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Union sacrée et réconciliation nationale : L’appel des femmes de l’UNDD
Publié le lundi 2 octobre 2017  |  Le Pays
Panel
© aOuaga.com par AO
Panel des femmes de UNDD sur la réconciliation nationale
Les autorités du partie ont participé au panel. Photo : Mariam Ouédraogo présidente des femmes de UNDD




Dans le cadre de leurs activités, les femmes de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) ont initié une rencontre d’échanges le vendredi 29 septembre 2017. Celle-ci avait pour objet de lancer un appel à une union sacrée des fils du Burkina Faso.

« Appel pour sceller l’union sacrée par la réconciliation nationale », constituait l’objet de la rencontre organisée le 29 septembre dernier, à Ouagadougou, par les femmes de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD). Et Mariam Ouédraogo, présidente des femmes de l’UNDD, de relever que cette activité a été initiée pour expliquer l’importance de leur mémorandum après avoir fait l’état de la situation nationale marquée surtout par le phénomène du terrorisme. Elle fait aussi savoir que la question de la réconciliation nationale est aujourd’hui d’actualité et que ce ne sont que les hommes qui en parlent. Pour la présidente Mariam Ouédraogo, il est grand temps que les femmes se saisissent du sujet de la réconciliation nationale et se mettent en avant-garde. Elle ne manque pas de souligner que dans ses différents messages à la nation, le président du Faso appelle les fils du Burkina Faso à l’union sacrée alors que cela a toujours été, indique la présidente des femmes, le credo de son parti l’UNDD, tout comme le pardon et la réconciliation nationale. La période de l’insurrection étant passée, il est temps pour les enfants du Burkina Faso de s’unir pour construire le pays et de ne surtout pas garder de rancœurs suite à ce qui s’est passé. Pour la circonstance, Mariam Ouédraogo a pris l’exemple d’autres pays qui ont vécu des situations pires que celle du Burkina sans aller jusqu’à la justice du « œil pour œil, dent pour dent ». Avant d’évoquer les aspects de la vérité et de la justice tout en s’interrogeant sur les périodes où l’on va parler de tout cela. A partir de l’insurrection populaire, ou faut-il remonter à la période de l’indépendance ?

Pour l’UNDD, il faut la vérité mais une justice réparatrice tout en insistant sur le pardon qui, selon la présidente Mariam Ouédraogo, apaise les cœurs et va permettre aux Burkinabè de se réconcilier avec eux-mêmes. C’est dans ce sens que les femmes de l’UNDD lancent aussi un appel aux autorités religieuses et coutumières pour qu’elles s’impliquent davantage dans le processus du pardon et de la réconciliation nationale. Tout en faisant savoir que la vengeance ne fait pas partie de la culture religieuse, Me Hermann Yaméogo, président de l’UNDD venu soutenir les femmes de son parti, a déclaré que dans aucun pays au monde, on a vu un peuple faire face à un enjeu collectif, à une guerre, une crise sans passer par le rassemblement, l’union. Pour lui, il faut dépasser certaines considérations. « Il ne faut pas venir à la gouvernance avec ses propres haines et revanches », dit-il tout en faisant savoir que l’UNDD est d’accord avec la vérité, la justice, la réconciliation mais, confie Me Hermann Yaméogo, « qu’on en définisse les termes et on va y aller ». Il demande à ce qu’on ne confie surtout pas à « la Justice que nous avons, une Justice d’exception, le soin de rendre la justice ». Tout en soulignant que « nous sommes d’accord pour une justice réparatrice, mais une justice vengeresse n’est pas bonne dans un Etat moderne ».

Antoine BATTIONO


Me Hermann Yaméogo à propos de la réconciliation nationale

« Je suis venu dire aux femmes que leurs voix portent et qu’en chacun de nous, il y a une voix de femme. La seule chose qui importe au Burkina Faso aujourd’hui, c’est la réconciliation nationale. Les hommes qui nous gouvernent doivent se rendre compte que nous avons affaire à trop de conflits et de crises. On ne peut pas gouverner un pays lorsqu’il est traversé par des dissensions. Il faut chercher d’abord à résorber tout cela pour aller de l’avant. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est au courant des questions de réconciliation. Pendant qu’il était avec le président Blaise Compaoré, il a assisté à des crises et au dénouement de celles-ci. Donc, il connaît la valeur de la réconciliation nationale. Il parle fort heureusement d’union sacrée et il en a fait cas lors de la CAN 2017 tout comme après les vagues des attaques terroristes. Mais comment peut-on réaliser l’union sacrée quand un peuple est divisé ? Aujourd’hui, nous sommes à des tiraillements en disant qu’untel est insurgé et que tel autre ne l’est pas. Tout comme on parle d’un meeting de Pascal Zaïda en déclarant qu’il faut y aller ou ne pas y aller. Ce sont des querelles de bambins. Quand la case brûle, il faut se retrouver autour de l’essentiel et respecter la liberté d’opinion. Pendant ce temps, les gens meurent au Sahel et que fait-on pour eux ? Ce sont les femmes qui souffrent en premier, lorsqu’il y a des crises. Donc, il est bon qu’elles disent que ça suffit maintenant ».

Propos recueillis par A.B
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