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Exploitation minière artisanale et à petite échelle
Publié le vendredi 3 novembre 2017  |  Sidwaya
Mines
© Autre presse par DR
Mines : la société minière australienne Gryphon minéral reçoit un permis environnemental de son projet aurifère de Banfora




L’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG) et l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE) ont organisé, du lundi 30 octobre au 1er novembre 2017 à Ouagadougou, une rencontre sous régionale sur l’Exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) en Afrique. Il s’est agi pour les acteurs, d’identifier les risques associés à cette activité dans les Etats membres de l’autorité.

Le secteur des minerais génère des revenus, crée de l’emploi et nourrit le développement local. Malheureusement, de nombreuses exploitations minières se situent dans des zones de conflit où à haut risque. C’est pour mieux aider les entreprises à respecter les droits humains, à appliquer les règles du droit international humanitaire et à assurer la transparence des chaînes d’approvisionnement en minerais, que s’est tenue cette rencontre sous régionale d’échanges d’information et de partages d’expériences. C’était du 30 octobre au 1er novembre 2017 à Ouagadougou. Le directeur général de l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG), Saidou Oua, a souligné que la mission de l’autorité est de promouvoir le développement harmonieux et intégré de la région du Liptako-Gourma, par la mise en valeur des ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agropastorales et piscicoles, dans les trois Etats membres de l’ALG, que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Il a avoué que l’Exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE), bien qu’elle soit une activité génératrice de revenus, est confrontée à d’énormes difficultés. Il s’est agi de la faiblesse des capacités des structures de gestion de l’activité, le non-respect des législations en vigueur dans les Etats et la difficile cohabitation entre les exploitants traditionnels et les sociétés minières. Pour lui, l’orpaillage provoque, d’une part, la destruction de l’environnement et il est nocif pour la santé humaine, compte tenu des substances toxiques couramment utilisées pour la récupération de l’or. D’autre part, il engendre des éboulements et autres effondrements souvent meurtriers. «Au regard de ces impacts négatifs considérables, nous espérons que cette rencontre de haut niveau, suivie de la formation des acteurs à l’utilisation du guide de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), va constituer une panacée susceptible de donner durablement au secteur minier, une impulsion dans notre espace sous-régional», a soutenu M. Oua. Cette formation s’est focalisée sur l’état de l’orpaillage dans les pays de l’ALG et dans ceux limitrophes, les efforts de l’Etat dans le domaine de la réglementation pour le contrôle des exportations d’or et les mesures de sanction qui peuvent être prises, ainsi que les efforts fournis sur le terrain pour accompagner les orpailleurs dans une pratique responsable. Selon le formateur Louis Maréchal, par ailleurs Conseiller politique de l’OCDE, l’accent a été également mis sur les efforts déployés au niveau international par les acheteurs d’or, pour faire de la traçabilité et mettre de l’intégrité dans les chaînes d’approvisionnement. «Ce sont des milliers de personnes qui mènent cette activité d’exploitation minière artisanale et nous devons les sensibiliser aux bonnes pratiques»,
a-t-il ajouté.

L’orpaillage, une réalité incontournable

De l’avis du ministre en charge des mines, Oumarou Idani, l’exploitation minière est à nouveau en plein essor dans les Etats de l’ALG, avec de nouveaux gisements en augmentation continue. «Mais les sites sauvages ne sont pas forcément identifiés et les orpailleurs sont sans immatriculation», a-t-il déploré. M. Idani a affirmé que le Mali possède neuf mines d’or industrielles avec une production estimée à 50 tonnes en moyenne par an, faisant du pays, le 3e producteur d’or en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Ghana. Le Burkina Faso a 11 mines industrielles, dont 10 mines d’or, avec une production annuelle de 39 tonnes. Quant au Niger, il n’existe qu’une seule mine d’or. Le ministre a poursuivi que dans ces trois Etats, l’EMAPE concernerait plusieurs millions de personnes. «Au Burkina Faso, l’EMAPE se pratique sur le territoire, avec plus de 400 sites, dont une quantité d’or variant entre 0,1 et 0,2 tonne par an. Pour dire que l’EMAPE constitue une réalité incontournable de nos jours et mérite qu’on lui accorde toute l’attention qu’elle mérite, car occupant une place importante dans l’économie nationale des Etats de l’ALG», a-t-il précisé. Par ailleurs, ‘’tout ce qui brille n’est pas de l’or’’, a-t-on coutume de dire. En effet, dans la commercialisation, des cas de fraude sont constatés. «Au Burkina Faso en 2017, l’or exporté officiellement déclaré est de l’ordre de 200 kg, alors que nous savons que la production artisanale atteindrait entre 10 et 12 tonnes», a révélé le patron en charge des mines. Au regard de ces problématiques, il a souhaité que les experts et les techniciens puissent disposer d’outils opérationnels, pour le rayonnement de ce secteur.

Afsétou SAWADOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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