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Salif Diallo, un stratège politique hors pair - Par Tiego Tiemtore
Publié le lundi 21 aout 2017  |  Agence de Presse Africaine
Le
© Assemblée Nationale par D.R
Le projet de loi portant allègement des conditions de contractualisation du programme de projets partenariat public-privé a été adopté le lundi 3 juillet 2017. Photo : Salif Diallo, président de l`Assemblée nationale




APA - La scène politique burkinabé et ouest africaine perd l’un de ses dinosaures, avec la disparition, samedi, de Salif Diallo, le président de l’Assemblé nationale

Homme de confiance de l’ex président burkinabé Blaise Compaoré pendant plus de deux décennies, ce personnage à part dans le gotha politique burkinabé et ouest africain, est considéré comme un fin stratège politique.

Son dernier combat a été de faire accéder le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), au pouvoir.

Quand avec des dissidents du Congrès pour la démocratie et le progrès CDP, ex parti au pouvoir), il crée en janvier 2014, le MPP, l’objectif est clair : installer au palais présidentiel de Kosyam, Rock Marc Kaboré ,au perchoir à l’assemblée nationale d’alors.

« Je vous avais dit que Blaise Compaoré sera président. C’est moi qui vous dis aujourd’hui que Rock Marc Christian sera Président en 2015 ! », avait-t-il lancé à ses militants, subjugués.

Originaire de Ouahigouya, au Nord du pays, le turbulent étudiant, affilié aux groupuscules communistes s’est vite fait remarquer par ses prises de position et son activisme sur le campus ouagalais au début des années 80.

Expulsé de l`Université de Ouagadougou, il gagne Dakar, au Sénégal, afin d’y poursuivre ses études de droit.

Quand survint, en 1983, la révolution burkinabé menée par feu le capitaine Thomas Sankara, Salif Diallo croit son heure arriver.

C’est dans l’euphorie, qu’il rentre alors au bercail en 1985, et rejoint la révolution des jeunes officiers.

Affecté au ministère de la justice, dirigé à l’époque par Blaise Compaoré, sa culture politique et son entregent personnel séduisent très vite ce dernier, qui le prend sous son aile. Commence alors sa fulgurante ascension.

C’est dans le sérail de Blaise Compaoré qu’il fera la totalité de son parcours politique jusqu’à sa disgrâce en 2008.

Considéré à tort ou à raison, comme l’architecte et l’homme orchestre du défunt régime Compaoré, Salif Diallo aura marqué de son empreinte, les soubresauts de la vie politique du Burkina Faso de ces trois dernières décennies.

Sa proximité avec Blaise Compaoré suscitait autant de la méfiance que du respect. Pour moult opposants burkinabé, c’est aussi l’homme des coups tordus, celui qui ne manquait pas de stratagèmes, avec la bénédiction de son mentor, pour phagocyter les formations politiques qui émergeaient.

Habitué des arcanes de nombreux palais africains, il était régulièrement reçu avec égards, par les chefs d’Etat du continent : De Laurent Gbagbo à Gnassingbé Eyadéma, Omar Bongo, Charles Taylor, Félix Houphouet-Boigny, Sassou Nguesso, Alpha Omar Konaré, à Mahamadou Issoufou (dont il est devenu le conseiller à son accession au pouvoir), etc.

Les opposants d’alors, tels le Sénégalais Landing Savané, le Guinéen Alpha Condé, le Malien Choguel Maiga, l’Ivoirien Guillaume Soro, ont tous bénéficié de son réseautage.

Avec le défunt guide de la révolution libyenne, Muammar Khadafi, les relations étaient d’un autre niveau.

Avec la disparition de ce sexagénaire docteur en droit, féru d’idéologie de gauche, une page de l’histoire politique du Burkina Faso se referme et une autre pleine d’interrogations pour le parti au pouvoir s’ouvre.

TT/of/APA
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