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Burkina : « Salif Diallo, ses coups d’éclat et sa part d’ombre »
Publié le jeudi 24 aout 2017  |  Le Monde
Politique
© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Politique : premier face-à-face du MPP avec la presse
Mardi 28 janvier 2014. Ouagadougou. Les premiers responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont animé une conférence de presse pour présenter leur parti et se prononcer sur la situation socio-politique nationale. Photo : Salif Diallo, 1er vice-président chargé de l`orientation politique du MPP




Notre chroniqueur se rappelle de ses rencontres avec le président de l’Assemblée nationale burkinabée, décédé le 19 août.

Par Seidik Abba (chroniqueur Le Monde Afrique)

Juin 2015. Cette année-là, le Parti socialiste (PS) français tient son congrès à Poitiers. Replié à Niamey d’où il prépare la reconquête du pouvoir à Ouagadougou, Salif Diallo, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, décédé le 19 août à Paris, ne pouvait manquer ces assises. Il me passe un coup de téléphone avant de s’envoler pour la France : « Je serai au congrès du PS à Poitiers puis je viendrai à Paris. Il faut absolument qu’on se voie, j’ai besoin de toi. » Des jours passent, le congrès du PS se termine et, un matin, je reçois un second coup de téléphone : « C’est Salif, je suis à mon hôtel rue de la Boétie, je t’attends maintenant. »

Toutes affaires cessantes, je déboule rue de la Boétie et trouve Salif Diallo, un homme à la taille imposante mais au physique frêle. « Bonjour Excellence, comment allez-vous ? » A peine avais-je terminé ma phrase qu’il me reprend de sa voix rauque : « C’est moi que tu appelles Excellence ? Avec ton frère Souleymane et Bazoum [actuel ministre nigérien de l’intérieur], on se partageait le peu d’argent de poche qu’on pouvait avoir pendant nos années de galère sur les bancs de la fac à Dakar. Je te défends de m’appeler Excellence. » Derrière ce récit, qui peut paraître anecdotique, se cache tout l’art de la construction permanente du rapport de forces chez Salif Diallo.

« Je vais retourner à Niamey pour aller ensuite à Ouagadougou. Nous allons bientôt engager toutes nos forces dans la bataille politique pour faire gagner notre candidat, Roch Marc Christian Kaboré, à la présidentielle et notre parti, le Mouvement du peuple pour le progrès [MPP], aux législatives. Il faut que tu sois témoin de cet événement : nous allons gagner », pronostique-t-il.

« Je connais ce pays sur le bout des doigts »
... suite de l'article sur Autre presse

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