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Syndicat des médecins au ministère de la Santé : Un mémo en guise d’ordonnance
Publié le mardi 17 octobre 2017  |  L`Observateur Paalga
Remise
© Autre presse par Aristide Ouédraogo
Remise de mémorandum des syndicats de la santé à leur SG au ministère de la santé
Ce Lundi 16 Octobre,Remise de mémorandum des syndicats de la santé à leur SG au ministère de la santé




Le Syndicat des médecins du Burkina Faso (SYMEB) a remis lundi 16 octobre 2017 un mémorandum à leur ministère de tutelle. Un mémo qui se veut une piqûre de rappel, voire un avertissement, concernant leur plateforme revendicative remise en octobre 2016. Le syndicat prévient que si les discussions ne débouchent pas sur un compromis acceptable pour l’ensemble des agents de santé, dans quelques semaines des actions plus énergiques seront envisagées.

Des blouses blanches regroupées en cette matinée du lundi 16 octobre 2017 au sein du ministère de la Santé. Le passant non averti se demande ce qui se passe bien en ces lieux, surtout avec les grèves tous azimuts pour un oui ou un non qu’on constate ces derniers temps au Faso. Même si cela n’est pas encore le cas ici, on n’en est pas loin. A l’appel du Syndicat des médecins du Burkina Faso (SYMEB), en effet, les manifestants étaient venus remettre un mémorandum aux premiers responsables de leur ministère.

Et les messages sur les différentes banderoles en disent long sur leurs attentes. Morceaux choisis : «Même la vertu a besoin de moyens. Sacerdoce n’est pas vœu de pauvreté» ; « Médecin : 8 à 13 ans d’études = salaire de misère. Non au prolétariat médical» ; «Bonnes conditions de travail du médecin = soins de qualité pour tous.» En fait de remise de mémo, c’est en réalité à un «face to face» entre le secrétaire général du SYMEB, le Dr Alfred Ouédraogo, et quelques représentants du département de la Santé, en l’occurrence le SG, le Dr Robert Kargougou, qu’on a assisté. Le premier n’ayant pas manqué de dire ses «gwè» (vérités dans le jargon ivoirien) à la partie d’en face, qui s’est contentée d’encaisser. Salaires dérisoires, manque de motivation des agents, mauvaise gestion des ressources humaines, manque de matériel médical sont, entre autres, les maux diagnostiqués par le Dr Alfred Ouédraogo.

A l’en croire, ces problèmes sont bien connus de leurs responsables et la remise du mémo n’est qu’une piqûre de rappel. «Nous vous avons remis notre plateforme il y a plus d’un an. Les médecins sont attachés à cette plate-forme et espèrent que le climat social ne se dégradera pas du fait du non-respect des engagements issus des négociations que nous avons eues avec le gouvernement, et que nous n’aurons pas de dilatoire. Le système sanitaire du Burkina souffre depuis un certain temps. Nous disons qu’on ne peut pas avoir recruté des médecins depuis 2016 qui jusqu’à présent ne sont pas mandatés, cela pour des raisons de lourdeur administrative. Nous devons avoir des règles de gestion plus performantes. Nous ne demandons pas 48 milliards pour 8 000 agents, nous demandons moins pour 24 000 agents, tout simplement pour permettre au médecin de rejoindre le citoyen à Falagountou pour lui donner des soins de qualité. Il est indécent, à la limite insultant, qu’un médecin, après 8 ans de formation, aille se spécialiser pendant 8 ans et ne bénéficie que de 16 000 FCFA comme incidence sur son salaire», a-t-il rappelé.

Recevant le mémorandum en plus des 40 recommandations (confer encadré) des états généraux de la Santé, le Dr Kargougou, comme en pareille circonstance, s’est montré diplomate. «Je note avec la plus grande attention la déclaration que vous venez de faire à l’endroit du gouvernement. Je voudrais vous assurer que les dispositions nécessaires et diligentes seront prises pour la transmission de votre mémorandum à qui de droit. Je voudrais vous rappeler l’attachement du ministère de la Santé et du gouvernement au dialogue social et franc », a-t-il confié. Toutefois, le SYMEB, déterminé à mener la lutte jusqu’au bout, annonce des actions plus énergiques dans les prochains jours si les négociations n’aboutissent pas. Et l’éventualité d’une grève illimitée n’est pas exclue.

Alima Séogo Koanda
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