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Ministère de la Fonction Publique : Les médiateurs dans les conflits de travail en arrêt de travail
Publié le mercredi 4 octobre 2017  |  Le Pays




Pour donner de la voix à leurs préoccupations face, disent-ils, au manque de réaction de leur ministère de tutelle, le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) a décidé de manifester. C’est ainsi que les militants de ce syndicat observent un mot d’ordre de grève en trois phases, depuis le 3 octobre 2017.

« Depuis le 7 août dernier, il n’y a plus de conciliation dans notre pays. Cela veut dire que les travailleurs sont laissés à leur propre sort. On dira que le syndicat doit prendre ses responsabilités, mais une autre chose est d’interpeller le gouvernement à faire son examen de conscience », déclarait Fatogoma Sanon, Secrétaire général (SG) du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT). C’était le 3 octobre dernier, à la Bourse du travail, lorsque le syndicat entamait un mot d’ordre de grève qui va se dérouler en trois étapes. Dans un premier temps, les militants observeront le mot d’ordre jusqu’au 6 octobre avant de reprendre du 9 au 13 octobre 2017 et du 23 au 27 octobre du même mois. Et Fatogoma Sanon d’ajouter qu’avec cette rentrée scolaire, ils étaient nombreux à compter sur le règlement de ces droits concernant les indemnités de conciliation pour honorer des engagements. Une grève des contrôleurs et inspecteurs du travail à travers leur syndicat pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative qui se résume en quatre points. Le SG Fatogoma Sanon de nous apprendre dans un premier temps, qu’il y a la revendication sur la dotation de l’inspection du travail en locaux, la création d’inspections de zone, l’aspect du matériel roulant. A ce niveau, dit-il, il y a deux directions régionales qui n’ont pas de véhicule, à savoir celles de la Boucle du Mouhoun et celle de l’Est (Tenkodogo). Ensuite, il évoque un autre point qu’est leur statut autonome tout en précisant que ce n’est pas un effet de mode. Et de nous confier que ce statut avait été envoyé pour examen afin d’être adopté par le Conseil national de la Transition (CNT). Malheureusement pour le SYNACIT, c’était au moment où la Transition prenait fin et le statut a été renvoyé et attend toujours. Il y a également le point sur l’octroi d’une indemnité de conciliation qui fait partie des missions de l’inspection du travail, mais elle est subsidiaire et ne doit pas prendre le pas sur la mission principale qui est celle du contrôle. Le quatrième point est l’exécution intégrale et régulière de l’arrêté conjoint portant prestations en nature des inspecteurs et contrôleurs du travail.

Ces revendications datent d’avant 2014 et le syndicat s’est dit, relève Fatogoma Sanon, que régler ces problèmes va pouvoir améliorer les conditions de vie et de travail des contrôleurs et inspecteurs du travail. Pour le SYNACIT, il n’y a pas une oreille attentive à leurs préoccupations et le dialogue n’est pas franc et sincère avec l’actuel ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale alors que ce fut tout autre avec ses prédécesseurs, souligne le SG. Celui-ci ne manque pas de dire qu’il y a même eu des avancées avec les précédents ministres. Parlant de l’actuel locataire de leur département de tutelle et par rapport aux différentes rencontres avec lui, les militants pensent, à la conclusion des échanges, que c’est du dilatoire puisqu’il n’y a aucune avancée. Et le SG Fatogoma Sanon de nous apprendre qu’en plaisantant avec le ministre, ils lui ont dit que cela ressemble à une danse camerounaise où « on fait un pas devant et deux pas en arrière ». Et de dire qu’il y a même des propositions du ministre qui, à leur avis, ressemblent à des provocations parce que cela n’est rien d’autre qu’un recul dans leur lutte. Qu’envisage le SYNACIT en cas de non satisfaction de leurs revendications à la suite de leur mot d’ordre de grève ? En réponse, Fatogoma Sanon déclare que ce sera une grève illimitée et ses camarades interpellent le Premier ministre sur leur situation tout en prenant à témoin l’opinion nationale pour qu’une solution définitive soit trouvée.

Antoine BATTIONO
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