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Force commune du G5 Sahel : Branle-bas de combat
Publié le mardi 19 septembre 2017  |  L`Observateur Paalga
Attaque
© Présidence par D.R
Attaque de Nassoumbou : le président malien au Burkina pour présenter ses condoléances
De retour du Sommet de la CEDEAO, tenu à Abuja au Nigéria, le Président du Mali, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA a fait un détour à Ouagadougou, le samedi 17 décembre 2016, pour présenter ses condoléances à son homologue burkinabè, suite à l’attaque terroriste intervenu la veille à Nassoumbou




Ibrahim Boubacar Keïta n’aura pas pris son bâton de pèlerin en vain. Dans la perspective de l’Assemblée générale des Nations unies, en marge de laquelle doit se tenir un mini-sommet sur la force commune sous-régionale du G5 Sahel, il a en effet sonné le rassemblement des troupes. C’était lors d’une tournée dans les quatre autres pays du Groupe en vue de convaincre ses pairs d’effectuer le voyage de New York.

Il est vrai que certains traînaient les pieds et se faisaient même tirer littéralement les oreilles, à l’exemple du Tchadien Idriss Déby, du Mauritanien Ould Abdel Aziz et du Nigérien Mahamadou Issoufou. Quel mauvais signal, en effet, si les principaux concernés avaient donné l’impression de négliger eux-mêmes cette grande affaire en n’effectuant pas ce déplacement !

Mais la réunion tant attendue a eu lieu hier nuit sans qu’aucun président ne manque à l’appel. En plus des chefs suprêmes de nos armées, ont pris part à cette grand-messe leur homologue français, Emmanuel Macron, le président en exercice de l’Union africaine, le Guinéen Alpha Condé, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. A l’heure où nous tracions ces lignes, le niveau de représentativité des Etats-Unis demeurait inconnu. Tout laissait cependant penser que nos présidents allaient se contenter d’un obscur conseiller Afrique de la Maison-Blanche ou du secrétariat d’Etat en lieu et place de Donald Trump lui-même et de Rex Tillerson qui ont, sans doute, d’autres chats à fouetter comme le matou nord-coréen qui montre ses griffes depuis plusieurs mois.

Si cette rencontre au sommet a eu le mérite de se tenir, la question qui se pose est de savoir ce qui va en sortir. L’objectif au premier chef est en effet de mobiliser la communauté internationale pour le financement de la force multinationale, les premières opérations étant censées commencer en octobre. Les trois quarts des quelque 420 millions d’euros nécessaires pour faire rouler la mécanique de cette armée transnationale restent à trouver. Si Paris a déjà annoncé vouloir contribuer à l’effort de guerre à hauteur de 8 millions d’euros, l’UE avec 50 millions et que les pays du G5 Sahel promettent d’injecter chacun 10 millions d’euros, on reste quand même très loin du compte. Or, les Américains et leurs inconditionnels alliés britanniques semblent avoir des oursins dans la poche, redoutant ce qui risque d’être à leurs yeux un gouffre financier dont ne sortirait pas forcément grand-chose.

C’est donc à l’aune des contributions, sinon des promesses, qu’on pourra juger de la réussite de cette opération marketing à Manhattan. Mais c’est véritablement en décembre qu’on saura si ces pourparlers ont été efficients puisqu’à cette date aura lieu la conférence des donateurs en marge du Conseil européen de Bruxelles. Un tour de table prévu initialement en octobre et dont le report ne peut qu’avoir des répercussions sur le début effectif des opérations.

Certes, les Etats n’attendent pas de réunir la totalité de l’enveloppe avant de commencer à poser les jalons de ce contingent fort de 5 000 hommes. La preuve, avant même de s’envoler pour la « Tour de verre », IBK a inauguré le samedi 9 septembre 2017 à Sévaré le quartier général de la force. Mais si le nerf de la guerre devait finalement faire défaut, tout le monde se retrouverait au milieu du gué dans l’incapacité d’avancer et pas davantage de reculer.

En fait, il n’y a pas qu’à New York que se joue ces jours-ci l’avenir de la task force censée nous sortir du guêpier terroriste, puisqu’à des milliers de kilomètres de « la grosse pomme », précisément à Berlin, un atelier technique regroupant les représentants des ministères de la Défense de l’Union européenne et des pays du Sahel se tient en vue de déterminer des contours plus précis des besoins logistiques.

Cela dit, il ne faut pas attendre que tout soutien nous vienne de l’extérieur alors que nous sommes les premiers concernés. Un proverbe bien de chez vous ne dit-il pas que « si on te lave le dos, il faut savoir te laver le ventre » ? Même si c’est avec les moyens du bord, on devrait sans plus attendre mettre en route cette force. C’est peut-être là la meilleure façon de vaincre la résistance de ceux qui sont sceptiques sur la véritable capacité de nos armées à venir à bout de l’hydre terroriste.


Hugues Richard Sama
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