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Forum national sur la sécurité : « Quand la patrie est menacée, il faut mobiliser toutes les énergies », dixit le ministre Simon Compaoré
Publié le mercredi 4 octobre 2017  |  Le Pays
Sécurisation
© aOuaga.com par A.O
Sécurisation de l`Avenue Kwamé N`Krumah : le ministre Simon Compaoré rencontre les riverains
Lundi 4 septembre 2017. Ouagadougou. Le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, a rencontré les riverains de l`Avenue Kwamé N`Krumah sur les mesures de sécurisation prises par le gouvernement




Le Burkina Faso organisera un forum national du 24 au 26 octobre 2017 à Ouagadougou, au moment où il subit sans répit des attaques terroristes tous azimuts. Objectif global du forum : faire un diagnostic complet de la situation sécuritaire du pays en vue de déterminer des axes stratégiques pour l’élaboration d’une politique nationale de sécurité tenant compte des phénomènes nouveaux d’insécurité. Avec un budget initial de 155 000 000 de F CFA, ce forum national se tiendra sous le thème principal suivant : « Garantir la paix et la sécurité pour un développement durable au Burkina Faso : la nécessité d’une réforme du secteur de la sécurité ». Il sera respectivement précédé d’un atelier pré-forum, les 5 et 6 octobre 2017, pour examiner et affiner les thématiques du forum pour des résultats probants et d’un forum régional dans chacune des 13 régions, les 19 et 20 octobre 2017. Pour donner les raisons et les grandes lignes d’une telle concertation nationale qui regroupera 500 représentants des différentes couches socioprofessionnelles du pays, le ministre d’Etat en charge de la sécurité, Simon Compaoré, s’est longuement exprimé devant la presse et a répondu aux questions des journalistes, le 3 octobre 2017, dans la salle de réunion du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale.

Un forum de trop dans un pays assailli de toutes parts par des terroristes ? Un forum sur la sécurité dans un pays en proie à l’insécurité pour quoi faire ? Ces formes de questionnement, le ministre en charge de la sécurité les aura balayées en un tour d’explications, lors de sa conférence de presse sur l’organisation du forum national sur la sécurité en fin octobre prochain. En effet, le forum n’est pas un forum d’exhibition, selon ses mots, mais plutôt un forum (sur la sécurité) qui tient compte des phénomènes nouveaux comme les mines antipersonnelles et le terrorisme, à entendre le ministre Simon Compaoré pour qui l’organisation du forum sur la sécurité figurait en bonne place dans le programme présidentiel. L’annonce de la tenue du forum intervient au moment où l’actualité du Burkina Faso est faite d’attaques terroristes répétées. Ce qui n’a pas manqué de susciter ces questions des journalistes : Pourquoi maintenant ? Ce forum permettra-t-il enfin de venir à bout des attaques terroristes ? Pour le ministre, personne n’a le monopole de la sécurité et il faut positiver l’action des Forces de défense et de sécurité qui donnent leur vie pour protéger et défendre la Nation. Nul pays au monde n’est à l’abri du terrorisme, pas même la première puissance mondiale, les Etats-Unis en l’occurrence, qui ont enregistré le 2 octobre dernier, dans la ville de Las Vegas, une des pires attaques terroristes qui a fait 59 morts et 500 blessés, a relevé au passage le ministre Simon Compaoré qui a demandé d’accepter que le gouvernement aille à son rythme, « un

gouvernement responsable chargé de piloter le gros navire Burkina », selon ses mots. Sur quelles bases se fera le choix des participants au forum national et au forum dans les régions sur la sécurité et de quel apport seront-ils capables? « Quand la patrie est menacée, il faut mobiliser toutes les énergies », a souligné Simon Compaoré, ajoutant par ailleurs que « personne n’a la science de la sécurité, on apprend toujours des autres ». Il a aussi fait comprendre que « la sécurité n’est pas l’apanage des militaires et des policiers ». Raison pour laquelle le forum, de son point de vue, vise à capter toutes les intelligences et va prendre en compte les points de vue des populations à la base en matière de sécurisation du pays, notamment les initiatives communautaires d’autodéfense comme les Dozo et les Koglwéogo, pour un « examen public rigoureux des systèmes de sécurité ».



Une politique nationale de sécurité à rédiger d’ici la fin de l’année



Partenaires techniques et financiers, acteurs des différents services des différents ministères, acteurs de la Société civile, monde des ONG, acteurs des Sociétés privées de gardiennage, monde universitaire, des experts du Système des Nations unies, bref, le forum réunira une multitude d’acteurs qui vont plancher sur des thématiques suivant 3 axes de 11 communications en 4 panels et 9 ateliers. L’axe 1 est consacré à l’identification des défis, des menaces et des besoins de sécurité. L’axe 2 est celui de l’état des lieux de la mise en œuvre des politiques de sécurité et en 3e axe, on a les perspectives et recommandations du forum, selon les notes du ministre. Un comité interministériel sera mis en place après le forum pour écrire, d’ici la fin de l’année, avec l’appui de l’Union européenne, la politique de sécurité du Burkina Faso qui devra cadrer avec les évolutions majeures de l’heure sur le terrain, a indiqué le ministre d’Etat. Il a rappelé que le maillage sécuritaire du pays se poursuit avec la construction de 9 commissariats de Police en vue dans bien des localités dont Arbinda, Baraboulé, Déou, Gorgadji, Tongomael, pour ne citer que celles-là. Il a annoncé qu’un nouveau passeport à puce sera mis en place au Burkina d’ici la fin de l’année et s’appliquera à tous, même les passeports diplomatiques, en vue, a-t-il dit, d’augmenter le niveau sécuritaire de ces documents burkinabè. Face aux attaques terroristes, le ministre a confié ceci : « A moins de tuer tous les Burkinabè, nous n’allons jamais permettre à certains syndromes de s’installer au Burkina ».



Lonsani SANOGO
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