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Dossier Norbert Zongo : Le MBDHP exige l’extradition de François Compaoré
Publié le vendredi 3 novembre 2017  |  Sidwaya
François
© Autre presse par DR
François Compaoré,frère cadet de Blaise Compaoré.




Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a demandé au cours d’une conférence de presse, le jeudi 2 novembre 2017, à Ouagadougou, l’extradition de François Compaoré, et a déploré la lenteur de la procédure judiciaire à l’encontre des dignitaires du régime déchu. A cet effet, il sonne la mobilisation des siens ce samedi 04 novembre.

En mars 2015, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) avait initié trois procédures judiciaires contre les dignitaires civils et militaires du régime déchu pour assassinats, tentatives d’assassinats, complicité d’assassinats et de tentatives d’assassinats lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Deux ans et demi après, rien ne semble avancer. C’est pourquoi, il s’est réjoui, au cours d’un point de presse, ce jeudi 2 novembre 2017, à Ouagadougou, de l’interpellation de François Compaoré, dans le cadre du dossier Norbert Zongo, en France. Mais, au-delà de cette interpellation, ce qui intéresse le plus la structure de Chrysogone Zougmoré, est que le frère cadet et conseiller spécial du président déchu Blaise Compaoré puisse répondre des faits à lui reprochés devant les juridictions compétentes burkinabè. Le dossier du drame de Sapouy traine dans les tiroirs de la justice, 20 ans déjà. «Nous allons tout faire pour que l’extradition qui a été demandé par les autorités puisse suivre normalement son cours. C’est plus que de l’optimisme, nous l’exigeons», a clamé le président du MBDHP. Me Prosper Farama, lui, doute de la volonté réelle des autorités à demander l’extradition de M. Compaoré. Car, cette question n’est pas purement juridique. Ce n’est pas que du droit.

«Quand on demande une extradition, on fait du lobbying, des pressions. Dans certains pays, le refus de l’extradition a entrainé des crises diplomatiques. Le champion en la matière est la France », a soutenu l’homme de droit. Que fait notre pays dans ce sens?, s’est interrogé Me Farama. Et de répondre lui-même: «nous n’avons pas l’impression que ça bouge». Il y a lieu qu’un signal fort soit donné aux français. De même, le président du MBDHP, a jugé inutile de dépenser des sommes d’argent pour aller interroger le général Yacouba Zida au Canada. «Il siérait mieux qu’il vienne s’expliquer sur ce qui lui ait reproché», a affirmé M. Zougmoré.

Les martyrs de l’insurrection et de la résistance au putsch attendent toujours justice. Le collectif des avocats dont Me Prosper est le représenté, s’est assigné pour rôle de les assister et de les informer sur leurs droits. Après 22 mois de gestion du pouvoir d’Etat, Me Farama a estimé que l’exécutif burkinabè a «suffisamment» eu la latitude pour agir. «Il est temps que nous élevons la voix», a-t-il dit. A cet effet, le MBDHP «a reçu l’autorisationde la commune de Ouagadougou » pour organiser une marche-meeting demain samedi 04 novembre, à la place de la Nation. Trois exigences seront inscrites à l’ordre du jour: justice pour les victimes de l’insurrection et du coup d’Etat, jugement des dossiers de crimes impunis, et ouverture de procédures judiciaires sur les cas de crimes économiques. «Notre pays ne doit plus être un eldorado pour les criminels politiques et autres délinquants à col blanc», a conclu Chryzogone Zougmoré.


Djakaridia SIRIBIE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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