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Sidwaya N° 7461 du 17/7/2013

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Le ministre en charge de l’environnement à Sidwaya : « Si nous continuons à détruire la nature, nous allons laisser un Burkina invivable »
Publié le jeudi 18 juillet 2013   |  Sidwaya


Salif
© Autre presse par DR
Salif Ouédraogo, ministre de l’Environnement et du Développement durable


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Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Dr Salif Ouédraogo, accompagné d’une forte délégation, a visité le siège des Editions Sidwaya à Ouagadougou, le mercredi 17 juillet 2013. L’occasion pour lui de s’imprégner des conditions de travail des agents et de plaider pour un accompagnement des hommes de médias dans la sensibilisation de la population aux enjeux environnementaux de l’heure.

Du sachet plastique, en passant par le reboisement et les conséquences de l’exploitation de l’or sur l’environnement, la visite du ministre en charge de l’environnement, Dr Salif Ouédraogo aux Editions Sidwaya, le mercredi 17 juillet 2013 a vite viré en une mini conférence de presse. « Un média comme Sidwaya joue un rôle inestimable dans l’éducation, l’information et la formation des populations. Voilà pourquoi nous sommes là aujourd’hui pour non seulement vous encourager, mais aussi pour solliciter votre accompagnement dans nos différentes activités », a d’entrée de jeu déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable. Selon lui, l’Environnement joue un rôle si stratégique au Burkina que ne pas informer les populations sur certaines pratiques néfastes tendant à le dégrader serait de la non-assistance à « personne en danger ». « Si nous continuons à détruire la nature, nous allons laisser un Burkina invivable », a-t-il lancé. Il a pris le cas du sachet plastique qui, pour lui, constitue un péril pour l’environnement, la santé du bétail et des populations. Il a assuré que l’avant-projet de loi pour l’interdiction de cet objet est sur la table du Premier ministre. « Bientôt, le Premier ministre pourra, soit introduire le projet de loi à l’Assemblée nationale ou prendre un décret interdisant le sachet plastique », a-t-il indiqué. Par contre, il se dit conscient qu’il ne suffit pas d’interdire mais qu’il va falloir travailler pour que chaque Burkinabè prenne conscience de la nécessité de bannir le sachet plastique de sa vie quotidienne. Il a révélé qu’il existe des solutions palliatives telles que la création d’une unité de gestion des déchets plastiques, l’importation des plastiques biodégradables, etc.

3,5 milliards de F CFA
pour l’environnement bloqués

En ce qui concerne le boom minier, Dr Salif Ouédraogo reconnaît que l’exploitation minière risque, dans les années à venir, de laisser des conséquences graves sur l’environnement si l’on n y prend garde. Il a fait savoir qu’avant l’installation d’une mine industrielle, une étude d’impact environnemental est faite et validée au niveau de son département. Toutefois, il a relevé que la difficulté principale est le manque de moyen du Bureau national des évaluations environnementales (BUNEE) chargé de veiller au respect du cahier des charges soumis aux miniers. Cette structure n’a qu’une trentaine d’agents et n’a pas les moyens suffisants pour effectuer les contrôles. Il a précisé que son département est en train de faire un plaidoyer auprès de ses collègues en charge des mines et de l’économie pour qu’on puisse autoriser l’utilisation du Fonds d’intervention pour l’environnement. « Les industries minières mettent de l’argent dans ce fonds qui, pour l’instant, ne peut être débloqué qu’à la fin de la mine. Il y a actuellement 3,5milliards de F CFA qu’on ne peut pas utiliser », a-t-il affirmé. Pour lui, rien ne sert de garder ce fonds, alors que les populations vivent au jour le jour les conséquences des dégâts causés par l’exploitation de l’or. Face à l’orpaillage, le ministre en charge de l’environnement a lancé un cri du cœur en ces termes : « nos enfants abandonnent les écoles pour prendre d’assaut les sites miniers. Ils utilisent des produits comme le cyanure qui stoppent leur croissance et les tuent à petit feu. Ils empoisonnent nos nappes phréatiques et nos nappes d’eau. Ils empoisonnent nos animaux et détruisent notre couvert végétal, il faut qu’on trouve des solutions rapidement ». Il a indiqué que les mines d’or ont une durée de vie courte et qu’il était important que le Burkina les exploite, en pensant aux générations futures. A propos du reboisement, Salif Ouédraogo n’est pas non plus passé par quatre chemins. Il a dénoncé les plantations faites juste pour se faire voir par les caméramen et les photographes. Pour cette année, il a révélé que la campagne sera lancée le 26 juillet prochain à Dori, avec pour concept « planter responsable ». Le Directeur général des Editions Sidwaya, Rabankhi Abou-Bâkr Zida, a saisi l’occasion pour présenter sa structure à l’hôte du jour. De la rédaction du quotidien en passant par la documentation et le secrétariat général des Rédactions, la délégation a pu constater de visu les conditions de travail du personnel « de la maison commune ». M. Zida a souligné que la structure qu’il dirige compte plus de 200 agents répartis dans toutes les régions du Burkina. Il a fait savoir que la "maison" a pour ambition de faire parvenir l’information jusque dans les coins les plus reculés du Burkina. « Notre vision, c’est de faire du journalisme responsable qui est d’accompagner tous ceux qui œuvrent pour le développement de notre pays comme ce que vous faites » a-t-il expliqué au ministre Salif Ouédraogo et sa délégation.


Raphaël KAFANDO

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