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Décès du président de l’Assemblée nationale : Les Bobolais saluent « un gros travailleur et un homme franc »
Publié le lundi 21 aout 2017  |  Sidwaya
Afrikan`da
© Autre presse par DR
Afrikan`da est un collectif de slameurs bobolais




La disparition brutale du président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, le docteur Salifou Diallo, le 19 août 2017 à Paris, en France, a provoqué de nombreuses réactions à Bobo-Dioulasso. Les leaders politiques et religieux que Sidwaya a rencontrés dans la deuxième ville du pays, ont tous rendu hommage à « un homme qui aimait le travail et qui avait le courage de ses idées ».

Célestin Koussoubé, président du conseil régional des Hauts-Bassins et militant MPP : « Salifou laisse un vide qui sera difficile à combler »
J’ai appris le décès de Salifou Diallo par une de mes filles qui est en Allemagne, le matin assez tôt. Je ne croyais pas tellement. Je lui ai dit de bien vérifier. Cela m’a beaucoup attristé, parce qu’il était ici, il y a à peine une semaine. Je présente mes condoléances à son épouse et à ses enfants et à notre parti, le MPP, qu’il a dirigé avec brio. Le décès de Salifou Diallo est une grande perte pour le Burkina Faso. Nous nous côtoyons depuis plus de 30 ans dans les arènes politiques. La première chose que je retiens de lui c’est sa témérité et sa conviction. Quand il veut faire quelque chose, il va jusqu’au bout. Une autre grande qualité qu’il a, c’est sa capacité de travailler. C’est quelqu’un qui mérite félicitation. Quel que soit ce qu’on peut penser de lui, il faut reconnaître qu’il a beaucoup apporté au Burkina Faso. Sur le plan politique, c’est un grand séisme au niveau du MPP. Parce que Salifou laisse un vide qui sera difficile à combler. Mais nous prions Dieu pour que d’autres Salifou ressortent de nos rangs ».

Ibrahim Sanou, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), section Houet : «Salifou Diallo a été un grand homme pour le Burkina Faso »
Je voudrais, au nom de ma famille politique à Bobo-Dioulasso, saluer la mémoire de l’illustre disparu. C’est un homme d’Etat qui a marqué ces dernières années la vie politique nationale. C’est vraiment une grosse perte pour notre Nation. A sa famille, au Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à l’Assemblée nationale, à l’ensemble du peuple burkinabè, je voudrais présenter mes condoléances les plus attristées. Salifou Diallo a été un grand homme pour le Burkina Faso. Que la terre libre du Burkina Faso lui soit légère.

Rasmané Ouédraogo, député du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) : «C’est un baobab qui vient de tomber » C’est avec beaucoup de regret que les camarades de Bobo-Dioulasso du MPP ont appris le décès. C’est une triste nouvelle. C’est un baobab qui vient de tomber. Il a fait ses pas au sein de l’ODP/MT qui a abouti au Congrès pour la démocratie et le progrès. En 2014, le MPP est né à travers le regroupement des trois, Salifou Diallo, Simon Compaoré et Roch Marc Christian Kaboré. C’est un homme engagé qui sait ce qu’il veut faire. C’est un homme qui a de la détermination avec beaucoup d’actions. Aujourd’hui, il a atteint son objectif. Le seul objectif qu’il n’a pas pu atteindre c’est le passage de la IVe à la Ve République.

Monseigneur émérite, Anselme Titianma Sanon : « Il a ensemencé beaucoup de choses »
C’est avec consternation que j’ai appris le décès brusque du président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo. C’est mon grand petit Peulh, parce que nous avons des relations, avant même qu’il ne soit un homme politique. Ensuite, on s’est retrouvé grâce à des circonstances diverses : politiques, recherche intellectuelle ou réalisations, ou alors entre deux avions. Ce sont des liens personnels d’estime, de partage, de préoccupations sur le devenir de ce pays depuis ses premiers pas en politique. Après son investiture à la présidence de l’Assemblée nationale, on s’est entrevu une fois. Mais on avait des contacts suivis, c’est-à-dire des liens d’intelligence et de cœur. Certaines fois, quand il avait un événement en famille, il me faisait signe. Il cherchait à aboutir à ses fins. Là où je l’ai remercié profondément, c’est quand il a lancé le programme de réalisation du barrage de Samendeni. C’est un projet en gestation depuis 1976. Le jour de lancement, j’étais aux côtés de son épouse et je lui ai demandé : «vous comprenez le peulh ?» Elle a dit non, mais lui, « je le comprends ». On est consterné pour ce pays qui ne connaît que des deuils depuis une dizaine de jours. Ce qui se passe touche la Nation et également les institutions du pays. Dans la même intention, en priant pour lui et sa famille, je prie pour ce pays. Ce que j’ai pu voir dans la vision de Salifou, c’est ce Burkina Faso où il y a des hommes qui bougent, dans un sens de convergence. C’est un programme valable. Dans ma conviction, il a ensemencé beaucoup de choses. Que ces semences lèvent et que le Seigneur l’accueille dans sa miséricorde ».

Monseigneur Paul Ouédraogo : «Le président Salifou Diallo est un grand travailleur».
« Je voudrais m’incliner devant la mémoire de ce grand homme politique burkinabè. J’ai appris son décès vers 7 heures. Cela m’a fait un choc. Le président Salifou Diallo est un grand travailleur et un homme qui aime son pays. C’est un grand patriote. On l’a vu à ses débuts, quand il est arrivé dans les différents ministères en tant que directeur de cabinet. Ensuite, il a accédé aux différents ministères. Dans les différents ministères où il est passé, il a laissé le sentiment de quelqu’un qui aimait son travail. Politiquement, il était exigeant avec ses interlocuteurs. Il parlait et disait du fond du cœur et en direct ce qu’il pensait. Je pense que c’est un homme franc, correct et droit. Devant cette perte, nous devons prier pour lui. Nous sommes des humains et nous savons que nous ne restons pas sur terre. Nous demandons au Dieu de miséricorde de l’accueillir dans son royaume, en lui faisant sa miséricorde. Une vie humaine, aussi belle soit-elle, a toujours ses zones d’ombre. Nous prions pour que le Seigneur soit la consolation de sa famille, de ses parents et de ses proches. Nous portons le Burkina Faso dans notre prière. Il était président de l’Assemblée nationale, le président de son parti. C’est sûr, il reste un grand pilier dans l’échiquier politique ».

Bourahima Sanou, maire de la commune de Bobo-Dioulasso : «C’est quelqu’un qui avait le courage de ses idées».
« C’est une triste nouvelle pour tout le pays. Nous le connaissions tous pour son engagement en faveur du développement de notre pays. C’est quelqu’un qui avait des idées et le courage de ses idées. Ce qui lui constituait des qualités exceptionnelles pour le développement du pays. On ne peut donc que regretter sa disparition. Egalement en tant que président de notre parti, c’est une très grande perte. Je me rappelle, il n’y a pas un mois de cela, la cohésion qu’il nous a demandée. Il a passé tout le temps à nous dire : « soyez soudés et travaillez pour le développement de la commune et évitez les intrigues ». Il n’est pas là aujourd’hui, c’est un coup dur pour le pays et pour notre parti. C’est à nous maintenant de travailler à ce que sa mémoire vive, et nous sommes engagés pour cela. En tant que responsable de cette ville, je sais aussi combien Salifou Diallo aime Bobo-Dioulasso. Au nom de l’ensemble de la population de cette ville, je présente mes condoléances au pays, au parti et à sa famille ».

El Hadj Mahama Sanou, président de la communauté musulmane de la région de l’Ouest : « Le Burkina Faso a perdu un homme de qualité ».
« C’est avant tout un regret total pour nous. Mais étant religieux, nous rapportons tout à Allah (Dieu). Parce que tout ce que Dieu fait est bien pour un croyant. Il a été un homme politique de qualité, un patriotique, quelqu’un qui était franc et sincère dans ses décisions. Aujourd’hui que tu sois pour ou contre lui, tu dois savoir que le Burkina Faso a perdu un homme de qualité. La nouvelle a attristé pas seulement la communauté musulmane, mais tous les Burkinabè. Nous prions Dieu afin qu’il le récompense pour tout ce qu’il a fait pour sa patrie, et que la terre lui soit légère. Au nom de la communauté musulmane de l’Ouest, nous présentons nos condoléances à l’Assemblée nationale, à tous ses collaborateurs, et à toute sa famille».


Propos recueillis par
Rabalyan Paul OUEDRAOGO & Alpha Sékou BARRY
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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