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Sidwaya N° 7463 du 19/7/2013

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An X des Engagements de Maputo : Le bilan du Burkina passé au peigne fin
Publié le vendredi 19 juillet 2013   |  Sidwaya




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Le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso a organisé, le jeudi 11 juillet 2013 à l’Université de Ouagadougou, un panel sur les 10 ans des Engagements de Maputo. Les échanges ont essentiellement porté sur le bilan et les perspectives de ces accords pris par les chefs d’Etat au Mozambique en 2003.

« Maputo 10 ans après : état des lieux au Burkina Faso et perspectives pour la décennie prochaine à l’horizon 2025 ». Tel a été le thème du panel initié le jeudi 11 juillet 2013 à Ouagadougou, par le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ/BF), à l’occasion du dixième anniversaire des engagements pris par les chefs d’Etat et de gouvernement en 2003 au Mozambique qui avaient promis consacrer au moins 10% de leur budget au secteur agricole. En organisant ce panel en collaboration avec son partenaire « Cultivons », le CNJ/BF, selon son président, Boris Ouédraogo, partage les mêmes inquiétudes : à quel niveau pouvons-nous situer notre agriculture ? Pourquoi le Burkina Faso persiste encore et toujours dans des situations de famine ? Que pouvons-nous espérer pour la décennie prochaine ?
Trois panélistes avec comme modérateur le directeur de la télévision Canal3, Rémi Dandjinou, ont éclairé pendant deux heures d’horloge, l’assemblée à majorité étudiante, sur les Engagements de Maputo de 2003. D’entrée, tous ont reconnu le bon classement du Burkina Faso, parce que faisant partie des rares pays (7 au total) à respecter ses engagements. Pour le Secrétaire permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles (SP/CPSA), Pascal Ilboudo, environ 4 millions de tonnes de produits sont engrangés chaque année entre 2004 et 2012, soit une croissance de 40% et la part des produits dans le PIB a aussi augmenté de 30%. « Les ressources propres de l’Etat accordées au secteur agricole sont aussi en augmentation. Mais des efforts restent à faire pour réduire l’incidence de la pauvreté qui est de 50,7% en milieu rural selon l’INSD », a-t-il reconnu. Pour ce faire, a proposé Pascal Ilboudo, il faut intensifier l’agriculture afin de pouvoir nourrir une population sans cesse croissante. « En 2030, nous serons 30 millions et les terres cultivables vont s’amenuiser », a-t-il ajouté.
Le second panéliste, Alain Siri du CAPES s’est, quant à lui, attardé sur les défis que doivent relever le Burkina Faso pour assurer une sécurité alimentaire à la population. Car selon lui, le secteur agricole est financé en grande partie par l’extérieur. « Il est de 71% sur la période de 2004 à 2012. Plus de 20 partenaires techniques et financiers interviennent dans le secteur et 22% des dépenses publiques en agriculture sont exécutées hors budget », a expliqué Alain Siri. Même si des avancées ont été observées en termes d’équipements agricoles, le communicateur a indiqué qu’il est important pour le Burkina Faso de réduire sa dépendance du financement extérieur, d’améliorer le choix des producteurs pour l’accès aux intrants et de favoriser l’insertion de l’agriculteur africain dans le marché.
Les déclarations de Maputo ne prennent pas seulement en compte l’agriculture. Il y a aussi l’élevage, les ressources forestières et la pêcherie. Et une grosse part devrait être réservée aux petits producteurs des zones rurales. « Sur la période 2005 à 2009, environ 25 milliards de FCFA ont été investis chez les petits producteurs burkinabè », a souligné Bidou Serima du Centre d’information, de formation et d’études sur le budget ( CIFOEB), la troisième intervenante du panel. Selon elle, le budget de l’Etat 2013 qui est de plus 1,6 milliard de FCFA a consacré 12,25% au secteur agricole. « De 2008 à 2012, les dotations au secteur rural ont enregistré un taux de croissance annuel de 12,4% », a-t-elle indiqué, tout en précisant que le gouvernement doit fournir des efforts pour relever le faible taux d’exécution du budget alloué à l’agriculture. Certes, le Burkina Faso respecte les Engagements de Maputo en allouant au moins 10% de son budget au secteur agricole, mais les échanges lors du panel ont indiqué que des efforts doivent être faits pour un meilleur impact dans la vie des populations. Le parrain de la cérémonie, Boureima Nabaloum, directeur général de la promotion de la jeunesse, a d’ailleurs reconnu que la question de l’emploi des jeunes pourrait être résolue aujourd’hui avec une agriculture mieux structurée.



Sié Simplice HIEN

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