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An 2 du putsch manqué: pour les familles des victimes, l’heure n’est plus aux discours
Publié le lundi 18 septembre 2017  |  FasoZine
Commémoration
© Présidence par D.R
Commémoration du premier anniversaire du putsch manqué : le Président du Faso a observé la minute de silence
Dans le cadre de la commémoration du premier anniversaire du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, le gouvernement burkinabè a recommandé l’observation d’une minute de silence sur toute l’étendue du territoire national et dans toutes les représentations diplomatiques du Burkina Faso, le vendredi 16 septembre 2016 à 14h, en l’honneur des martyrs tombés lors de la résistance à ce putsch avorté. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est conformé à cette recommandation.




Les autorités burkinabè et les parents des victimes du coup d’Etat manqué ont déposé dans la matinée du samedi 16 septembre 2017, au cimetière de Gounghin, des gerbes de fleurs sur le carré des martyrs en hommage à leur sacrifice lors de la tentative de coup d’Etat de septembre 2015. Après le cérémonial d’hommage, les parents des « martyrs » ont estimé que l’heure n’est plus aux discours mais à la justice.

Le présent hommage s’est déroulé sous une pluie battante. Malgré cette averse, les membres du gouvernement, du parlement , les parents des victimes et les blessés ont tenu à rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie lors de la résistance putsch de l’Ex-Rsp. Outre le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé et le Haut représentant du chef de l’Etat, Chériff Sy ont effectué le déplacement du cimetière.

Exécution de l’hymne national, honneur militaire, hymne aux morts dédié à ceux qui sont tombés pour la patrie et dépôt de gerbes ont constitué les axes significatifs de ce cérémonial d’hommage en cette matinée du samedi 16 septembre 2017.

« C’est l’occasion pour nous tous et le peuple burkinabè tout entier de commémorer, de remémorer et de saluer la mémoire de ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur il y a deux ans. C’est aussi l’occasion pour tous les Burkinabè de se souvenir de ceux qui ont versé le sang, sacrifier leur vie pour sauvegarder la liberté, la démocratie » a dit Paul Kaba Thiéba.

Les parents des victimes ont pour leur part, estimé que l’heure n’était plus aux discours mais à la justice. « Pour nous c’est la justice et nous le cessons de le répéter. Mais comme avant-hier, la justice a commencé on attendra pour voir (…) Le lundi passé au cours de notre conférence de presse nous avions dit que sans justice pour nos martyrs, nous ne travaillerons plus avec le gouvernement » a fait savoir Aboubacar Yelnogo, président de l’association des parents des victimes du coup d’Etat manqué.

Le chef du gouvernement, dans cette optique, a demandé aux différents proches des victimes de faire confiance à la justice : « le gouvernement fera tous ce qu’il faut pour que les choses aillent vite. Vous avez pu constater il y a quelques jours que la justice a engagé des procédures. (…) Je pense qu’il est mieux que la justice soit bien rendue afin qu’elle soit le préalable à la vérité et à la réconciliation ».

Après l’hommage au cimetière, les acteurs se sont retrouvés à la salle de conférence du Conseil burkinabè des chargeurs pour la conférence publique sur le thème : « les enseignements de la résistance pour la consolidation de l’état de droit ».

En rappel, le dossier judiciaire du coup d’Etat a connu une évolution ces derniers jours. L’audience de confirmation des charges ou de mise en accusation de la centaine d’inculpés, était initialement prévue pour le 15 septembre. Pour des raisons de procédures, elle a été renvoyée au vendredi 6 octobre 2017.
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