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Prévention des conflits pastoraux : A Kombissiri, les animaux ne broutent pas de cette herbe-là
Publié le samedi 23 septembre 2017  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Insolite : des animaux en pleine circulation en ville




Le Projet d’appui au pastoralisme et à la stabilité dans le Sahel et la corne de l’Afrique (PASSHA) a organisé du 18 au 22 septembre 2017 sa deuxième session de formation des agents du Programme régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). Cinq jours ont été mis à profit pour renforcer les capacités des agents, des experts en unité régionale de coordination et des spécialistes en suivi-évaluation pour éviter le mauvais exemple vécu à Kombissiri. C’était le jeudi 21 septembre 2017 à Ouagadougou.

Depuis 2016, le Projet d’appui au pastoralisme et à la stabilité dans le Sahel et la corne de l’Afrique (PASSHA) soutient le Projet régional d’appui au pastoralisme, le PRAPS, dans son programme et la prise en compte de la stabilisation et de la prévention des conflits et est mis en œuvre par le CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel). Cela pour appuyer les infrastructures (les marchés, les aires d’abattages et les points d’eau) ainsi que les activités menées en vue d’éviter des conflits avec les communautés.

Durant 5 jours, les participants des 6 pays bénéficiaires du PRAPS, à savoir le Mali, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et bien entendu le Burkina Faso, ont bénéficié d’outils relatifs au thème « Les spécificités et la prévention des conflits » et d’une sortie de terrain qui les a conduits dans la commune de Kombissiri. Là, ils ont visité le marché à bétail nouvellement construit mais abandonné et eu une rencontre avec tous les acteurs. Des échanges il est ressorti que le site du marché à bétail est dans une zone conflictuelle entre deux localités et que les préalables à la réalisation de l’infrastructure n’ont pas suivi les procédures normales en la matière.

Un des participants, Diamoadi Lompo, membre du Réseau de communication sur le pastoralisme (RECOPA)/Est, a souligné que la formation fut d’une importance capitale pour eux. Car « il faut travailler à avoir une mobilité apaisée dans la sous-région si nous voulons continuer à élever ». Pour lui, la formation vient à point nommé, car la prévention des conflits doit passer par des sensibilisations et surtout une communication participative avec les communautés de base. Celle-ci est indispensable, surtout quand il s’agit de la mise en œuvre d’actions de développement sur le terrain.

L’expérience du marché à bétail de Kombissiri est instructive, car celui-ci est litigieux et n’est pas fréquenté par la population. Différents acteurs disent ne pas avoir été impliqués dans sa conception avant son implantation sur le site, notamment la mairie, la communauté et les chefs coutumiers.

Alinon Koffi, expert en analyse des conflits, a salué la tenue de la formation car selon lui, pour une fois, les projets veulent prendre en compte les problèmes en amont pour éviter d’investir à perte comme ce fut le cas du marché à bétail de Kombissiri, envahi par les herbes. Il a aussi expliqué que le projet était à sa phase d’ingénierie sociale et que le PRAPS se poursuivrait avec l’enrichissement des outils dont ils auront bénéficié pendant la présente formation. De plus, le programme va cibler les zones où les infrastructures vont être érigées.

Il est attendu des participants, une fois de retour dans leur pays d’origine, qu’ils partagent leurs expériences acquises en ce qui concerne les études de cas et les mettent en pratique dans leur milieu.


Félicité Zongo
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