu’il y a eu des centaines de blessés et des familles endeuillées, ainsi qu’«une nation meurtrie, marquée au plus profond d’elle-même, mais fière de la vaillance de ses dignes filles et fils».

Chrysogone Zougmoré a regretté que trois ans après, les autorités politiques et judiciaires burkinabè jouent à «saute-mouton» sur la vérité et la justice pour les martyrs et qu’elles (les autorités) soient, à ce jour, incapables de dire qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur les manifestants de l’insurrection populaire.

Pour lui, cela est inacceptable et c’est pourquoi, il estime que l’on doit maintenir «allumée la flamme de l’espoir» et poursuivre hardiment et vaillamment le combat, afin «d’ancrer à jamais notre dignité de Burkinabè».

De son côté, le président du CDAIP, Elie Tarpaga a fait remarquer que la lutte contre l’impunité est comme une course de fond et un combat de longue haleine

Selon M. Tarpaga, les populations doivent rester mobilisées et prêtes à prendre part aux mots d’ordre de lutte à venir pour la satisfaction des revendications de la plateforme minimale de lutte des organisations ainsi que des autres revendications populaires et pour un véritable changement politique en faveur du peuple burkinabè.


ALK/od/APA
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