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Sidwaya N° 7461 du 17/7/2013

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Un potentiel hydroagricole faiblement exploité
Publié le mercredi 17 juillet 2013   |  Sidwaya




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Les politiques nationales en matière de sécurité alimentaire se concentrent sur le riz comme principale culture vivrière irriguée et prônent l’utilisation des grands barrages pour stocker l’eau.

Afin de partager les expériences de la région sahélienne et échanger sur les contraintes de production, l’Union internationale pour la conservation de la nature, à travers la Global water initiative, a organisé un atelier régional sur la problématique du 10 au 12 juillet 2013 à Ouagadougou.

Pour le coordonnateur régional de l’Initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion de l’environnement(PREMI) de l’UICN, Maxime Somda, plus de 90 barrages ont déjà été construits en Afrique de l’Ouest et le Burkina en compte 10.
Ces ouvrages ont pour objectif de soutenir l’irrigation. Pour illustrer cet engouement, les pays du bassin du Niger envisagent de quadrupler leurs investissements dans l’irrigation à grande échelle pour les porter à plus de 2 millions d’hectares d’ici à 2025. La même dynamique est observée au niveau des autres bassins de la sous-région.

Toutefois, la production des périmètres irrigués existants est bien en deçà des attentes, et ce pour plusieurs raisons. En effet, les périmètres souffrent d’une importante sous-exploitation du potentiel et les rendements sont souvent faibles dans beaucoup de zones de production. Malgré les investissements en irrigation, le riz continue d’être largement importé en Afrique de l’Ouest.
Il représente environ 20% des importations agricoles de la sous-région ces trente dernières années. Selon le coordonnateur du PREMI/UICN, Maxime Somda, le Burkina Faso, par exemple, sur un potentiel de 30 000 ha sur chacun des ouvrages de Bagré et du Sourou, seulement moins de 5 000 ha sont mis en valeur dans chacune de ces zones. Ces difficultés, M. Somda l’explique entre autres par non seulement la difficulté d’avoir des investissements pour aménager et mettre en valeur ce potentiel mais aussi par la mauvaise gestion des périmètres irrigués.

« Selon le schéma lié à la politique nationale en matière d’irrigation, on devait aménager 1000 ha par an au Burkina Faso. Si cela était fait, la production alimentaire au Burkina allait vraiment s’améliorer. Maintenant, il est difficile de mobiliser les financements car les bailleurs de fonds sont souvent réticents », a-t-il ajouté. Il est convaincu que l’amélioration des outils et règles de gouvernance autour des systèmes d’irrigation existants doit permettre à tous les bénéficiaires locaux de partager équitablement les ressources en eau et les terres.

Cela va également leur permettre d’exploiter toutes les opportunités d’investissements dans des activités génératrices de revenus pour assurer leur sécurité alimentaire.

La Global water initiative (GWI) est un programme d’analyse politique et de plaidoyer financé par la Fondation Howard G. Buffet sur la thématique de l’eau pour l’agriculture.

Raphaël KAFANDO

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