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Vidéo Simon Compaoré : « La sécurité du pays ne doit pas être entre les mains d’un fou » (Militants UPC)
Publié le vendredi 27 octobre 2017  |  L`Observateur Paalga
Sécurisation
© aOuaga.com par A.O
Sécurisation de l`Avenue Kwamé N`Krumah : le ministre Simon Compaoré rencontre les riverains
Lundi 4 septembre 2017. Ouagadougou. Le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, a rencontré les riverains de l`Avenue Kwamé N`Krumah sur les mesures de sécurisation prises par le gouvernement




Les militants de base de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) étaient face à la presse hier, jeudi 26 octobre 2017, au siège du parti à Ouagadougou. Objectifs : réaffirmer leur détermination à récupérer les mandats des 13 députés frondeurs et surtout réagir à la vidéo virale de Simon Compaoré. A cause de cette sortie irréaliste du Premier flic du Faso, Jean Léonard Bouda et ses camarades exigent sa démission et souhaitent qu’une expertise psychiatrique soit menée sur ce dernier.

« Je suis venu pour vous dire tranquilos. » Ainsi parla « Simon la menace » au domicile du député frondeur de l’UPC Ladji Coulibaly, dans une vidéo diffusée le 24 octobre sur Facebook. On y voit le ministre de la Sécurité en accoutrement de guerre : gilet pare-balles blanc sur la poitrine et kalachnikov en main. Le ministre de la Sécurité y est allé rassurer femmes et enfants traumatisés par la visite pour le moins inamicale de militants de l’UPC qu’ils venaient de recevoir. Ces derniers exigent que le père de famille remette son mandat de député. Depuis sa publication, le court-métrage anonyme a fait le tour de la toile en un clic de souris. C’est le buzz du moment. Des propos du Premier flic, « Tranquilos », « Yada yada », « Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? », sont repris et raillés par les facebookers.

A cela s’ajoutent des détournements de photos de Simon Compaoré caricaturé en acteur de film de guerre. Mais la vidéo ubuesque ne fait pas rire tout le monde. Surtout pas les militants du Parti du lion, eux qui ont été vigoureusement interpellés par le ministre-milicien : « On va les chicoter. Ça au moins, c’est clair », « C’est parce qu’on ne s’est pas croisé », « Même Zéphirin, on va le convoquer, il ne peut pas dire qu’il n’est pas au courant ».

Pour Jean Léonard Bouda et ses camarades, cette visite nocturne du président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à un des « députés traîtres » est la preuve irréfutable que le parti au pouvoir est l’instigateur d’un complot qui vise à casser la principale force d’opposition.

« Va-t-il nous chicoter lui-même ou avec une milice ? » s’interrogent les militants, qui affirment n’avoir pas oublié qui distribuait les « gourdins pour bastonner les personnes intègres » qui manifestaient contre l’assassinat de Norbert Zongo.

Rappelant les propos du chef suprême des koglwéogo contre lui-même, ce dernier ayant affirmé lors d’une rencontre avec les gardiens de la brousse que la détention d’une kalachnikov pouvait le conduire lui-même en prison, les militants de base de l’UPC invitent le procureur à bien vouloir faire valoir l’article 537 du Code pénal qui punit les agissements du ministre. Un tel comportement, selon les conférenciers du jour, n’honore pas le chrétien fils de pasteur encore moins le Faso, d’autant que la vidéo a été reprise par certains médias internationaux comme France 24.

Quelle mouche a donc pu piquer Tebguéré ? Le diagnostic d’Adama Dabéré est sans appel : « Simon est un malade mental non suivi médicalement. » Pour convaincre tout le monde, les sympathisants du parti de Zeph suggèrent qu’une expertise psychiatrique soit effectuée sur le patron du département de la sécurité. Mais en attendant qu’on arrive à une telle extrémité, ils appellent le « ministre délinquant » à rendre le tablier s’il a encore le sens de l’honneur. Dans le cas contraire, Jean Léonard Bouda invite le Président du Faso et le Premier ministre à prendre les mesures idoines « pour que la sécurité du pays ne soit pas entre les mains d’un fou ».

« Nous ne saurions être effrayés par la kalach »

Le 12 octobre dernier, les militants de l’UPC avaient tenu un sit-in sur le pont Kadiogo pour appeler l’Assemblée nationale à refuser la création d’un second groupe parlementaire au sein du parti. Malgré cette sortie, le nouveau groupe, l’UPC/RD, a été reconnu le 25 octobre 2017. Mais les chasseurs de traîtres n’entendent pas renoncer à leur volonté « d’arracher les mandats » de Daouda Simboro et ses 12 apôtres. Les conférenciers ont annoncé qu’ils allaient poursuivre leur visite aux domiciles des frondeurs pour maintenir la pression : « Nous allons pour les huer. Quand ils vont voir tous les jours des gens devant chez eux, s’ils ont de l’honneur, ils vont démissionner.»

Les menaces de Simon Compaoré, arme en main, ne les ont pas dissuadés. « Nous prenons acte du désir de Simon de nous croiser, mais nous ne saurions être effrayés par la kalach », indique le principal animateur de la conférence de presse. A en croire Jean Léonard Bouda, des mots d’ordre plus explicites seront lancés mais, d’ores et déjà, des mesures de rétorsion ont été prises contre la bande des 13 : relèvement de leurs fonctions dans les instances du parti, interdiction des traîtres aux réunions des instances du parti et à l’accès au siège de l’UPC.


Hugues Richard Sama
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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