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Crise mine de bélahourou:«Le chômage technique n’a pas suivi la procédure normale » (Ulrich Sommanda, comité de crise)
Publié le jeudi 5 octobre 2017  |  L`Observateur Paalga




Les travailleurs de la Société des mines de Bélahourou (SMB) sont en chômage technique depuis cinq mois. Face à la presse le mardi 3 octobre 2017, le comité de crise des travailleurs a dénoncé leur situation non reluisante. A travers ce son de cloche, le comité espère avoir l’avis de l’administration du groupe AVOCET Mining sur le chômage technique des employés.

Depuis le 08 mai 2017, plus de 600 travailleurs de la Société des mines de Bélahourou (SMB) sont en chômage technique. Pire, «c’est un chômage technique qui ne suit pas la procédure normale», a lancé Ulrich Sommanda, membre du comité de crise des travailleurs et superviseur à la mine de Bélahourou. En effet, la note du directeur général est tombée telle une montagne de sable sur leur tête. Les travailleurs n’ont donc eu comme dernier recours que la contestation. Pour eux, cette situation est déplorable et illégale pour vice de procédure dans la mesure où il faut d’abord discuter avec les délégués du personnel et négocier les modalités d’application du chômage technique.

Après des démarches de conciliation à la direction générale du Travail, le problème demeure le même. Comme raison avancée, la société minière invoque un problème de trésorerie qui l’empêche de payer les salaires des travailleurs. Une raison qui ne convainc pas les « miniers » car selon eux, la société n’a jusque-là pas fait faillite et les chiffres parlent d’eux-mêmes : «En 2016, la société a enregistré un bénéfice net d’environ 11 milliards de francs CFA : en 2015, un bénéfice d’au moins 4 milliards a été enregistré. La société fait des résultats positifs, mais on dit qu’on ne peut pas régler les salaires des travailleurs. Voyez vous-mêmes que c’est contradictoire», a indiqué Seydou Tamboura, délégué syndical et opérateur d’usine à la SMB.

Après cette conférence de presse, les travailleurs de la SMB disent attendre d’une part les réactions des autorités du pays, car, selon eux, il est indicible et inconcevable que, dans un Etat de droit, des sociétés étrangères bafouent les droits des citoyens au vu et au su de leurs autorités ; et d’autre part, interpeller les responsables de la SMB sur cette situation précaire. «Nos revendications pour le moment, c’est que la société assure à tous les travailleurs les 5 mois d’arriérés de salaires et que la mine reprenne ses activités. Nous demandons également à la société qu’elle régularise notre situation après les 6 mois de chômage technique. Qu’elle nous dise concrètement si nous sommes licenciés et si c’est le cas, qu’elle nous donne ce qui est de droit, c’est-à-dire nos droits de licenciement et tout ce qui va avec», a martelé Ulrich Sommanda.

Dans cette lutte, la SMB n’est pas seule. Elle peut compter sur la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB). Pour Sié Justin Palé, secrétaire général adjoint de la CNTB, en tant que structure syndicale, ils avaient le devoir de soutenir leurs camarades de la SMB qui vivent depuis près de cinq mois une situation inexplicable et incompréhensible. « Nous ne pouvons pas comprendre que plus de 600 travailleurs actifs dans une mine étrangère se retrouvent du jour du lendemain en chômage technique et de surcroît sans que la procédure légale soit suivie. Nous avons saisi le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale ainsi que le ministre des Mines et des Carrières afin qu’ils interpellent les responsables de la mine sur la situation que vivent nos camarades de la SMB. Hélas, nous n’avons pas eu de suite favorable », a-t-il affirmé. Si les lignes ne bougent pas, le syndicat compte porter l’affaire devant la CNTB (Confédération nationale du travail du Burkina) mais également devant l’Unité d’action syndicale (UAS) dans l’espoir de trouver une porte de sortie.

Après la conférence de presse, le comité de crise devait rencontrer le ministre des Mines. Ce sera l’occasion pour les « miniers » de dire tout ce qu’ils ont sur le cœur. Osons croire que la crise connaîtra son dénouement.

Samiratou Pitroipa (Stagiaire)
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