Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


Bobo-Dioulasso
© AFP par AHMED OUOBA

Bobo-Dioulasso
© AFP par AHMED OUOBA



 Autres articles


Comment

Société

Sit-in des journalistes des médias publics pour dénoncer l’ « immixtion » dans leur travail
Publié le mercredi 17 juillet 2013   |  AIB


Des
© L’Observateur par DR
Des journalistes manifestent devant le ministère de l`éducation
Mardi 16 juillet 2013. Ouagadougou.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Ouagadougou – Plusieurs centaines de journalistes des médias publics du Burkina Faso ont observé un sit-in mardi devant les locaux du ministère de la Communication pour dénoncer l’« immixtion » des autorités dans le traitement de l’information, a constaté l’AIB.

Ce sit-in organisé par le Syndicat des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a regroupé des journalistes, cameramen, techniciens et chauffeurs des medias publics notamment du quotidien Sidwaya, de l’Agence d’information du Burkina (AIB), de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et des centres émetteurs, a-t-on constaté.

Sur les banderoles et autres slogans scandés par les manifestants on pouvait lire ou entendre : « Non à l’immixtion des autorités du ministère de la communication dans le traitement de l’information », « Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres ! », « Trop c’est trop », « Y’en a marre ! », « On travaille 7j/7 et 24h/24 ! » ou encore « A métier particulier, traitement particulier ».

Cette manifestation, une première dans l’histoire du Burkina Faso, a été organisée pour protester contre l’"immixtion" du pouvoir dans le traitement de l’information par les médias publics, concernant notamment l’opposition au régime du président Blaise Compaoré.

Le syndicat des journalistes accuse notamment le secrétaire général du ministère de la Communication d’être intervenu "directement" pour "charcuter" un reportage de la télévision nationale sur une marche organisée par l’opposition le 29 juin dans la capitale.

L’opposition avait marché ce jour-là contre le futur Sénat, dans lequel elle voit un moyen pour le président Compaoré de faire réviser la Constitution afin de se représenter en 2015.

"Je n’ai jamais donné d’instruction à personne", a affirmé à l’AIB le secrétaire général du ministère de la Communication, Adama Barro.

"Nous opérons un suivi au niveau des médias publics en leur disant :+restez professionnels+. On ne leur a pas demandé d’être des griots du pouvoir ou du gouvernement mais de ne pas être non plus les griots de l’opposition", a-t-il indiqué.

« Nous ne sommes contre personne. Nous voulons juste un équilibre de l’information », a déclaré le secrétaire général du SYNATIC, Justin Coulibaly.

« Nous ne voulons pas d’une immixtion du politique dans le travail des rédactions des médias publics », a-t-il ajouté.

Le SYNATIC réclame également un « statut particulier » qui accorderait des avantages salariaux aux travailleurs de l’information ainsi que la reconstitution de la carrière de certains agents.

Le syndicat réclame enfin le rétablissement de certains avantages acquis par les travailleurs qui ont été supprimés suite à une circulaire gouvernementale en 2011.

« Nous travaillons 7jour sur7 et souvent 24h sur 24. Notre métier est particulier, donc nous méritons un traitement particulier », a indiqué Rufin Paré, responsable du SYNATIC, section Sidwaya.

Plus d’un millier de personnes travaillent dans les médias publics au Burkina Faso qui comprennent la radio-télévision et Les Editions Sidwaya, qui regroupent le quotidien d’Etat Sidwaya et l’Agence d’information du Burkina (AIB).
SB /TAA/RH



Articles associés

Le Pays
Sit-in des travailleurs des medias publics : Ils étaient nombreux à prendre d’assaut le ministère de la Communication
 
Sidwaya
Le secrétaire général du ministère de la Communication, Adama Barro, s’est exprimé sur les accusations d’immixtion et sur les responsabilités du ministère dans les médias publics.
 

 Commentaires