Dans le cadre du projet MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie), la Direction générale des douanes organise, du 2 au 4 octobre 2012, un atelier de formation sur l'aviation civile générale privée, au profit d'agents de la Brigade spéciale de douane et de la police spéciale de l'aéroport. La formation, dont l'ouverture a été présidée par le DG de la douane, est assurée par Robert Chauvin, expert technique international en douanes.
L'aviation civile privée, à en croire Sylvestre Sam, directeur général des douanes, président de la cérémonie d'ouverture du présent atelier, fait l'objet de très peu de contrôle dans notre pays et ce, malgré les implications douanières que cela comporte.
Une situation qui, foi du DG Sam, ne saurait perdurer, "car toute faille dans notre dispositif de contrôle pourrait profiter aux trafiquants et délinquants de tous genres".
C'est, entre autres, les raisons qui ont poussé la hiérarchie douanière à organiser cette séance de mise à niveau de ses agents et de ceux de la police officiant dans les aéroports. Elle se tient, faut-il le rappeler, dans le cadre de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), un projet du gouvernement français. Ce programme, qui vise à renforcer les capacités douanières en Afrique en matière de contrôle d'aviation civile privée, concerne 7 pays africains dont le nôtre. C'est en juin dernier que la MILDT a été lancée à Dakar au Sénégal.
Pour le directeur général des douanes, c'est un concept qui vient à point nommé ; étant donné que "grâce aux connaissances théoriques qui seront dispensées, les exercices pratiques qui seront effectués et le matériel qui sera offert à notre administration, nos services de contrôle seront aptes à assurer avec efficacité la surveillance des aéronefs civils privés".
Selon le formateur, qui est conseiller technique du directeur général des douanes du Sénégal, Robert Chauvin, l'objectif de ces 3 jours de formation est d'apporter aux agents des douanes et de la police travaillant dans les aéroports, les connaissances nécessaires qui leur permettront de mieux organiser la surveillance de l'aviation civile générale privée et d'y opérer des contrôles efficients.
Il s'agira, pour le cas de nos gabelous, de favoriser leur meilleure connaissance des drogues, de leur donner les notions en termes de ciblage d'avions privés, de leur montrer comment établir un fichier de ces engins, de leur octroyer du matériel technique de pointe nécessaire au contrôle, etc.
Au regard des multiples avantages de la MILDT pour notre pays ainsi que les 6 autres Etats bénéficiaires sur le continent noir, Sylvestre Sam a tenu à remercier les responsables du projet.
Le Burkina recevra, à la clôture de l'atelier le 4 octobre prochain, du matériel composé d'un véhicule automobile, de jumelles de vision nocturne, de lampes frontales, d'appareil photo... Mention spéciale a été faite à Thierry Arethas, conseiller technique du DG Sam, dont le rôle combien important dans la tenue de ce rendez-vous est notoire. Il est important aussi de signaler que la mise en œuvre de ce projet pour ce qui concerne le Burkina a coûté la somme de 185 000 euros, soit 121 352 045 F CFA.
