Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Christian Boglo à propos de la gouvernance politique au Burkina : « La classe politique actuelle doit s’éclipser pour laisser la place aux jeunes »
Publié le samedi 9 septembre 2017  |  Le Pays
Attaques
© Le Quotidien par Philippe Kaboré
Attaques terroristes contre le Burkina : le frère Christian Boglo met en garde leurs auteurs
Mardi 14 février 2017. Ouagadougou. Le frère Christian Boglo alias As-Suit a animé une conférence de presse pour évoquer, entre autres sujets de l`actualité nationale, les attaques terroristes contre le Burkina pour lesquelles il a mis en garde leurs auteurs en déclarant qu`ils "ont ainsi créé les conditions de leur autodestruction et disparition définitives"




Christian Boglo ou encore Frère Christian Boglo pour certains a, le 7 septembre 2017, au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), rencontré les Hommes de médias à qui il a fait part de ses révélations concernant les Hommes politiques du Burkina. Pour lui, la classe politique actuelle est vieillissante et a besoin d’être remplacée par des jeunes.

Face aux journalistes, le 7 septembre dernier, Christian Boglo a planté le décor en précisant que s’il continue de parler de ses révélations et d’avertir les acteurs de la scène politique, c’est parce qu’il tient à ce que la paix règne toujours au « pays des « Hommes intègres ». Car, le Burkina, a-t-il justifié, est un pays béni de Dieu. « C’est l’Israël d’Afrique. Quand vous êtes l’Israël d’Afrique, vous avez une main invisible qui agit en votre faveur, même quand ça ne va pas », a-t-il dit. Mais, si, a-t-il ajouté, l’on ne n’y prend garde, c’est un privilège que l’on pourrait perdre car, de nos jours, la seule richesse que les Burkinabè ont à revendre, c’est la méchanceté. Aussi, selon Christian Boglo, les dirigeants ont failli dans leur mission. C’est pourquoi il a appelé la classe politique à prendre ses responsabilités en laissant la place aux jeunes pour l’animation de la vie politique. « La classe politique actuelle doit s’éclipser pour laisser la place aux jeunes », a-t-il lancé. Les dirigeants actuels, pour lui, ont eu près de 30 ans de gestion et eu égard à cette situation, ils n’ont plus rien à prouver. Et, pour la gestion du pouvoir, ils n’ont ni les moyens, ni l’énergie qu’il faut. « La preuve, c’est le décès de Salifou Diallo. Je regrette de vous le dire, mais c’est la réalité. Salifou Diallo ne pouvait pas mourir à cet âge. Il était trop jeune, il s’est fait détruire. On ne prend pas un pays par orgueil », s’est justifié Christian Boglo. Une situation sur laquelle il n’a pas manqué de demander au président du Faso de s’y pencher en ces termes : « Passez le message à notre frère Roch. Salif est parti, le prochain sur la liste de Dieu c’est Roch Marc Christian Kaboré. Il pourra échapper à cela à une seule condition ; c’est d’aller au cimetière de Gounghin calmement et de regarder juste à l’entrée car, ce n’est pas le fait du hasard si les tombeaux blancs (Ndlr : tombeaux des martyrs) y sont alignés. C’est un plan de Dieu pour dire qu’ils sont couchés et ils observent. Il doit donc revoir les idéaux de l’insurrection dont la transparence, la bonne gouvernance et la justice ; ce pourquoi tous ces gens sont tombés. S’il échoue, s’il fait mouta mouta comme il le dit lui-même, il va partir. C’est divin ». Une autre de ses révélations a porté sur le ministre en charge de la sécurité, Simon Compaoré. « Mon frère Simon Compaoré est très fatigué physiquement et mentalement. Il est l’heure pour lui de se retirer et d’aller se reposer », a encore fait savoir Christian Boglo. S’adressant toujours à la classe politique, il dira également que. « Le CDP ne reviendra jamais au pouvoir, jamais », a-t-il fait remarquer avec assurance et d’insister que les vieux politiciens doivent partir tant au niveau du pouvoir que de l’opposition. Il les a invités à anticiper et à lire les signes du temps. « Après 27 ans, Blaise a traversé la brousse pour quitter le pays pour se retrouver à près de mille kilomètres d’ici. Comment comprendre que Gilbert Diendéré soit à la MACA depuis des mois sans pouvoir sortir ainsi que Djibrill Bassolé, lui qui était tout puissant au plan international ? », s’est interrogé le conférencier à ce propos. Parlant de la réconciliation, pour terminer, Christian Boglo a relevé que ce qui manque le plus, c’est la justice. « Les citoyens du Burkina ne sont pas en palabre. Ce qu’il faut, c’est la justice. Mais ceux qui sont là, n’en veulent pas et c’est pourquoi ils parlent de réconciliation », a-t-il conclu.


Adama SIGUE
Commentaires