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Révoltes coloniales au Burkina : Piqure de rappel pour résister à l’oubli
Publié le lundi 18 septembre 2017  |  Sidwaya




Le comité d’organisation de la commémoration du centenaire de la « Grande révolte de la Boucle de la Volta noire » 1915-1916 a animé un point de presse, le jeudi 14 septembre 2017 à Ouagadougou. Présenter le comité et décliner les activités du centenaire ont constitué le menu de la rencontre.

Du 2 au 25 novembre 2017, les villes de Ouagadougou et de Dédougou abriteront les festivités des résistances nationales anticoloniales et le centenaire de la « Grande révolte de la Boucle de la Volta noire (1915-1916) », encore appelée la « Guerre de Bani-Volta ».

A cet effet, le comité d’organisation de ces manifestations commémoratives était face à la presse, le jeudi 14 septembre 2017, à Ouagadougou. Selon le président du comité d’organisation, Zéphyrin Ky, professeur d’histoire à la retraite, le comité est constitué de huit membres dont la plupart sont des professeurs de l’université Ouaga Pr Joseph-Ki-Zerbo.

A ses dires, l’initiative de cette commémoration est venue de personnalités universitaires et d’autres citoyens, en collaboration avec l’Association pour la sauvegarde du masque (ASAMA) et l’Institut africain des industries culturelles-Ecole des Sciences sociales appliquées (IAIC-ESSA). De ce fait, il a salué l’adhésion « spontanée et enthousiaste » du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et du défunt chef du Parlement, Salifou Diallo, à l’événement.

En effet, selon lui, le premier a marqué son accord dès le 5 juillet 2016 pour patronner les festivités du centenaire. Du second, il a relevé le désir que « les différentes structures de l’Etat rendent un hommage appuyé aux combattants de la liberté tombés dans l’oubli » à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 2e session ordinaire de l’Assemblée nationale, le 28 septembre 2016. « Si un historien n’arrive pas à faire bénéficier au maximum de gens possible de sa culture et sa science, il a manqué à son devoir.

Il nous fallait donc cette commémoration », a soutenu M. Ky. Selon lui, le centenaire se veut national, culturel et scientifique. Dans cette optique, le comité d’organisation a dit attendre la participation et l’implication de toute la population aux différentes activités au programme. Au nombre de celles-ci, les animateurs de la conférence de presse ont évoqué le baptême de l’avenue de la Grande révolte de la Boucle de la Volta noire, la tenue de conférences et de panels, la visite de lieux de mémoire ainsi que l’organisation d’un grand colloque scientifique international sous le thème : «La Grande révolte de la Boucle de la Volta noire : fondement, stratégies et enseignements ».

Quelles ont été les conséquences de ces résistances pour le pays des Hommes intègres ? Et le Pr. Zéphyrin Ky de confier qu’elles ont été l’une des raisons de la création du territoire de la Haute volta en 1919. D’après lui, elles ont également participé au renforcement de la cohésion sociale dans la région de la Boucle de la Volta noire (aujourd’hui Boucle du Mouhoun).
Pour mémoire, il y a 100 ans (de 1915 à 1916), 900 000 révoltés de la Boucle de la Volta noire ont mené une résistance contre l’invasion coloniale. Selon les historiens, ce fut la guerre de résistance la plus meurtrière de l’époque. Elle a fait 30 000 morts.


Patricia KABRE
Téné Bénédicte OUEDRAOGO
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