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Abdoulaye Soulama repose désormais au cimetière route de Tangoura
Publié le lundi 30 octobre 2017  |  Sidwaya
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© AFP
Le gardien de but du Burkina Faso Abdoulaye Soulama




Décédé dans la nuit du vendredi 27 octobre 2017 par suite de maladie à 38 ans, à Bobo-Dioulasso, l’ex international et gardien de but des Etalons du Burkina*, Abdoulaye Soulama repose désormais au cimetière de Banfora, route de Tangoura. Il a été conduit à sa dernière demeure, ce dimanche 29 octobre 2017 par une foule immense d’amis, de sympathisants et d’anciens joueurs avec à leur tête, les plus hautes autorités du sport national.

L’annonce du décès de Abdoulaya Soulama est intervenue tard dans la nuit du vendredi 27 octobre à Bobo-Dioulasso où il était hospitalisé au service de médecine 1, 2, 3 du Centre hospitalier universitaire Sourou-Sanou (CHUSS). Tout de suite, la nouvelle s’est répandue telle une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. De retour du Ghana en fin d’année 2016 où il avait enfilé pendant trois ans le maillot de la célèbre équipe, Assanti Kotoko de Koumassi, Abdoulaye Soulama ne s’est jamais mieux porté. Au mois de mars 2017, il avait été interné durant un mois au CHU de Banfora et avait reçu à cette occasion le réconfort des autorités régionales. Transféré à Bobo-Dioulasso par les soins, a-t-on appris, de Rahim Ouédraogo, un ex-Etalon, la vie de Soulama n’a fait qu’alterner entre clinique médicale et tradipraticiens jusqu’à l’annonce de sa mort. Ce dimanche 29 octobre, le domicile familial du défunt, sis au secteur n°1 de Banfora a été pris d’assaut par une foule immense venue de tous les horizons pour lui rendre un dernier hommage, tant il a marqué les esprits.

Une pluie d’hommages au disparu

Là-bas, l’émotion était vive et la tristesse était sur tous les visages. « Son départ est une grande perte pour le football, car quand un footballeur du rang de Abdoulaye Soulama tire vers la fin de sa carrière, c’est en ce moment qu’on a besoin de son expérience et de ses conseils pour les jeunes », a décliné Sita Sangaré, le président de la FBF à la tête d’une forte délégation. Le visage ferme, Aboubacar Gansoré, porteur du message de compassion et de condoléances du ministre des Sports et des Loisirs a estimé, pour sa part, que le disparu a été « un porte-flambeau du Burkina Faso et une référence surtout pour les jeunes qui voulaient embrasser la carrière de gardien de but ». C’est dans ce récit d’éloges que le cortège funèbre est arrivé au domicile familial après un bref arrêt à la résidence du défunt au secteur n° 5. S’en est suivi un long défilé de compatissants, venus s’incliner sur la dépouille mortelle. Musulman pratiquant, Abdoulaye Soulama a bénéficié de tous les rites musulmans en cette circonstance, notamment un prêche et la prière au mort dirigée par un iman. Après quoi, c’est un long cortège de plus d’un kilomètre qui a accompagné le défunt à sa dernière demeure au cimetière route de Tangora pour le dernier acte. Deux oraisons funèbres ont été prononcées avant qu’il ne soit porté en terre. Au nom des anciens joueurs, Bacheba Ouattara l’ex capitaine de l’USFRAN de Bobo-Dioulasso a, au nom des anciens joueurs, salué la mémoire du disparu, son talent, son charisme et son air taquin. Dans un message plein de compassions et d’émotions lu par Sita Sangaré, le ministre des Sports et des Loisirs, a loué les qualités du disparu. Quant au capitaine des Etalons, Charles Kaboré, il dit garder de Abdoulaye Soulama l’image « d’un gardien de but, d’un joueur, d’un patriote qui s’est sacrifié pour le football, pour sa nation », et de rappeler l’ambiance qu’il entretenait au sein du groupe Etalons de même que « ses parades dans les perches pour sauver parfois des buts inévitables et donner du bonheur au peuple burkinabè », avant de confier que : « Pour toi, nous continuerons de nous battre pour faire honneur à notre patrie ». Celui que la famille sportive et même nationale pleure a fait ses premiers pas de footballeur à l’USCO dans la cité du Paysan noir qui l’a vu naitre en 1979. Après avoir évolué à l’ASFB puis à l’ASFA-Yennenga, il a monnayé ses talents en Turquie avant d’avoir comme dernier point de chute, l’Assanti Kotoko de Koumassi, au Ghana où son contrat venait de s’achever en 2016. Il laisse lui derrière, une veuve et deux enfants.



Frédéric OUEDRAOGO
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