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Lutte contre le tabac au Burkina : des acteurs demandent l’application des recommandations de députés
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  aOuaga.com
Conférence
© aOuaga.com par Séni Dabo
Conférence de presse conjointe sur la lutte contre le tabac
Mercredi 9 août 2017. Ouagadougou. L`ONG Afrique contre le tabac (ACONTA), la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), le Réseau des journalistes antitabac du Burkina Faso (REJAT-BF) et l`Union des associations contre le tabac (UACT) ont conjointement animé une conférence de presse sur la lutte contre le tabac au Burkina




L'ONG Afrique contre le tabac (ACONTA), la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), le Réseau des journalistes antitabac au Burkina Faso (REJAT-BF) et l'Union des associations contre le tabac (UACT) ont co-animé une conférence de presse le 9 août 2017 à Ouagadougou. Ils ont exposé et demandé l'application des recommandations d'une récente mission d'informaion parlementaire sur le tabac au Burkina.

Dans la déclaration liminaire des organisations antitabac, le coordonnateur d'ACONTA, Salif Nikièma, a livré les recommandations issues du rapport de la mission d'information parlementaire sur la règlementation des produits du tabac au Burkina Faso. Elles sont au nombre de cinq et se rapportent à la relecture de la Zatu en vue de l'adapter à l'évolution des affaires et préserver la santé des populations, à la réactivation du processus d'adoption du projet de loi portant institution de marquage fiscal sécurisé des produits de grande consommation. La troisième recommandation est relative à la relecture de l'arrêté sur le Codentify (système de suivi et de traçabilité des produits du tabac) et l'organisation d'un appel d'offres international pour la conception d'un système de traçabilité propre à l'Etat du Burkina conformément à la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT). Les deux dernières recommandations portent sur la création d'une unité antitabac au sein des forces de sécurité ou l'attribution du volet antitabac à une unité déjà existante et sur l'adoption d'un texte règlementaire pour la mise en place d'un fonds pour le financement des activités de lutte contre le tabac.
Le coordonnateur d'ACONTA a saisi l'opportunité de la conférence de presse pour déplorer le refus de l'industrie du tabac d'appliquer la loi sur la lutte contre le tabac relative notamment à l'apposition des avertissements sanitaires graphiques sur les paquets de cigarette présenté comme "la solution la plus efficace et adaptée" au contexte burkinabè pour réduire les 4 400 décès causés par le tabagisme au Burkina. M. Nikièma a également regretté le dilatoire de l'industrie du tabac dans le procès intenté en avril 2017 devant le tribunal de grande instance de Bobo par le ministère de la Santé contre la Manufacture burkinabè de cigarettes (MABUCIG). Un dilatoire qui a consisté à bloquer la procédure avec une saisine du Conseil constitutionnel sur la constitutionnalité de la loi antitabac. Au regard de ce qui précède, les acteurs de la lutte anitabac demandent à la Cour d'appel de Bobo d'accélérer le proceussus pour statuer rapidement sur la saisine du Conseil constitutionnel. Au gouvernement, il lui est demandé de faire appliquer les cinq recommandations de la mission d'information parlementaire. De son côté, le ministère de la Santé a été invité à oeuvrer à l'application des autres aspects de la loi antitabac comme l'interdiction de fumer dans les lieux publics, de faire la publicité sur le tabac sous toutes ses formes, l'interdiction de la vente de tabac aux mineurs et par les mineurs.

Séni DABO
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