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UPC : Le grand déballage du député Kiemdé
Publié le lundi 30 octobre 2017  |  L`Observateur Paalga
L`Honorable
© Autre presse par DR
L`Honorable député Elisée Kiemdé




Le député Elisée Kiemdé était face à ses sympathisants de la province du Bazéga dans la matinée du 28 octobre 2017. Il y était pour livrer sa version des faits sur les bisbilles ayant occasionné son exclusion de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Son refus de voter contre le projet Partenariat public-privé (PPP) ne serait que la partie visible de l’iceberg de la crise qui couvait au sein du parti. L’origine des mésententes serait à rechercher au moment de la période politique transitoire parce que son ami, Zéphirin Diabré, qu’il connaît depuis 40 ans, s’est trompé en trahissant l’esprit de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.



«Sous la Transition, l’Union pour le progrès et le changement avait 19 députés. Nous avons choisi Tambi François Kaboré pour nous représenter au sein du gouvernement. Zéphirin a pris le CV de l’intéressé qu’il a promis d’envoyer au président Michel Kafando. A notre surprise, quand les noms des ministres ont été divulgués, il avait placé son ami Amadou Yaro, une personne méconnue du parti. Nous n’en étions pas contents, naturellement.»

C’est ce qu’a déclaré le député Elisée Kiemdé aux militantes et militants de son fief, à Kombissiri. Ces derniers n’ont pas marchandé leur déplacement à la Résidence Désiré Marie Delphine pour écouter le son de cloche de leur fils consécutivement à son exclusion du parti. Dès l’entame de son propos, le désormais parlementaire de l’UPC/RD a signifié que le malaise au sein de son ancien parti remontait jusqu’à la période de Transition. A cette période, son parti était conscient qu’il lui serait difficile d’accéder à la magistrature suprême, raison pour laquelle un pacte a été scellé avec le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

« Roch, Salif et Zéphirin se sont rencontrés et ont échangé sur la manière dont ils allaient collaborer. Si l’accord survivait à ce jour, cela impliquait que le Premier ministre émane de l’UPC. De retour du voyage, il nous a dit qu’ils se sont entendus. Deux semaines plus tard, Zéphirin de retour d’un autre voyage nous a dit qu’il ne voulait plus coopérer avec le MPP. Pendant la campagne électorale également, personne d’autre ne pouvait parler du parti si ce n’était Zéphirin lui-même», a expliqué Elisée Kiemdé pour justifier leur échec au scrutin. Dans sa volonté de «tout dire», celui qui était la figure de proue des relations entre son parti et les autres formations politiques reviendra d’ailleurs sur la constitution du Bureau politique national (BPN) du parti du «Lion». Pour lui, c’est son ami, à lui seul, qui aurait désigné les 250 membres. Ce qui avait aussi suscité des grincements de dents.

A l’issue des élections présidentielle et législatives de novembre 2015, il a fait savoir que beaucoup de partisans voulaient que l’UPC rejoigne la majorité au lieu de s’allier à l’opposition, des partis qu’ils avaient «combattus la veille». Selon lui, à travers cette manière de procéder, Zéphirin Diabré s’est tout simplement trompé et a trahi l’esprit de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Dès lors, lui, Elisée Kiemdé, ne participait plus aux réunions du parti pour «applaudir des actions qu’il ne cautionnait pas».



La loi PPP, le révélateur de la crise



La loi sur le Partenariat public-privé (PPP), selon son entendement, est un outil qui permettra à l’Etat burkinabè de réaliser beaucoup d’infrastructures (écoles, centres de santé, routes, etc.) visant le bien-être des populations. C’est la raison pour laquelle il ne pouvait pas être en marge d’une telle initiative. Son ami, a-t-il poursuivi, voulait que cette loi soit recalée afin que le régime n’ait rien de concret à présenter à la fin de son mandat ; une situation qui allait lui profiter lors des futures échéances électorales. Elisée Kiemdé a clamé qu’il n’était d’ailleurs pas la seule personne à partager cette analyse.

«Au sein du groupe, ceux qui étaient pour la loi valaient 20 députés, malgré la consigne de voter contre. Mais après mon exclusion, vous avez certainement entendu qu’il y a 13 personnes qui ont démissionné du groupe parlementaire. Il y en aura cinq ou six autres les jours à venir », a-t-il prédit sous les ovations de ses sympathisants, acquis à sa cause.

Bien qu’il ne soit plus des instances du parti, Elisée Kiemdé a tenu à prodiguer des conseils à Zéphirin Diabré s’il souhaite que son parti revienne au mieux de sa forme. La première des conditions est qu’il sorte publiquement demander pardon au peuple burkinabè, qu’il a trahi. La deuxième serait qu’il remette son poste de Chef de file de l’opposition politique burkinabè au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

L’autre étape, c’est la réhabilitation de Louis Armand Ouali, de Tambi François Kaboré, de Bruno Kafando et d’Elisée Kiemdé lui-même, qui ont eu raison sur toute la ligne. Il a estimé par ailleurs que le BPN doit être purement et simplement dissous au regard de la manière dont il a été constitué. L’ultime action serait la démission de Zéphirin Diabré de la tête du parti pour ses «nombreuses fautes », quitte à ce qu’un congrès le reconduise ou pas.

Les représentants des jeunes, des femmes et des vieux ont apporté leur soutien indéfectible au député après l’avoir écouté religieusement. Pour Mahamadi Compoaré, Elisée Kiemdé doit garder son siège, car il a été élu par environ 15 000 personnes dans le Bazéga.

Aboubacar Dermé
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