Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7266 du 2/10/2012

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Art et Culture

SITHO 2012 : Pour un secteur des transports éfficace au service du tourisme
Publié le mercredi 3 octobre 2012   |  Sidwaya


Affiche
© Autre presse
Affiche de la 9èm édition Salon International du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La 9ème édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) s’est tenue du 27 au 30 septembre 2012. Ce rendez-vous annuel des professionnels du tourisme et de l’hôtellerie a eu pour thème : « Tourisme et transport au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure desserte ? ».
Au programme de ce SITHO 2012, il y a eu des expositions, l’organisation d’un Educ’Tour, des excursions grand public et des conférences-débats sur le thème du Salon. Il a été de même célébré, à l’occasion, la 33ème Journée mondiale du tourisme, placée cette année, sous le thème « Tourisme et énergie durable : propulser le développement durable ».

LE TOURISME DANS LE MONDE ET AU BURKINA FASO

L’état des lieux du tourisme international et national démontre que ce secteur est l’un des moteurs les plus puissants de création d’emplois et de revenus. Cette industrie emploie des millions de personnes dans le monde entier, à tous niveaux de responsabilité et de poste, contribuant de manière importante, à la croissance économique et au développement local. Classé au quatrième rang des exportations mondiales, le tourisme est considéré comme une des industries les plus dynamiques, malgré la conjoncture économique mondiale difficile. En 2011, les exportations touristiques ont représenté 30 % des exportations mondiales de services commerciaux et 6 % des exportations totales de biens et services. Les recettes d’exportation, y compris le transport de personnes, ont dépassé 1200 milliards de dollars US en 2011, soit l’équivalent de 3,4 milliards de dollars par jour.
Au regard de cette dynamique qui s’applique également au Burkina Faso, le secteur du tourisme a été classé comme pôle de croissance économique par la SCADD. Ce secteur a globalement bien résisté aux troubles sociaux qui ont secoué le Burkina, durant le premier semestre de l’année 2011 et à la conjoncture économique internationale difficile. En effet, les arrivées touristiques en 2011, se sont chiffrées à 433 738, ce qui correspond à une hausse de 1,6 % par rapport à l’année 2010. On constate cependant, une baisse des arrivées internationales et une hausse du tourisme interne. En effet, les statistiques montrent que les arrivées du tourisme interne ont connu une croissance de l’ordre de 28,4%, tandis que le tourisme récepteur a connu une forte baisse d’environ 13,3% s’établissant à 237 725 arrivées contre 274 330 en 2010. C’est dire qu’il y a des périodes où il faut davantage compter sur ce tourisme interne. Pour impulser ce volet, les hôteliers burkinabè n’ont pas hésité à consentir une baisse de 25% sur les tarifs des chambres pour les nationaux, durant les mois d’août et de septembre 2012. Plus de 350 établissements d’hébergement y ont participé.

LE SITHO 2012

Le SITHO 2012 s’est tenu dans un contexte sous-régional difficile, marqué par la crise politique au Mali qui influe négativement sur l’activité touristique sous- régionale et nationale. Le Salon a été donc, une occasion de communiquer sur la destination Burkina. Le thème du SITHO 2012 à savoir, « Tourisme et transport au Burkina Faso : quelle stratégie pour une meilleure desserte ? », a été une invite aux acteurs du secteur à se pencher sur la question cruciale des transports, En effet, aucune politique de développement n’est envisageable, sans un développement conséquent du secteur des transports. C’est pourquoi la Politique nationale du tourisme adoptée en octobre 2009, a identifié l’inaccessibilité des sites touristiques, l’enclavement et la faible desserte du pays comme des obstacles majeurs au développement du tourisme burkinabè.
Le gouvernement du Burkina Faso a pris conscience de l’importance de ce facteur, d’où la mise en place, dans les années 90, d’un vaste Programme d’ajustement sectoriel des transports (PASEC-T). Ce programme a permis d’atteindre notamment, une amélioration sensible du niveau de service du réseau routier et d’assainir la gestion de la compagnie aérienne Air Burkina. Le PASEC-T a été suivi par un second Programme sectoriel des transports (PST-2), de 2000 à 2010.
En dépit des importantes avancées apportées par ces programmes, le secteur du transport reste à un niveau de développement peu satisfaisant, principalement en ce qui concerne la desserte aérienne du territoire.
L’enclavement du territoire, l’inaccessibilité des sites à vocation touristique et le coût du transport aérien restent les principaux obstacles au développement du tourisme.
Au plan international, le coût toujours prohibitif du billet d’avion et la faiblesse de la desserte rendent la destination Burkina Faso peu compétitive, malgré sa relative proximité avec les marchés émetteurs d’Europe et d’Amérique du Nord. Si on ajoute à cela le coût du visa et les formalités d’entrée sur le territoire, on comprend alors qu’il soit tout à fait, nécessaire de mettre un accent particulier sur le développement de secteur des transports. Il faut aussi souligner que le problème de la cherté du coût du transport aérien concerne toute la sous région et c’est la raison pour laquelle l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dans sa Politique commune du tourisme, prévoit d’œuvrer à la réduction des coûts et de la durée du transport intracommunautaire. Il est bien souvent plus aisé et moins coûteux pour un ressortissant de l’Union de rallier une capitale européenne que d’aller dans un pays voisin. Ce qui n’est pas de nature à favoriser le développement du tourisme communautaire qui devrait cependant, être le moteur de l’activité touristique des Etats de la sous-région.

Un circuit inédit pour l’Educ’Tour 2012

Après la région touristique de l’Ouest en 2011, L’Educ’Tour du SITHO 2012 a ouvert aux tours opérations, les portes des zones touristiques du Centre et de l’Est, plus précisément les régions administratives du Plateau-central, du Centre- Est et du Centre-Sud.
Ils ont ainsi découvert les sculptures sur granit de Laongo, le musée du warba de Zorgho, l’histoire du premier royaume mossi de Tenkodogo chez Naaba Saaga, le pôle de croissance de Bagré et son centre écotouristique, le patrimoine culturel du pays Kassena, le Pic Nahouri, le ranch de gibier de Nazinga, les potières de Pawamtoré et la mosquée centenaire de Nagnimi, au terme d’un périple de 800 km.
Cet Educ’Tour a permis de faire connaître ces trésors aux voyagistes et aux professionnels du tourisme, mais aussi de réfléchir sur les conditions de valorisation des potentialités immenses de cette partie du pays.

La Journée mondiale du tourisme, célébrée en marge du SITHO !

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) célèbre la Journée mondiale du tourisme (JMT), chaque 27 septembre. Elle vise à sensibiliser la communauté internationale à l’impact économique, social, culturel et politique du tourisme et à sa contribution à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement.
L’année 2012 a été déclarée « Année internationale de l’énergie durable pour tous » par l’Organisation des Nations unies. L’OMT en tant qu’institution spécialisée de l’ONU, devait en tenir compte dans le choix du thème de la JMT. C’est donc, tout naturellement que la JMT a été placée cette année, sous le thème « Tourisme et énergie durable : propulser le développement durable ». La célébration officielle de la Journée mondiale du tourisme 2012 a eu lieu à Maspalomas, Gran Canaria (Espagne), le 27 septembre 2012.
Chez nous au Burkina, elle s’est tenue en marge du SITHO, sous forme de session d’information à l’endroit des acteurs du tourisme, afin de les inciter à l’utilisation des énergies renouvelables dans les entreprises touristiques burkinabè. A cette occasion, il a été fait un rappel de la politique nationale en matière de développement des énergies durables, de même que les enjeux économiques et environnementaux de la conception bioclimatique dans la réalisation des infrastructures touristiques.
La contribution de l’Institut international de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2IE) sur les méthodes ou techniques en matière d’énergie durables applicables au niveau national, et celle de la Société générale Burkina Faso (SGB) sur le financement des projets de développement des énergies durables : le « prêt énergie renouvelable » a été grande à cet effet.
Dans un monde à la recherche de nouveaux modèles de croissance économique et de développement pour lutter contre le changement climatique et la pauvreté, la gestion du développement durable n’est plus une option, mais une condition de viabilité des projets.
Le secteur du tourisme est aussi un gros consommateur d’énergie. Selon les chiffres de l’OMT, le tourisme est responsable de 5 % des émissions mondiales de CO2, les hôtels et les autres types d’hébergement représentent à eux seuls 2 %. Les acteurs du tourisme prennent de plus en plus conscience de cette nouvelle réalité.
« Le tourisme est en première ligne de nombreuses initiatives en faveur de l’énergie durable parmi les plus récentes et les plus innovantes », a déclaré le secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai. « Pour se rendre compte que l’énergie durable est bien une priorité importante du secteur, il suffit de songer aux investissements réalisés dans les sources d’énergie renouvelables pour l’aviation ou encore aux solutions technologiques concernant l’énergie mises en œuvre dans les hôtels du monde entier. »
Le secrétaire Général de l’OMT a insisté par ailleurs, sur le fait que les différents acteurs économiques ne doivent pas voir en ces nouvelles technologies énergétiques, seulement des outils au service de la protection de l’environnement, mais aussi de nouvelles opportunités économiques et de création d’emplois pour des millions de personnes, aussi bien dans le secteur du tourisme que dans tous les autres secteurs économiques.
L’OMT a du reste, pris les devants en lançant l’initiative Hotel Energy Solutions. En effet, en réponse au défi posé par le changement climatique, et pour faire suite aux recommandations du processus de Davos de l’OMT, Hotel Energy Solutions fournit en ligne une boîte à outils (e-Tools) qui aide les hôtels à réduire leur empreinte carbone, ainsi que leurs coûts de fonctionnement, accroissant ainsi leur compte de résultats. La session d’information du 28 septembre 2012 est un tremplin pour nos opérateurs qui devraient s’approprier ces outils.

Le Ministère de la Culture et du tourisme

 Commentaires