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Tabaski 2017: Sous le signe de la tolérance religieuse
Publié le lundi 4 septembre 2017  |  Sidwaya
Tabaski
© aOuaga.com par A.O
Tabaski 2017 : la grande prière à Ouaga en présence du cardinal
Vendredi 1er septembre 2017. Ouagadougou. Place de la nation. Le grand imam de Ouaga, El hadj Aboubacar Sana, a dirigé la grande prière de la Tabaski en présence du cardinal Philippe Ouédraogo




Les fidèles musulmans, à Ouagadougou, ont prié, le vendredi 1er septembre 2017, à la place de la Nation, pour célébrer l’Aïd-El-Kébir communément appelé Tabaski ou fête du mouton. Ils ont opté pour la tolérance religieuse, la paix et la justice en vue de consolider la cohésion sociale.

Les fidèles musulmans du Burkina Faso sacrifient, chaque année, à la tradition de célébrer l’Aid-El-Kébir communément appelé Tabaski ou fête du mouton. Le vendredi 1er septembre 2017, à Ouagadougou, ils sont ainsi des centaines à converger à la place de la Nation pour perpétuer la tradition d’Abraham, celle qui traduit la soumission de cet ‘’illustre’’ prophète à Dieu. C’est un jour sous ‘’haute surveillance’’ avec la présence des forces de sécurité aux alentours notamment du siège de la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL) et de l’entrée ‘’Est’’ du lieu de la prière. Avant 8h 30 mn, heure prévue pour honorer la prière collective, des quatre points cardinaux de la place, où sont également présents des agents de sécurité de la communauté musulmane, convergent des croyants musulmans. Parmi eux, le Cardinal Philippe Ouédraogo, Archevêque métropolitain de Ouagadougou et sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, arrivés quelques minutes avant le début de la prière. Devenue habituelle, il y a de cela quelques années, la présence des autorités coutumières et religieuses traduit ‘’unanimement’’ la tolérance et la communion prônées par les autres confessions religieuses au Burkina Faso. Avant l’exécution des deux Rakats (temps et parties de la prière) par les ‘’fidèles d’Abraham’’, le ‘’souverain chrétien’’, le Cardinal Philippe Ouédraogo, s’adresse à la presse. Il souhaite dans son message, au nom de la communauté catholique, une «bonne fête à tous les frères et sœurs musulmans». A l’endroit des croyants de toutes les religions au Burkina Faso, l’Archevêque métropolitain de Ouagadougou, prononce aussi des bénédictions pour qu’ils puissent construire un Burkina Faso digne, solidaire et de paix. A l’heure convenue, hommes, femmes et enfants présents pour saluer, à sa juste valeur, l’acte de leur prophète (Paix et Salut sur lui), prient sous la direction du grand Imam de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana. Après les deux rakats, le leader religieux se prononce. Dans son sermon, l’Imam Sana recommande principalement aux musulmans la tolérance. Car, justifie-t-il, l’Islam est source de paix et de solidarité. A tous les adeptes de cette religion, El Hadj Aboubacar Sana demande d’être justes afin de garantir la paix et la cohésion sociale au pays des Hommes intègres . El Hadj Sana revient également sur l’attaque du Café-restaurant Aziz Istanbul, le 13 août dernier. En effet, le grand Imam de Ouagadougou, condamne avec fermeté, cet ‘’attentat terroriste’’ et invite les musulmans à balayer du revers de la main toute forme de violence dangereuse pour la vie de la nation burkinabè. Pour le deuxième vice-président de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), El Hadj Hatimi Démé, appartenir à l’Islam et enfreindre à ses recommandations et principes relèvent du sabotage. «Quand vous commettez des actes qui vont à l’encontre des valeurs de l’Islam, vous êtes hors de l’Islam, vous n’êtes pas musulmans», explique-t-il, face à la multitude de micros tendus. Selon El Hadj Démé, le mieux-vivre dans un pays a pour corollaire la paix, la tolérance et la justice. En donnant le sens de la célébration de la Tabaski, il indique que le partage en Islam débute par la famille, puis s’étend au voisinage et enfin aux nécessiteux. Ainsi, il formule le vœu de voir les musulmans adopter des principes de vie conformes aux prescriptions de leur religion. La fête de la Tabaski perpétue la mémoire de l’acte d’Abraham d’immoler son fils unique Ismaël pour se soumettre à la volonté du ‘’Tout-puissant’’. Elle intervient 70 jours après l’Aid-El-Fitr ou Ramadan, selon le ‘’Saint Coran’’ avec comme principale recommandation, l’immolation d’un bélier ‘’saint’’ après la prière collective.

Boukary BONKOUNGOU
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