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Le Quotidien N° 819 du 17/7/2013

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Mécanisation de l’agriculture dans la région du sud-ouest - 56 producteurs désormais spécialistes des charrues
Publié le jeudi 18 juillet 2013   |  Le Quotidien




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Dans le cadre de l’opération 100 000 charrues, 56 producteurs et productrices des provinces du Ioba, Bourgouriba, Poni et Noumbiel, dans la région du Sud-Ouest, ont été formés, les lundi 15 et mardi 16 juillet derniers à Gaoua. Il s’agissait pour les formateurs d’apprendre à ces agriculteurs participants, l’utilisation efficace et efficiente du matériel agricole mis à leur disposition, en cette saison agricole.
A travers ces séances de formation initiées sur toute l’étendue du territoire national, l’on peut dire que la sécurité alimentaire reste une préoccupation pour l’Etat. C’est donc le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire (MASA), à travers sa direction de la mécanisation agricole, qui a conduit les travaux, plutôt pratiques, car, effectués nécessairement sur le terrain. Le directeur régional de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire (DRASA), Pascal Célestin Kaboré, lors de l’ouverture de ces deux jours de formation, n’a pas manqué de revenir sur les raisons d’une telle action. « Cette opération vise l’exploitation familiale, notamment les familles à faible revenus, dont les femmes et les jeunes. Vous savez que la typologie de notre agriculture est à petite échelle. L’Etat veut mettre un accent sur cette forme d’agriculture pour permettre à tous de contribuer à la sécurité alimentaire », précisera –t-il. Selon ce dernier, cela ressort d’un constat qui date de 2011. « Depuis 2011, près de 60 000 unités d’équipements ont été distribuées. Mais, il faut reconnaitre que la plupart des producteurs ne les maitrisent pas, donc ne les utilisent pas », a –t-il confié. Selon Pascal Célestin Kaboré, cela est dû au manque de formation sur les équipements, la non-maitrise des réglages de ces outils et l’absence de formation adéquate en ce qui concerne la culture attelée. Plus loin, le DRASA va donner des précisions sur un fait que lui-même déprécie. « Dans toutes les régions du Burkina, nous sommes avant dernier quand il s’agit d’appliquer l’agriculture attelée. Après la région du Sahel qui n’utilise pas ces équipements, nous sommes très en arrière. L’on juge même le taux d’utilisation des charrues dans notre région est entre 2 et 4%. C’est pourquoi je vous exhorte à prendre cette formation au sérieux, même s’il est prévu une journée pour chaque groupe », a-t-il conclu. Après cette ouverture officielle, le sort des producteurs est resté entre les mains des formateurs. Il s’agissait de Dénis Gargani, agent de la direction de la mécanisation et du machinisme agricole, et de Drissa Toé, chef de zone d’appui technique de Gaoua. C’est dans un champ situé dans le village de Sorgboura, à 17 kilomètres de Gaoua, que les séances pratiques ont eu lieu. En conduisant les participants sur ce site, les formateurs visaient un certain nombre d’objectifs. Les producteurs au sortir de là, devaient être capables de décrire les pièces essentielles du matériel aratoire (les différents types de charrues) et leur rôle. Ils devaient réaliser les techniques de préparation du sol et l’entretien des cultures. Au menu, il y avait aussi la réalisation des différents réglages du matériel agricole, ainsi que son entretien pour assurer sa durabilité. Ce sont donc ces différents exercices qui ont meublé les trois heures de temps qu’ont duré cette excursion didactique. Concrètement, les formateurs sont revenus sur le labour, le sarclage, le buttage, l’entretien, l’hygiène et l’alimentation des animaux de trait. Certains secrets et techniques de l’utilisation des charrues ont été livrés aux 56 producteurs. Il s’agissait de la charrue bovine (pour les bœufs) et celle alsine (pour les animaux plus petits tel que l’âne). L’attention des participants a été attirée sur les butteurs. Visiblement, cet équipement ne semblait pas être maitrisé par la majorité des participants à la formation. Les outils novateurs de ces deux journées étaient la houe manga et le semoir. C’est avec stupéfaction que les paysans ont regardé les deux spécialistes manier ces derniers équipements. C’est aussi le lieu d’indiquer que toutes ces charrues sont subventionnées à hauteur de 90% pour les femmes et 85% pour les hommes .

Par Serge EKRA DELAFAURCE

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