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Trois compatriotes reçoivent des décorations pour leur contribution au développement de notre nation
Publié le mercredi 20 septembre 2017  |  AIB
Docteur
© FasoZine par DR
Docteur Marie Claire Millogo/Sorgho (à dr), Paul Dadis Ouédraogo et Mme Françoise Romaine Noëlie Baghyan.




L’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles a abrité dimanche 3 septembre 2017, une cérémonie de remise de médailles à trois de nos compatriotes qui se sont illustrés dans leurs postes de travail dans leur pays de résidence. Ces décorations ont été remises en marge d’une réunion annuelle avec les Burkinabè de Belgique organisée par l’ambassadeur Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma.

Deux femmes, Mme Marie Claire Millogo née Sorgho, conseiller culturel à l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles et Mme Françoise Romaine Noëlie Baghyan et un homme, M. Pierre Dadis Ouédraogo ont été les récipiendaires.

Le conseiller culturel de l’ambassade a été décoré de la médaille d’officier de l’ordre national. Mme Baghyan et M. Ouédraogo ont, quant à eux, reçu les médailles de chevalier du mérite de l’ordre national. Ces décorations qui devaient être remises depuis près de trois ans par pour certains n’avaient pu l’être à cause de l’instabilité à la tête de la mission diplomatique de l’automne 2014 à l’automne 2016.

«Vous avez été des exemples de travailleurs dévoués durant vos parcours respectifs. Votre professionnalisme et votre conscience du devoir vous valent cette reconnaissance car, par votre travail vous avez participé d’une manière ou d’une autre à l’avancée de notre nation. Demeurez ces lumières pour nous tous ici présents et pour les générations à venir», a déclaré l’ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles, Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma avant de remettre à chacun des trois compatriotes sa médaille.

«Je demeure convaincue que votre mérite salué aujourd’hui par la Nation entière sera pour vous une sève nourricière de vos engagements respectifs pour faire avancer notre Nation», a ajouté Mme Zaba, souhaitant à tous les trois «plein succès et beaucoup de bonheur pour le reste de (leurs) parcours et dans (leurs) engagements respectifs» pour le développement du Burkina Faso.

Docteur en sociologie, Mme Millogo a travaillé comme chercheur au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) avant de rejoindre le ministère de la Femme où elle a été Secrétaire permanent du Conseil national pour la promotion du genre. C’est de là qu’elle a été affectée à l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles en 2014 comme conseiller culturel où elle s’est occupée de la coopération culturelle, touristique et technologique. C’est ainsi qu’elle s’est occupée du suivi des étudiants Burkinabè boursiers et non boursiers de la juridiction de Bruxelles qui couvre outre les Royaumes de Belgique et des Pays-Bas, le Grand-Duché du Luxembourg, le Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord et l’Irlande.

«Je voudrais rendre grâce à Dieu d’avoir permis tout cela parce que cette médaille je devrais la recevoir depuis 2014. Je voudrais remercier vivement les autorités burkinabè pour cette bienfaisance à mon égard», a indiqué Mme Millogo.

Admise à la retraite le 31 août 2017, dame Ouédraogo retourne au bercail où elle compte continuer de s’investir dans le monde associatif où elle dispose de solides connaissances et garde des liens importants.

Quant à Mme Baghyan, après des études de traduction à l’Université de Lille au nord de la France, frontalière de la Belgique, elle est rentrée au Burkina Faso où elle a d’abord travaillé à l’ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou avant de migrer il y a environ 25 ans en Belgique où elle a obtenu son actuel emploi de traductrice anglais-français au secrétariat général du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) qui regroupe les 79 pays les moins avancés d’Afrique subsaharienne, des Caraïbes et du Pacifique. Elle y côtoie quatre autres compatriotes dont deux traducteurs, un expert et une secrétaire.

«Je suis très heureuse d’avoir reçue cette médaille», s’est réjouie Mme Baghyan.

«Cette décoration montre que les autorités burkinabè sont reconnaissantes au travail que fait les Burkinabè qui sont dans les organisations internationales. Dans leurs postes respectifs, ils continuent aussi de leur manière à promouvoir l’image du Burkina Faso et à participer à son développement», a indiqué celle qui, avec les deux autres burkinabè et d’autres collègues traduisent les volumineux documents que produisent chaque jour l’administration, les ambassades, les organisations internationales et les experts du Groupe des Etats ACP à Bruxelles.

Quant à M. Ouédraogo, il vit en Belgique depuis près de quarante ans où il continue d’exercer son métier d’infirmier. Très actif dans le monde associatif, il est le président du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE) dans la juridiction de Bruxelles.

«Très ému d’avoir reçu cette décoration», dit-il. «Il a fallu de peu que je reçoive cette médaille à titre posthume. J’en suis donc fier et voudrais dire merci à toutes les autorités qui ont initié le projet (de ma décoration) jusqu’à ce que je la reçoive», a déclaré celui qui, présent depuis 1978 en Belgique figure parmi les doyens de la communauté burkinabè de Bruxelles.

«Quand nous arrivions en Belgique, c’était avant les accords de Schengen et tous les Burkinabè pouvaient rentrer en Belgique sans visa. Je crois que nous étions l’un des rares pays africains à bénéficier de cette faveur. Maintenant ce n’est plus possible car il faut appliquer ces accords de Schengen.C’est devenu difficile pour venir ici même pour une simple visite à sa famille», a-t-il regretté.

1500 burkinabè en Belgique


En marge de ces décorations, l’ambassadeur Zaba avait convié les Burkinabè de Belgique uniquement pour faire le point des activités de l’Ambassade, leur prodiguer des conseils et les inviter à rester mobiliser et engagé pour le développement de leur patrie.

«J’ai voulu (…) profiter de cette occasion (de décoration), pour en faire un moment de convivialité et de partage mais aussi et surtout un moment de resserrement de nos liens fraternels ici en Belgique. Chaque Burkinabè en Belgique est un ambassadeur du Burkina Faso. Par ce que vous êtes, par ce que vous faites, vous êtes des vitrines du Burkina Faso dans vos lieux de travail, dans vos relations d’affaires, dans vos compagnonnages, dans vos voisinages, dans vos lieux de culte, etc.», a déclaré Mme Zaba.

«Je voudrais vous exhorter, chers frères et sœurs à cultiver en votre sein un d’esprit éprouvé de solidarité, de fraternité, de cohésion et surtout une foi et un engagement inébranlables pour le travail bien fait, chose qui fait la renommée de notre peuple. Je vous exhorte surtout à observer avec rigueur les lois et les règlements de notre pays d’accueil pour une intégration réussie, un succès dans vos activités et pour l’image du pays que vous défendez désormais», a-t-elle poursuivi.

«Nous venons du «Pays des hommes intègres» et à chaque fois que nous posons des actes, nous devons nous rappeler que nous portons en nous une portion de la représentation et de l’image de notre nation», a prévenu l’ambassadeur du Burkina Faso à Bruxelles demandant à ses compatriotes de «se rassembler pour (leur) patrie» et d’en être aussi ses «bâtisseurs à partir de la Belgique ou depuis la Belgique».

Environ quinze cents (1500) burkinabè vivent légalement en Belgique où on les retrouve dans les divers métiers de l’informatique et de la communication, du transport, du sport, du commerce, de la santé, de la culture et des arts, mais aussi comme ouvriers en bâtiment ou dans la mécanique, etc. A ceux-ci, il faut ajouter un contingent d’une centaine d’étudiants inscrits dans diverses branches des universités publiques et privées.

Selon le président de l’Association des Burkinabè de Belgique (ABB) Daouda Sanon, l’une des difficultés des Burkinabè de Belgique c’est aussi le manque de papiers.

«Il y a quelques Burkinabè qui n’ont pas de papiers. Mais ils ne sont pas nombreux compte tenu du fait que nous ne migrons pas beaucoup vers l’Europe. Nous essayons de résoudre ces quelques cas, quand nous sommes saisis à travers les cabinets d’avocat», a indiqué M. Sanon.

«En revanche, ce qui est difficile pour nous c’est lorsque surviennent les décès. Notre communauté n’est pas encore assez bien organisée pour faire face à ces cas malheureux. Mais avec le nouveau bureau que je dirige, nous sommes en contact avec des courtiers et des experts en assurance qui vont nous proposer bientôt à tout burkinabè qu’il soit en règle des papiers ou pas de souscrire à une assurance rapatriement et funérailles», a indiqué M. Sanon à la tête d’un bureau des Burkinabè de Belgique fort de dix membres.

Selon le président de l’ABB, cette police d’assurance couvrira chaque ménage burkinabè de la Belgique à «des prix étudiés».

Un barbecue au cours duquel on pouvait goûter aux mets burkinabè et aux boissons des différents terroirs du pays a rendu conviviale cette journée de rencontre de la communauté burkinabè de Belgique avec leur ambassadeur.

Romaric Ollo HIEN

Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
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