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Incarcération de Djibrill Bassolé
Publié le lundi 2 octobre 2017  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Une manifestation pour exiger la libération immédiate du Général Djibrill Bassolé




La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) a animé une conférence de presse, le 29 septembre 2017 à Ouagadougou, pour marquer le deuxième anniversaire de l’arrestation de Djibrill Bassolé et exiger à nouveau sa libération.

La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) promet durcir la lutte pour la libération du général Djibrill Bassolé, incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), dans le cadre du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. Au cours d’une conférence de presse tenue, le 29 septembre 2017 à Ouagadougou, pour marquer ce deuxième anniversaire de l’arrestation de leur leader, le président par intérim de la NAFA, Mamadou Dicko, a réitéré sa volonté de voir l’ancien ministre des Affaires étrangères sortir des geôles de la MACA. «Nous exigeons la libération de Djibrill Bassolé. Nous tenons de ce fait à informer l’opinion nationale et internationale qu’à partir d’aujourd’hui, la NAFA se donnera tous les moyens légaux pour atteindre cet objectif», a-t-il prévenu. «Notre silence a des limites», a affirmé, d’un ton ferme, le premier responsable de la NAFA. Il a promis que le combat de la NAFA sera mené partout au Burkina Faso et dans le monde entier. M. Dicko a réaffirmé son «soutien indéfectible» au général Bassolé qui est et reste, selon lui, le candidat de son parti à l’élection présidentielle de 2020. «Trop, c’est trop ! Deux ans de mensonge, c’est trop ! Deux ans d’embrigadement de la justice par l’exécutif, c’est trop !», s’est exclamé le président par intérim de la NAFA. Il a appelé tous les militants de son parti et ceux qui sont «convaincus que l’arbitraire ne saurait être la règle dans un Etat de droit, à rester mobilisés et prêts à agir selon ses consignes…». Que faut-il entendre par «tous les moyens légaux» que la NAFA compte utiliser pour la libération du général de la gendarmerie ? «Cette conférence de presse fait partie des moyens légaux. Les manifestions à Bobo, Banfora ainsi qu’à Réo pour interpeller, faire des plaidoyers, font partie des moyens d’actions. Nous rencontrerons le Président du Faso et des ambassadeurs sur le plan international», a détaillé le député de la NAFA, François Bacié, co-animateur de la conférence de presse.

Le ministre de la Justice, accusé

Justice ou libération, laquelle réclamez-vous ?, a questionné un journaliste. «Nous insistons et signons que notre lutte, c’est pour la libération de Djibrill Bassolé. Quand une justice se pédale à plusieurs vitesses, confisquée, dictée, on ne peut que demander sa libération. La NAFA ne croit plus à un procès équitable.», a-t-il rétorqué, l’air très remonté. Le député Bacié, la voix entrecoupée d’émotion, s’est insurgé contre la justice militaire qui retient le général pour trahison: «Trahison, ça veut dire quoi ? C’est un terme juridique vide de sens. Seule la justice politico-militaire et le pouvoir exécutif savent son contenu». Il n’a pas épargné le ministre en charge de la justice, René Bagoro, qui aurait usé de menaces sur une radio locale à Réo pour intimider les jeunes qui comptaient s’engager dans la manifestation dans ladite ville pour exiger la libération de l’ancien médiateur de l’ONU au Soudan. Selon M. Bacié, le Garde des sceaux aurait affirmé que le Président du Faso ne financerait pas les jeunes qui s’impliqueraient dans la manifestation du 29 septembre 2017 dans la capitale du Sanguié. La NAFA a-t-elle un plan B pour l’élection présidentielle de 2020 au cas où Djibrill Bassolé serait toujours en détention? «Nous savions bien que le dossier de Djibrill Bassolé pour les élections de 2015 serait attaqué, mais nous l’avions soutenu parce que nous savions que c’est avec lui que nous allons atteindre le palais de Kosyam», a répondu François Bacié. «Il sera toujours notre candidat», a renchéri, de son côté, le secrétaire national, chargé des relations avec le parlement et des élus nationaux, Drissa Sanogo. Et le président Mamadou Dicko de conclure : «Nous n’avons pas eu de plan B en 2015. En 2020, nous n’aurons pas non plus
de B.»

- Anselme KAMBIRE
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