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Cancer dû au tabac : Témoignage d’un homme devenu « ROBOCOP »
Publié le lundi 11 septembre 2017  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Lutte contre le tabac au Burkina




Le réseau des journalistes pour la lutte antitabac au Burkina, en collaboration avec l’ONG Afrique contre le tabac (ACONTA), a organisé un atelier de formation, le samedi 9 septembre 2017, sur les enjeux des avertissements sanitaires graphiques sur les paquets de cigarettes. Au cours de cette demi-journée de sensibilisation, une victime du cancer lié au tabac, Khalil Traoré, a fait un témoignage très émouvant. Il a confié qu’il fait penser à « RoboCop ».

Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays, a ratifié en 2005 la convention cadre de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la lutte contre le tabac. Depuis, les lignes ne bougent pas.

Pour donner un coup d’accélérateur à ce vieux dossier qui prend de la poussière dans les tiroirs, l’ONG Afrique contre le tabac (ACONTA) et le Réseau des journalistes pour la lutte antitabac au Burkina (REJAT-BF) ont tenu un atelier de sensibilisation au profit des hommes de médias.

Il s’est agi, au cours de cette demi-journée, de se pencher sur les enjeux des avertissements sanitaires graphiques sur les paquets de cigarettes.

L’apposition des avertissements sanitaires graphiques sur les paquets et les cartouches de cigarettes au Burkina devait être effective depuis le 7 avril 2016, conformément au décret n°2011-1051/PRES/PM/MS/MEF portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac et à l’arrêté conjoint n°366/MS/MICA portant fixation des modalités d’application dudit décret.

Selon les formateurs, le Sénégal, qui a ratifié la Convention après le Burkina, a appliqué en avril 2016 l’apposition sanitaire graphique. Il s’agira alors pour les journalistes de tremper la plume là où ça coince pour amener l’industrie du tabac à se conformer au règlement.

Le temps fort de cette formation a été le témoignage de Khalil Traoré, une victime du cancer dû au tabac. Il a fumé pendant 32 ans et finissait en moyenne 1 paquet de cigarettes par jour.

Aujourd’hui, il respire à l’aide d’un implant phonatoire après l’ablation de ses cordes vocales. « Quand je vois un fumeur, je lui demande s’il a 17 millions de F CFA pour se soigner. L’intervention chirurgicale que j’ai subie a coûté cette somme. Je ne suis pas riche, j’ai eu la chance d’être aidé par de bonnes volontés. Quand je sensibilise les gens au cancer lié à la cigarette, ils me disent que Sembène Ousmane a fumé pendant 60 ans mais qu’il n’est pas mort de cancer. Certes, mais lors de mon opération, il y avait une autre personne qui devait être opérée ; le comble est qu’elle n’avait que 4 ans de tabagisme ».

Pour stopper les effets de la cigarette, Khalil Traoré a mis en place une association dénommée « Association burkinabè d’aide contre le cancer dû au tabac (ABACT)».

Akodia Ezékiel Ada
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