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Mémorial Thomas Sankara : La mobilisation des fonds débute le 2 octobre
Publié le vendredi 15 septembre 2017  |  L`Observateur Paalga
Décorations
© aOuaga.com par A.O
Décorations : la nation reconnaissante à plus de 800 de ses fils
Jeudi 10 décembre 2015. Ouagadougou. Palais de Kosyam. Plus de 800 personnes ont été décorées à la veille du 55e anniversaire de la fête nationale de l`indépendance pour services rendus à la nation en présence du président de la transition, président du Faso, Michel Kafando. Photo : Smockey, artiste-musicien burkinabè




Le projet de mémorial pour promouvoir et sauvegarder l’héritage de Thomas Sankara, initié depuis une année, entre dans sa phase charnière. Au cours d’une conférence de presse tenue hier à l’endroit même où le père de la Révolution d’août 83 a été abattu avec 12 de ses camarades d’infortune, le Comité international qui porte ce projet a annoncé, pour le 2 octobre 2017, le lancement d’une campagne internationale de mobilisation des fonds.



Le père de la Révolution burkinabè est connu pour avoir été un homme modeste qui savait se contenter de peu. A sa mort, ses contempteurs ont voulu ternir cette image. En vain. Chef d’Etat, Sankara était mort comme il avait vécu : pauvre. Dans son compte bancaire on ne trouva que quelques milliers de F CFA. 30 ans après son assassinat, ses héritiers ont fait la promesse de lui dédier une œuvre démesurée, à la hauteur de ce président ascétique. Le coût du mémorial n’est pas encore connu, mais on table sur des centaines de milliards de nos francs. « Thomas Sankara vaut plus de mille milliards», estime Sam’s K le Jah, l’un des initiateurs. « Ce projet ne doit pas avoir de limites », relève quant à lui Smockey pour souligner la nécessité de permettre aux architectes de laisser libre court à leur imagination et de concevoir une œuvre à la hauteur du leader de la Révolution d’août 83. Les résultats du concours international d’architecture organisé à cet effet seront connus le 16 janvier 2018. C’est à ce moment, informe le président du Comité international mémorial Thomas Sankara (CIM-TS), le colonel Bernard Sanou, qu’on aura des chiffres précis. Mais le comité n’entend pas attendre cette échéance pour récolter les fonds.

Symbole pour symbole, c’est devant le bâtiment où Thomas Sankara et 12 de ses compagnons ont été abattus en cette tragique journée du 15 octobre 1987 qu’a eu lieu la conférence de presse qui annonce le lancement de la campagne nationale et internationale de souscriptions pour l’érection du mémorial. Prévu pour se tenir le 2 octobre 2017, un autre jour chargé de symbole puisqu’il marque le 34e anniversaire du Discours d’orientation politique (DOP), au stade municipal Joseph Issoufou Conombo, l’événement devrait drainer du monde et des sommités comme l’ancien président ghanéen John Jerry Rawlings. Comme chaque fois qu’il s’agit du Che africain, des artistes nationaux et internationaux seront également de la partie. Ambiance garantie. Par contre, on ne sait pas si le chef de l’Etat, qui a accepté de patronner la cérémonie, l’auréolera de sa présence. Le 2 octobre prochain marquera donc le début d’une grande collecte de fonds au Burkina mais aussi dans le monde, l’héritage de Sankara ayant dépassé les frontières de son pays natal. « Il était l’homme du peuple, de ce fait, tout projet pour la restauration de sa mémoire doit être populaire. C’est pourquoi nous invitons tous les Burkinabè à mettre la main à la poche pour la réalisation de ce gigantesque projet à la mémoire de l’un des plus grands visionnaires et hommes d’Etat que notre pays ait donné à l’Afrique et au monde », plaide le colonel Bernard Sanou.

Cette grande souscription populaire se veut à l’image de l’Effort populaire d’investissement (EPI) initié sous la Révolution. Fiches de souscription, virements bancaires, « crowdfunding », mobile money, tirelires, tous les moyens sont bons pour mobiliser les fonds auprès des citoyens. « On ira partout où on pourra », indique Sam’s K le Jah qui rassure au passage sur la transparence de la gestion de l’argent récolté.



«Le mémorial va rapporter plus que ce qu’il aura coûté»



« Là où Sankara est tombé, c’est là que nous voulons qu’il ressuscite », professe son ami et compagnon Bernard Sanou, parfois submergé par l’émotion lorsqu’il évoque le douloureux souvenir du 15 octobre 87.

Le futur mémorial, présenté comme modulable, devra en principe être érigé dans « deux ou trois lieux », indique le secrétaire général du CIM-TS, Luc Damiba. Le site principal se trouvera au Conseil de l’entente qui a été rétrocédé par le gouvernement au comité. Il sera constitué principalement d’un mausolée unique où reposeront toutes les victimes du premier jour de la rectification. Des discussions sont en cours avec la famille de la plus illustre d’entre elles, annonce le colonel Bernard Sanou. « Sankara n’aurait jamais voulu être seul dans un mausolée », mais il dit comprendre les « questions privées » que soulève cette décision.

En plus des sépultures et du bâtiment du drame qui sera préservé, le lieu abritera, entre autres, un monument, un musée, un espace multimédia et un magasin du souvenir.

Le lieu de souvenir intègre également un parcours touristique à travers les grandes infrastructures bâties sous la Révolution et la vie de Thomas Sankara.

« Ce que les gens oublient souvent, c’est que le mémorial va rapporter plus que ce qu’il aura coûté », précise Luc Damiba qui pense aux retombées, pour l’économie burkinabè, d’un afflux touristique pour faire revivre ce grand pan de l’histoire du pays.



Hugues Richard Sama
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Affaire Thomas Sankara
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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