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Transfert de la dépouille de Salifou Diallo : L’aller simple dans le Yatenga natal
Publié le vendredi 25 aout 2017  |  Sidwaya
Décès
© Primature par D.R
Décès de Salif Diallo : la dépouille rapatriée sous une pluie battante
Mercredi 23 août 2017. Ouagadougou. La dépouille du président de l`Assemblée nationale, Salif Diallo décédé le 19 août à Paris en France, a été rapatriée sous une pluie battante




La dépouille du président de l’Assemblée nationale, le Dr Salifou Diallo, a été transférée dans l’après-midi du jeudi 24 août 2017 de Ouagadougou à Ouahigouya (à 185 km), sa ville natale, située au Nord du Burkina Faso. En plus des escales de Yako et de Gourcy, le cortège funèbre a été accueilli par des haies d’honneurs dans les villes et villages qu’il a traversés.

Après les hommages qui lui ont été rendus au siège du MPP qu’il dirigeait, à l’Assemblée nationale dont il était le président et au Palais des sports de Ouaga 2000, la dépouille du Dr Salifou Diallo est arrivée dans la soirée du jeudi 24 août 2017 à Ouahigouya, sa ville natale. Sortie de la ville de Ouagadougou dans l’après-midi, c’est à Boussé dans le Kourwéogo que le cortège a reçu ses premiers hommages. Les autorités communales et provinciales ont aménagé une place jouxtant la station Total pour l’accueillir. Avant son arrivée, un crieur public appelait les populations à sortir massivement. Non loin, le MPP/Kourwéogo a aussi dressé une bâche pour rendre son dernier hommage à son président national. Les abords de la ville grouillaient de monde qui attendait l’arrivée du cortège. Après Boussé, c’est à Arbolé chez Ram Ouédraogo, devenu en 1999 ministre d’Etat sous le régime de Blaise Compaoré que les groupes d’auto-défense, les Kogl-wéogo ont fait la différence. Positionnés de part et d’autre de la voie, ils ont aligné leurs engins comme dans un parking pour donner « un salut militaire » à Salifou Diallo sur la route de son voyage sans retour dans le Yatenga qui l’a vu naître le 9 mai 1957. Dans tous les villages traversés, femmes, hommes et enfants ont convergé aux abords de la voie pour voir le cortège. Yako a connu la première escale du cortège conduit par le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré. Avant son arrivée, une foule immense l’attendait.

Artisan de la victoire du MPP à Yako

A travers des banderoles et une dizaine de photos tenues par des jeunes, les populations du Passoré ont salué un « Intrépide combattant ». Les maires des communes de la province, les responsables administratifs et une foule de quelques centaines de personnes étaient de la partie. Pour Sibiri Ernest Yelkouni, premier adjoint au maire de Yako, par ailleurs conseiller municipal élu sous la bannière du MPP, cette mobilisation est le symbole des grandes actions de l’homme. Il dit retenir de lui un militant engagé et un acteur majeur de la démocratie et de la victoire du MPP aux dernières élections. « Nous avons bataillé ensemble sur le terrain politique. Nous connaissons sa valeur parce qu’il a été un rassembleur, un homme populaire, engagé, dévoué pour son peuple et un humaniste qui a apporté de nombreux soutiens aux populations », a-t-il témoigné. Pour lui, le poste de maire aujourd’hui occupé par le MPP à la tête de la commune de Yako lui est dû en grande partie. « C’est un grand pion que le parti perd, parce que chaque fois qu’on était en difficulté, c’est à lui qu’on se référait », a-t-il poursuivi. C’est à 17h48mn que le cortège est arrivé. Sur place, la communauté musulmane attendait la dépouille pour des prières. « Deux minutes, pas plus ! », a lancé Simon Compaoré du fait du retard accusé. Le « doua » aussitôt fini, cap sur Gourcy dans la province du Zondoma. Dans cette ville natale de Lassané Sawadogo que les rumeurs annoncent comme le probable futur président de l’Assemblée nationale en remplacement du défunt, une haie humaine de plus d’un kilomètre l’attendait de l’entrée à la sortie de la ville. C’est le même scénario qu’à Yako avec une très brève prière musulmane pour repos de l’âme du disparu. De Gourcy à Ouahigouya (40 km), les populations des villages ont quasiment tous rejoint le bitume pour voir passer pour la dernière fois le fils de la région. Sur toute la distance, des photos de Salifou Diallo étaient agrafées aux arbres longeant la voie.

Ouahigouya en ébullition

A 35 km, un groupe de jeunes, à motos et en véhicules ont bloqué la route. « C’est l’escorte locale qui doit l’accompagner jusqu’à Ouahigouya », a lancé un des jeunes. A 19 h, le cortège entre dans la ville en ébullition. La population est sur le qui-vive et le cortège parcourt quelques artères de la cité de Naba Kango avant de rejoindre le domicile du défunt. Là, le corps a été transféré dans la chambre avant un recueillement avec les membres de la Famille et la sortie du corps sous le grand hangar pour une veillée de prières avec les Corps constitués de la région et l’ensemble des invités. Ce vendredi 25 août 2017, le programme des obsèques prévoit la levée du corps pour la place de la nation de Ouahigouya où un hommage populaire sera rendu au Dr Salifou Diallo. Suivra un défilé militaire des forces de défense et de sécurité avant le départ du cortège funèbre pour la mosquée. Après la prière, l’USO, la famille, les amis, le MPP et l’Assemblée nationale rendront un dernier hommage au disparu avant son inhumation à son domicile.

Jean-Marie TOE
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