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Rentrée politique du MPP: les vérités de Simon Compaoré
Publié le samedi 7 octobre 2017  |  Sidwaya
Conférence
© aOuaga.com par AO
Conférence de presse du MPP : Face au terrorisme, nous disons à l’armé que nos militants ont confiance en eux.
Nous n’avons pas la tête de quelqu’un qui se cherche, au contraire dans très peux de temps nous allons répondre au cas par cas, les difficultés qui mine le pays. Parole de Simon Compaore




Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a effectué, hier jeudi 5 octobre 2017 à Ouagadougou, sa rentrée politique 2017-2018, à travers une conférence de presse, avec pour centres d’intérêt, les défis sécuritaires, la restauration de l’autorité de l’Etat et les revendications sociales.

La conférence de presse, marquant la rentrée politique 2017-2018 du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a permis à son premier vice-président, Simon Compaoré, par ailleurs ministre de la Sécurité, d’aborder plusieurs questions d’actualité. Il a tout d’abord réagi aux appels incessants au retour de l’ancien chef de l’Etat, Blaise Compaoré et à la libération des généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré, détenus dans le cadre du putsch manqué de septembre 2015. « C’est de la manipulation. C’est de la théâtralisation ! », s’est-il exclamé d’emblée, avec le sens de la formule qu’on lui connaît. Pour lui, l’ancien président du Faso, refugié depuis sa chute en octobre 2014 en Côte d’Ivoire, a été « définitivement » condamné par l’histoire, si bien qu’il a du mal à comprendre le regain de sympathie pour sa personne. Le 1er vice-président du parti au pouvoir s’est même permis de porter l’estocade contre le frère cadet de celui-ci, François Compaoré, qui a récemment déclaré dans une interview accordée au journal Jeune Afrique, n’être pas au courant de l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre. « Il y a bel et bien un mandat contre lui. Nous avons appris qu’il a même consulté Interpol, donc il doit le savoir ». Victime du putsch raté, dans lequel il a failli laisser sa vie, M. Compaoré s’est montré catégorique au sujet des demandes de libération des deux hauts gradés. « Nous n’allons pas accepter qu’on insulte la mémoire de ceux qui sont tombés. Il faut respecter les morts et leurs familles », a-t-il martelé. Pour lui, il faut féliciter le peuple burkinabè qui a embastillé les putschistes au lieu de les tuer. « Ailleurs, on ne parle plus de ceux qui ont fait des coups d’Etat », a-t-il fait observer, provoquant une hilarité. Le principal orateur de la rentrée politique du MPP a aussi été interpellé sur le cas du secrétaire exécutif du Cadre d’expression démocratique (CED), Pascal Zaïda, qui entend braver l’autorité pour organiser un meeting contre la mal gouvernance, le 21 octobre prochain, malgré l’interdiction de la commune de Ouagadougou. « Les lois de la république seront appliquées. Il est qui ce bonhomme, pour déclarer à la presse qu’il va tenir son meeting ? Il est adossé à des choses friables », a-t-il rétorqué.

La détermination face
aux attaques terroristes

Simon Compaoré s’est par ailleurs prononcé sur l’assassinat, ces jours-ci, d’un conseiller municipal du MPP dans le Sahel, présumé djihadiste. « Il faut aiguiser la vigilance dans cette affaire. Des complicités avec les terroristes peuvent exister. Soyons vigilants. Si un conseiller municipal ne sert pas la cause de notre parti, il va quitter nos rangs », a-t-il répondu. Quid des attaques terroristes à répétition ? Là-dessus, Simon Compaoré, qui y voit des mains déstabilisatrices, se montre intraitable. « Les attaques récentes et perpétuelles ne vont pas nous décourager. Nous ne nous laisserons pas assassiner bêtement. Nous allons vendre cher notre peau. Nous sommes mortels, mais nous voulons tomber les armes à la main en mourant », a-t-il asséné. L’impact du décès de Salifou Diallo, ci-devant président du parti et de l’Assemblée nationale, et la question de sa succession ont aussi retenu l’attention du 1er vice-président du MPP. La disparition de « Gorba » comme on le surnommait, à entendre son compagnon de route, ne jouera pas négativement sur le fonctionnement de sa formation politique. « Notre parti n’est pas affaibli par la mort de Salifou Diallo, qui nous a tous affligés. Nous continuons notre petit bonhomme de chemin. J’ai juré sur sa dépouille que nous allons poursuivre vaille que vaille les chantiers qu’il a laissés. Le MPP, fondé sur du roc, résiste et résistera aux intempéries », a-t-il martelé. Qu’en est-il de la succession de l’illustre disparu ? Ce n’est pas une préoccupation pour l’heure, à entendre Simon Compaoré. « Nous ne nous posons pas cette question. Le parti est dirigé. Ce qui importe pour nous, c’est de nous organiser pour poursuivre les chantiers ouverts et ouvrir ceux qui ne l’ont pas encore été », a-t-il commenté. Avant de se prêter aux questions des journalistes, le 1er vice-président du parti majoritaire a livré un message à l’occasion de la rentrée politique, placée sous le thème : « Le MPP face au défi de la sécurité, de la restauration de l’autorité et de la forte demande sociale ». Sur le volet sécurité, caractérisé essentiellement par la montée en puissance du terrorisme et de la criminalité transfrontalière, il a encouragé les « vaillantes » forces de défense et de sécurité, tout en les assurant que leur dotation en moyens divers par l’Etat va se poursuivre. Autre sujet préoccupant de la rentrée politique du MPP : la restauration de l’autorité de l’Etat. « Le renforcement du dispositif juridique et judiciaire est appelé par notre parti, afin de permettre la poursuite et la sanction de tout comportement s’écartant des normes de vie en société », a fait observer à ce propos Simon Compaoré. Concernant la fronde sociale, il a reconnu la légitimité des revendications sociales, tout en attirant l’attention sur la modicité des ressources nationales. « Le MPP milite pour un syndicalisme constructif, qui se nourrit de la sève des réalités de la nation », a-t-il conclu.

Kader Patrick
KARANTAO
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