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Pr Mahamoudou Dicko, président par intérim de la NAFA « Il est temps que s’arrête la prise en otage politique du dossier Bassolé »
Publié le lundi 2 octobre 2017  |  Le Pays
La
© FasoZine par DR
La frange jeune de la Nouvelle alliance du Faso (Nafa), section du Kadiogo




Le Bureau exécutif de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) était face à la presse le 29 septembre dernier, à Ouagadougou, pour dénoncer, une fois de plus, la « détention arbitraire » du Général Djibrill Bassolé, ancien chef de la diplomatie burkinabè sous Blaise Compaoré, détenu depuis le 29 septembre 2015 pour sa complicité présumée dans le putsch manqué de la même année. Comme à l’accoutumée, le parti a exigé la libération immédiate du « prisonnier politique ».

29 septembre 2015-29 septembre 2017. Cela fait deux ans que le Général Djibrill Bassolé est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) pour son implication présumée dans le coup d’Etat de 2015. A l’occasion du 2e anniversaire de sa détention, ses partisans de la NAFA ont, comme à chacune de leur sortie, tenu à dénoncer l’ « injustice » dont est victime leur mentor et à réclamer sa libération immédiate. Pour ses partisans, le Général Bassolé est un « prisonnier politique », car comment comprendre sa détention après que les instigateurs du coup d’Etat ont dit haut et fort assumer la paternité dudit putsch et déclaré que Djibrill n’y est mêlé ni de près ni de loin ? « Que recherche-t-on donc sur une tête rasée si ce n’est cette question politicienne ? », s’est offusqué le député Zilma François Bacyé, secrétaire général de la NAFA. "730 jours de détention sans procès,

deux ans de mensonges, d’arbitraire, de manipulation politico-militaire… c'est trop !", a martelé le président par intérim de la NAFA, Pr Mahamoudou Dicko. Pour ce faire, ses partisans exigent sa libération pure et simple. « Il est temps que s’arrête la prise en otage politique du dossier Bassolé, que la Justice militaire et le gouvernement du Burkina Faso arrêtent le mépris vis-à-vis de la décision du Groupe de travail des Nations unies qui considère que la détention de Djibrill est arbitraire», a indiqué M. Dicko avant de poursuivre en ces termes : « Notre silence a des limites ». Et pour parvenir à la libération du général, désormais seul combat du parti tant au Burkina que partout dans le monde, la NAFA entend « se donner tous les moyens légaux ». « La NAFA est un parti républicain. De ce fait, nous allons utiliser tous les moyens légaux dont nous disposons ; même pour rencontrer le chef de l’Etat. Nous allons approcher toutes les autorités tant au niveau national qu’international, les ambassades », a fait savoir M. Bacyé pour qui la détention du Général « n’est plus une affaire de justice, mais l’affaire d’un prisonnier politique » qui nécessite par conséquent « un combat politique ».

Les militants invités à rester mobilisés


A ce titre, le parti a lancé un appel aux « militants et sympathisants à rester mobilisés et prêts à agir selon ses consignes si toutefois rien n’est fait en faveur de la manifestation de la justice pour la libération de Djibrill Bassolé ». Car, de l’avis des conférenciers, « on tourne en rond, chose que la NAFA ne peut continuer à accepter ».

Tout en interpellant la responsabilité du chef de l’Etat sur l’état de santé de Bassolé et sur sa sécurité, le parti a, face aux Hommes de médias, réaffirmé son soutien indéfectible au Général qui est et reste son candidat pour les présidentielles à venir.

Par ailleurs, les animateurs de la conférence de presse ont condamné la sortie du ministre en charge de la Justice (NDLR : René Bagoro) sur une radio locale à Réo où une marche a eu lieu dans la matinée du 29 septembre pour exiger la libération du Général. Selon les conférenciers, le ministre a qualifié d’ « indiscipline » l’acte des marcheurs, alors que les initiateurs ont obtenu l’autorisation de manifester, après avoir formulé leur demande en bonne et due forme. « Si on doit menacer des gens qui ont fait une demande formelle et obtenu leur autorisation et qu’on le leur interdit, c’est leur faire la force. Cela est dangereux pour un ministre, dans un Etat de droit… Il devait attendre et s’il y avait eu des débordements, là il pouvait dire que les clauses du contrat n’ont pas été respectées. Mais ça n’a pas été le cas », a dit Drissa Sanogo, secrétaire national chargé des relations avec le Parlement et du suivi des élus nationaux de la NAFA.

Colette DRABO
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