Réalisation d’infrastructures à Bagrépôle : La BAD veut voir clair dans l’utilisation de son financement

News

Société

Article

Société

Publié le mercredi 25 octobre 2017 | Sidwaya

Une mission de supervision financière de la Banque africaine de développement (BAD), conduite respectivement par le chargé de décaissement principal au siège de l’institution, Ibrahima Diallo et la spécialiste de décaissement à la représentation de la BAD au Burkina Faso, Mme Kéré/Ouédraogo Adèle, a séjourné, le samedi 21 octobre 2017, à Bagrépôle.

L’objectif de la mission de la Banque africaine de développement (BAD) initiée le 21 octobre 2017 à Bagrépôle, est de toucher du doigt l’avancement des travaux d’aménagement des 2194 ha financés par ladite banque et s’assurer de ce que Bagrépôle fait avec les ressources mises à sa disposition. Accompagné du DG de Bagrépôle, Joseph Martin Kaboré, a présenté au chargé de décaissement principal au siège de l’institution, Ibrahima Diallo et à la spécialiste de décaissement à la représentation de la BAD au Burkina Faso, Mme Kéré/Ouédraogo Adèle, les équipements agricoles composés de tracteurs et des accessoires pour le labour, la mise en boue , le fraisage, le binage, les semis, etc., acquis grâce à un financement de la BAD. Le responsable de l’appui-conseil aux producteurs et investisseurs agricoles, Victor Sawadogo, a expliqué à la délégation de la BAD que ces matériels et équipements agricoles, permettront à Bagrépôle d’accompagner efficacement les acteurs à la mise en valeur de leurs parcelles. «Ces équipements sont destinés à l’ensemble des exploitants de la zone de Bagré, aussi bien ceux qui sont dans les périmètres actuellement en exploitation, que ceux qui seront dans les périmètres en cours d’aménagement. Pour ce qui concerne les conditions d’accès définies, il s’agit d’une prestation qui est facturée au coût du marché à savoir 30 000 F CFA à l’hectare pour la plupart des opérations culturales. Mais pour tous ceux qui sont à jour de la redevance hydroagricole, nous faisons une bonification pour les accompagner et les encourager à pouvoir davantage se mettre à jour parce que cela contribue à aider Bagrépôle à pouvoir mieux gérer les équipements et les infrastructures hydroagricoles», expliqué, Victor Sawadogo. Il a en outre précisé que le volet entretien mécanique et de la maintenance de ces équipements est pour le moment confié à des contractuels. La supervision financière proprement dite a eu lieu au siège de la base-vie du Groupement COVEC Mali-Burkina/COGEB International SA, un groupement burkinabè et malien chargé de l’aménagement de 2194 ha sur la rive droite du Nakanbé, financé par la BAD. «La mission est là pour toucher du doigt ce que nous faisons et s’ assurer de ce que nous faisons avec les ressources qu’ils mettent à notre disposition », a déclaré le secrétaire général de Bagrépôle, Jean Tagnan, à l’entame des travaux de supervision financière. L’ingénieur du génie rural, recruté dans le cadre du projet d’appui au pôle de croissance de Bagré pour le suivi des aménagements et infrastructures réalisées dans le cadre de ce projet, Sougli Léaba, a indiqué que l’entreprise en charge de l’exécution des travaux de l’aménagement a été notifiée le 5 octobre 2016 et à la date d’aujourd’hui, le taux d’avancement des travaux est estimé à 45,88% pour un délai consommé de 56,72%, soit un écart de 10 points qu’il va falloir rattraper avant la fin des travaux, dans la mesure où un engagement a été pris pour respecter le délai contractuel. «Ce qui est concrètement fait sur le terrain, ce sont les travaux de terrassement du canal primaire sur environ 10 km et le revêtement de ces canaux primaires, aussi bien du béton de propriété que béton armé sur environ 3 km. Il reste tout de même beaucoup à faire notamment le revêtement du canal primaire qui a une longueur de près de 19 km. Il y a également des aménagements internes du réseau d’irrigation sur environ 924 ha, la réalisation d’un ensemble d’équipements hydromécaniques pour réguler le plan d’eau aussi bien sur le canal primaire que sur les canaux secondaires et la réalisation des prises d’hydro-irrigations pour les agro-investisseurs afin de leur permettre de poursuivre l’aménagement des blocs d’irrigations dont ils seront attributaires par la suite», a rassuré l’ingénieur du génie rural, Sougli Léaba.

Bougnan NAON